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Michael Lyons, héros modeste d’un Grand Prix vraiment Historique !
30 décembre 2024

Michael Lyons, héros modeste d’un Grand Prix vraiment Historique !

Le 12e Grand Prix Historique de Monaco, avec ses sept plateaux très relevés et toutes les marques ayant fait la renommée de l’épreuve, est entré dans les annales de l’Automobile Club de Monaco (ACM). Il a aussi couronné dimanche un héros modeste, le Britannique Michael Lyons, qui a enchaîné trois victoires en souriant, comme d’autres enfilent des perles…

C’était un Grand Prix Historique parce que c’était le premier depuis 2018, l’édition 2020 ayant été reportée à cause de la pandémie de Covid-19. Et la qualité des sept plateaux a avantageusement compensé la quantité : il n’y avait qu’une centaine de voitures, toutes plus belles les unes que les autres, parfaitement rénovées et préparées, contre près de 200 lors des éditions précédentes, mais le spectacle a quand même été au rendez-vous.

Alesi, l’invité vedette
Pour son retour à Monaco, sur la piste, l’ex-pilote de la Scuderia a brillé de mille feux et aurait dû gagner la Course F, avec un F comme Ferrari, après avoir bondi en tête, de la 2e place sur la grille, et mené pendant 15 tours sur 18. Mais un incident de course avec le poleman Marco Werner, qui a ensuite été pénalisé, a changé la donne. L’essentiel était ailleurs et la mission a été parfaitement remplie : pendant trois jours, Alesi a fait rêver les fans de tous âges, au bord du circuit, sur les réseaux sociaux, à la télévision, bien aidé par son compère René Arnoux engagé lui aussi sur une 312 B3 ex-Niki Lauda, mais qui n’a pas pu participer à la course de dimanche.

Maserati et Lotus, la crème de la crème
Si l’on regarde les nombreuses marques mythiques qui ont écrit l’histoire du GP de Monaco de F1, deux d’entre elles ont particulièrement… marqué de leur empreinte cette 12e édition : Maserati d’abord, car Guillermo Fierro-Eleta a remporté les Courses B et C sans coup férir, grâce à deux modèles qui ont fait la renommée de la marque italienne, la 250F et la 300S. Lotus ensuite, la marque anglaise fondée par Colin Chapman, en signant un quadruplé dans la Course D et en entretenant le suspense dans la Course F avec la Lotus 77 de Marco Werner dans la boîte de vitesses de la Ferrari de Jean Alesi. Et d’autres marques ont rappelé de sacrés souvenirs aux nostalgiques, comme Talbot-Lago et Bugatti en Série A, Jaguar dans la Série C, Surtees, McLaren et Hesketh dans les Courses E, F et G réservées aux F1 les plus récentes, des années 70 à 80.

Lyons a rugi trois fois
Dans ces trois courses très disputées de bout en bout, à des vitesses ahurissantes pour des monoplaces de près de 50 ans, le vainqueur a été un Anglo-Irlandais de 30 ans, rouquin et abordable, aussi rapide que modeste, qui a montré toutes les facettes de son talent : un départ parfait dans la Course E, pour prendre la tête devant la McLaren du poleman Stuart Hall et ne plus jamais regarder dans ses rétroviseurs, une pression intense dans la Course F pour pousser le leader Jordan Grogor (Arrows) à la faute, une sagesse absolue dans la Course G, au 3e rang, en attendant qu’il se passe quelque chose entre Alesi et Werner, ce qui est arrivé. Le tout au volant de trois monoplaces bien différentes, une rustique Surtees TS9 bleue, une superbe McLaren M26 ex-James Hunt orange fluo et enfin une Hesketh 308 E de 1977, toute bleue, parfaitement réglée lors d’une séance d’essai sur le petit circuit d’Anglesey, au nord du pays de Galles.

Asphalte parfait, pneus modernes
Lyons ne sera jamais champion du monde de F1 mais il s’en moque. Il est heureux de pouvoir gagner des courses de voitures historiques, au volant de monoplaces qu’il faut absolument « préserver », dit-il en souriant, tout en essayant de « les régler au mieux pour qu’elles soient performantes », c’était le cas ce week-end à Monaco. Sur un asphalte tout neuf, avec d’excellents pneus Avon ou Dunlop Racing, dont seule la dimension est d’époque, les temps au tour étaient incroyables, dans toutes les séries, et les courses palpitantes, comme à l’âge d’or de la F1.

Rendez-vous en mai 2022
C’était bien un Grand Prix de Monaco Historique, à tous points de vue, alors beaucoup, acteurs comme spectateurs, s’en souviendront encore longtemps. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il n’y a plus qu’une petite année à attendre avant la 13e édition, prévue du 13 au 15 mai 2022.

 

Les podiums du 12e GP de Monaco Historique :

Série A

  1. Christian Traber (SUI/Talbot-Lago)
  2. Niklas Halusa (AUT/Bugatti 35B)
  3. Ewen Sergison (SCO/Maserati 6CM)

Série B

  1. Guillermo Fierro-Eleta (ESP/Maserati 250 F)
  2. Max Smith Hilliard (GBR/Lotus 16)
  3. Alex Birkenstock (GER/Ferrari Dino 246)

Série C

  1. Guillermo Fierro-Eleta (ESP/Maserati 300S)
  2. Niklas Halusa (AUT/Jaguar Type D)
  3. Nicolas Bert (BEL/Jaguar Type C)

Série D

  1. Mark Shaw (GBR/Lotus 21)
  2. Nick Taylor (GBR/Lotus 18)
  3. Philipp Buhofer (GBR/Lotus 24)

Série E

  1. Michael Lyons (GBR/Surtees TS9)
  2. Stuart Hall (GBR/McLaren M19)
  3. Jamie Constable (GBR/Brabham BT37)

Série F

  1. Michael Lyons (GBR/McLaren M26)
  2. Julien Andlauer (FRA/March 761)
  3. Marco Werner (GER/Lotus 77)

Série G

  1. Michael Lyons (GBR/ Hesketh 308 E)
  2. Mike Cantillon (GBR/Tyrrell 010)
  3. Matteo Ferrer-Aza (ESP/ Ligier JS11/15)
Publié le : 26 avril 2021
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