Ils étaient là dans les années 80, ils sont encore là un demi-siècle plus tard, enfin presque : Stefano Modena, ex-pilote de F1, et Bruno Thiry, rallyman de talent, font plus que participer à ce 8e E-Rallye Monte-Carlo. Dans des voitures qui font tourner les regards, à commencer par la superbe Audi e-tron de l’Italien, 70 Grands Prix de F1 au compteur, pour 2 podiums : Monaco 1989, dans une Brabham, puis Canada 1991, dans une Tyrrell.
Le palmarès de Thiry le Belge n’est pas mal non plus. Espoir belge de l’année en 1988, il a dû attendre 15 ans pour devenir champion d’Europe des rallyes, en 2003. Et vingt ans plus tard, le revoilà à Monaco, avec une inscription étrange sur les portières de son ID3 du Belgian VW Club, qui l’a gentiment invité : « Oufti ke tchouket ». Ce qui veut dire, en patois belge, « P…, quelle bombe ! » Sans commentaire.
Ce sont de vrais navigateurs, membres éminents du Yacht Club de Monaco, qui ont barré quantité de bateaux à voile, pas seulement en Méditerranée. Olivier Campana et Nicolas Milanesio ont un joli CV de « voileux », auquel pourrait bien s’ajouter samedi une ligne supplémentaire, à la rubrique rallye électrique. Ils sont deuxièmes du classement général, vendredi soir, à quelques encâblures de l’arrivée (4 spéciales seulement), et à 180 points seulement des leaders espagnols de cette 8e édition. Si Olivier et Nicolas réussissent à remporter cette régate électrique samedi, en tirant un dernier bord victorieux, il y a un Monégasque qui va les féliciter chaleureusement : Daniel Elena, le nonuple champion du monde des copilotes de rallye, qui en connaît un rayon sur la navigation. Tout petit, il faisait de l’Optimist avec Campana, dans la baie de Monaco…