Après une petite pause d’une heure, la piste a repris vie à 14h30 avec la Série D, regroupant les voitures de Grand Prix des années 1966 à 1972. Au sein de cette classe, le public n’a pas pu passer à côté de la Lotus 49B pilotée par Adrian Newey ! L’ingénieur britannique de 65 ans, qui quittera l’écurie Red Bull Racing à la fin de l’année, a fait bonne figure au milieu de ce peloton déchaîné en terminant avec le 8e temps. Sur sa lancée d’il y a deux ans, Michael Lyons a affiché un rythme de folie au volant d’une Surtees TS9 de 1971, bouclant les 3,337km à 2 secondes de son premier poursuivant, Katsuaki Kubota, qui pilote une Lotus 72. Un échauffement pour le Britannique triplement victorieux en Principauté en 2021 puisqu’il est aligné dans les Séries E, F et G également !
Cette première journée du 14e Grand Prix de Monaco Historique a aussi fait des victimes dans la Série E, qui réunit les voitures de Grand Prix des années 1973 à 1976. Dans la montée d’Ostende, quelques minutes seulement après le début de cette unique séance d’essais libres, la Tyrrell 007 de Roald Goethe et la Shadow DN5 de Marco Bianchini se sont percutées, provoquant le 3e drapeau rouge du jour pour permettre l’intervention des Commissaires de piste de l’Automobile Club de Monaco, toujours très efficaces ! Prolongée de 3 minutes, la séance a finalement été dominée par les habitués de l’épreuve qui ont fait parler leur expérience. Marco Werner et sa Lotus 76 ont été les plus rapides, devant Michael Lyons (McLaren M26) et Nicholas Padmore (Lotus 77). Parmi les 24 engagés de la série, Monaco est fièrement représenté par Frédéric Lajoux (Surtees TS19) en 10e position !
Il y avait du monde en tribunes, au balcon et en piste pour la 6e séance de la journée ! Et pour cause, la Série C est la plus densément fournie, avec 38 compétiteurs autorisés à rouler au Grand Prix de Monaco Historique. Bons élèves, tous ont profité de ces essais libres pour prendre leurs marques et emmagasiner des sensations sur le mythique tracé de la Principauté sans commettre d’erreur impardonnable. Même chez les voitures de sport à moteur avant de 1952 à 1957, Lotus a brillé, grâce à Max Smith-Hilliard ! Le Britannique a mené sa belle MK X en haut de la feuille des temps, dépassant par la même occasion la Jaguar HWM de Gregor Fisken et la Maserati 250S de Richard Wilson.
Dans la Série F, qui porte le nom de Gilles Villeneuve et dans laquelle figurent les F1 des années 1977 à 1981, Michael Lyons a encore dominé les débats ! Cette fois-ci au volant d’une Hesketh 308E arborant le numéro 24, le tenant du titre de la catégorie a fait étalage de tout son talent pour parfaitement lancer son week-end. Plusieurs pilotes se sont fait surprendre, à l’image de Sam Hancock (Fittipaldi F6A) et du Monégasque Nicolas Matile (March 771), piégés à Sainte-Dévote et dans les S de la Piscine. Interrompue par drapeau rouge, la séance reprendra pour laisser aux concurrents l’opportunité de réaliser une dernière tentative avant les qualifications de demain.
Clap de fin sur cette première journée avec la Série G, dont le nom Ayrton Senna résonnera tout au long du week-end. 28 pilotes ont pris la piste, peu après 18h, pour une demi-heure d’essais libres. Surexcités par l’idée de briller en Principauté, certains d’entre eux ont été emportés dans leur élan par leur fougue et ramenés à la réalité : le Circuit de Monaco n’est pas un terrain de jeu à prendre la légère. Par deux fois, la Direction de Course a décidé d’agiter le drapeau rouge pour interrompre la séance. La superbe Ligier JS21, pilotée par Soheil Ayari qui découvre l’épreuve, a été la dernière à partir à la faute au niveau de La Rascasse. Fort heureusement sans dégât, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui la reverront ce samedi !