Charles Leclerc voulait vraiment cette pole position du 81e Formula 1 Grand Prix de Monaco. Il l’a obtenue au bout d’une masterclass en qualifications, samedi à l’heure du thé, et le Monégasque, dans sa Ferrari, sera donc le grand favori dimanche à 15h00 de cette course prestigieuse qu’il n’a encore jamais remportée.
Depuis les essais libres de vendredi, tout se met en place. Meilleur temps de la 2e séance, en battant la pole position sensationnelle de Max Verstappen en 2023, Charles a continué son travail de préparation, samedi en début d’après-midi, en terminant à nouveau en haut de la feuille de temps. Mais il pouvait encore y avoir un doute, car le Néerlandais, triple champion du monde en titre, n’était qu’à deux dixièmes du Monégasque.
Très attendue par un public tout acquis à sa cause, la séance de qualifications a permis à Leclerc de monter en régime lentement mais sûrement, pendant que se succédaient les éliminations. En commençant par Fernando Alonso (Aston Martin) et Sergio Pérez (Red Bull), éjectés sans ménagement dès la Q1. Il restait alors deux Alpine en course, mais Esteban Ocon n’a pas vu la Q3, alors que son compère Pierre Gasly, auteur d’un sensationnel 5e chrono en Q2, a remonté d’un seul coup le moral de l’écurie franco-anglaise. A ce moment-là, dix pilotes étaient regroupés en une demi-seconde, en ayant tous fait mieux que la pole de Verstappen en 2023.
Une Q3 somptueuse
La Q3 a été somptueuse, comme prévu, avec dix pilotes au sommet de leur art, capables d’aller très vite sans rien casser. Leclerc a posé le premier temps de référence, en 1:10.418, devant Piastri, Verstappen et Sainz, puis tout le monde est rentré aux stands pour une mini-pause, le temps pour les spectateurs de respirer un coup.
Après, il y a eu le grand final, la dernière tentative, le dernier tour d’une séance hors-normes, conclue par la pole tant attendue du héros local, en 1:10.270. A un gros dixième seulement du record absolu du Circuit de Monaco, en 2019, par un Lewis Hamilton qui était alors sur une autre planète (1:10.166), dans une écurie Mercedes alors à l’apogée de sa domination sur la F1.
La 250e pole position de Ferrari
Pour que le scénario soit parfait, il fallait un chiffre rond : c’est la 250epole position d’une Ferrari en F1, depuis 1950, et elle fait de Charles Leclerc le deuxième pilote Ferrari le plus efficace dans cet exercice si particulier des qualifications, avec 24 pole positions au total. Une de plus que Niki Lauda pour la Scuderia, et beaucoup moins que l’inégalable Schumi (58 chez Ferrari, sur 68 au total).
Derrière deux premières lignes mixtes, Leclerc-Piastri et Sainz-Norris, dimanche à 15h00, il y aura une Mercedes (Russell) en troisième ligne, à côté d’une Red Bull (Verstappen), et trois invités surprise autour d’Hamilton (7e temps) : Yuki Tsunoda (8e) dans sa Racing Bull, Alex Albon (9e) dans sa Williams et Pierre Gasly (10e) dans son Alpine. Soit sept écuries sur dix représentées dans le haut de la grille, pour que tous les fans soient contents. Vivement dimanche !