Ce samedi après-midi a bien commencé pour Ott Tänak, l’autre champion du monde de chez Hyundai, auteur du meilleur temps dans l’ES13, entre La Motte-Chalançon et Saint-Nazaire-le-Désert (27 km). Son deuxième temps scratch dans ce rallye, en améliorant de plus de 20 secondes le chrono réussi en début de matinée par Grégoire Munster (Ford M-Sport) lors du premier passage.
Grâce à cette bonne performance, l’Estonien, champion du monde 2019, a retrouvé la 4e place du classement général qu’il avait déjà occupée vendredi matin, après l’ES4. Il a donc dépassé Kalle Rovanperä (Toyota), vraiment pas à l’aise sur ce Monte-Carlo, lui qui préfère de loin glisser sur la terre ou la neige, mais pas sur des plaques de verglas.
« Nous avions un bon rythme, des conditions [de route] assez constantes. J’avais de meilleures sensations. Les conditions [de route] ont définitivement changé aussi », a réagi Tänak, au point stop. Quant à Munster, il s’est dit « moins à l’aise que ce matin. C’était pas génial, et mes quatre pneus tendres avaient tendance à surchauffer, surtout les pneus arrière », a indiqué le Luxembourgeois, auteur samedi de son premier temps scratch en catégorie WRC.
Autre modification au classement général, Elfyn Evans (Toyota) est repassé devant Adrien Fourmaux (Hyundai), et a donc repris la 2e place à 18.4 secondes de Sébastien Ogier, toujours leader. « Je n’ai pas eu un bon feeling dans cette spéciale, j’ai été trop prudent, je n’ai pas réussi à attaquer », a regretté le Nordiste, mais il n’a que 1.7 seconde de retard sur Evans après l’ES13.
Le chasse-croisé continue, au fur et à mesure des spéciales où les deux pilotes se sentent plus ou moins bien. « Tout est sous contrôle, je me sens mieux dans la voiture », a confié Evans, qui n’a pas l’habitude de donner trop de détails sur ses états d’âme dans le cockpit d’une WRC. On n’imagine pas le Gallois revenir sur Ogier, qui connait l’importance de conserver sa monture en parfait état, jusqu’au bout : « C’était une bonne spéciale pour moi, dans de bonnes conditions, avec une bonne adhérence. J’ai essayé de ménager un peu les pneus. Pour gagner le rallye, il faut être régulier ».
Autre contrainte à partir de cet après-midi, tenter de ménager ses pneus en prévision de la matinée de dimanche, où il y aura, au mieux, dix points à prendre, dont cinq maximum pour le classement de la dernière journée, et cinq maximum dans la Power Stage. Enfin, dans la catégorie WRC2, Yohan Rossel (Citroën C3) compte désormais plus de trois minutes d’avance sur Eric Camilli, ex-pensionnaire de M-Sport en WRC, qui se dispute toujours avec Léo, le frère de Yohan, pour la place de deuxième.