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14e Grand Prix de Monaco Historique : promesses tenues !

Il leur a fallu attendre deux ans mais les milliers de nostalgiques venus au 14e Grand Prix de MonacoHistorique, tout le week-end, ont été comblés : plus de 200 voitures de course anciennes rutilantes, dans un état de conservation parfait, et capables de performances remarquables. Autant de pilotes de talent, qu’ils soient professionnels ou amateurs, et surtout un public plus que jamais au rendez-vous, notamment les femmes et les plus jeunes. L’Automobile Club de Monaco (ACM), après le succès du 7e E-Prix fin avril, a encore prouvé qu’il savait organiser à la perfection des événements de sport automobile hors-normes. 

Les voitures d’abord. Il y avait plus de 50 marques représentées et Lotus s’est taillé la part du lion, avec 3 victoires en 8 épreuves dimanche pour l’écurie mythique fondée par Colin Chapman : celle d’Andy Middlehurst dans la Série B, au volant d’une Lotus 25 ayant été pilotée par Jim Clark, celle de Max Smith-Hilliard dans la Série C, réservée aux voitures de sport des années 50, et comme une cerise sur un gâteau anglais, celle du Japonais Katsuoka Kubota dans la Série D, pour une inestimable Lotus 72 ayant permis à Ronnie Peterson, en 1973, de monter sur le podium en Principauté.

Ce n’est pas tout. D’autres marques de légende du sport automobile ont aussi brillé, à commencer par ERA dans la Série A1, celle des voiturettes et voitures de Grand Prix d’avant-guerre, grâce à un Irlandais, Paddins Dowling, intouchable pendant tout le week-end. Tout comme l’Allemande Claudia Hürtgen dans sa Ferrari Dino 246, qui a terminé avec 20 secondes d’avance la course de la Série A2, très tôt dimanche matin.

 

Lotus, McLaren, Hesketh et March à l’honneur !

Enfin, « last but not least », comme disent les Anglais, il y a eu ces quatre courses de F1 récentes, équipées de moteurs atmosphériques V8 ou V12, qui avaient toutes couru entre la fin des années 60 et le début des années 80. Ces voitures désormais mythiques ont dû laisser leur place aux F1 à moteur turbo, puis hybrides. Mais pas à Monaco, où leurs héritières, plus puissantes, sont trop difficiles à piloter pour des amateurs et des collectionneurs.

Il y a donc eu la victoire d’une Lotus dans la Série D, puis d’une McLaren M23 dans la Série E, d’une Hesketh 308 dans la Série F et d’une March 821 dans la Série G. En battant une myriade d’autres marques, comme Ferrari, Brabham, Williams, Tyrrell, Arrows, Shadow, etc. Trois marques britanniques, avec deux pilotes britanniques, Stuart Hall (2 victoires) et Michael Lyons, très efficaces dans ces monoplaces construites avant leur naissance. Et à propos de naissance, justement, Hall est né en 1984, l’année où l’étoile Ayrton Senna a commencé à monter en F1, lors d’un Grand Prix de Monaco entré dans les annales.

Hommages à Ayrton Senna

La carrière de Senna, c’était le fil rouge de ce week-end pas comme les autres, avec une parade de ses monoplaces le samedi (Toleman, Lotus, McLaren), puis la présence de la famille Senna (Bianca, Paola, Bruno) dans le paddock et sur le podium princier dimanche, pour récompenser le dernier vainqueur du jour, Stuart Hall, reparti avec une figurine originale représentant le champion brésilien.

Ayrton Senna, mais aussi Gilles Villeneuve, Niki Lauda, Jackie Stewart ou encore Graham Hill, Louis Chiron, Juan Manuel Fangio et Vittorio Marzotto, beaucoup de noms écrits en lettres d’or sur les tablettes de la F1 et de l’ACM ont été évoqués tout le week-end, par les fans et les commentateurs, car ils étaient attribués aux 8 séries de voitures, par ordre chronologique. Avec une figurine inspirée du héros de BD « Antoine le Pilote » pour chaque vainqueur dimanche. Devant un public ravi.

C’est l’autre enseignement de ce 14e Grand Prix de Monaco Historique : les courses de voitures anciennes ne concernent plus une minorité de fans âgés, elles attirent désormais un public plus jeune, plus féminin, lors d’épreuves qui sont devenues de grandes fêtes populaires. Parce qu’il y a du bruit, de la bagarre en piste, des pilotes abordables et surtout des voitures de course qui sont autant d’œuvres d’art, que l’on peut admirer, toucher, voir et entendre, sur place ou en streaming. Avec un charme fou, qui ne craint pas l’usure du temps. Au contraire.

 

Série G : Hall égale Hill !

La dernière course de ce week-end merveilleux, et d’un dimanche à rallonge, était celle de la Série G, un hommage vibrant à Ayrton Senna en présence de plusieurs membres de sa famille (Bianca, Paola et Bruno) qui ont distribué les coupes et les récompenses sur le podium final. Et comme par hasard, c’est un pilote né en 1984, le Britannique Stuart Hall, qui l’a remportée. En 1984, l’année où l’étoile brésilienne a commencé à monter dans le ciel de la F1, lors d’une course mémorable en Principauté, interrompue par un déluge de pluie. 40 ans plus tard, le soleil était au rendez-vous et Stuart Hall, 39 ans, n’a laissé personne l’empêcher de gagner pour la deuxième fois ce dimanche. C’est aussi sa cinquième victoire lors d’un Grand Prix de Monaco (Historique), après un succès inaugural en 2016 et deux autres en 2022. Il égale donc sur le papier, toutes proportions gardées, son glorieux aîné Graham Hill, quintuple vainqueur en Principauté, en F1, au siècle dernier. « Je dois remercier les commissaires, car ils ont fait un travail formidable pendant tout le week-end », a tenu à souligner le héros du jour, qui a aussi roulé sa bosse en endurance, dans l’American Le Mans Series (ALMS) et aux 24 Heures du Mans (4e en 2007). Un très beau vainqueur, dans une March 821 qui n’avait jamais gagné à Monaco… jusqu’à ce dimanche. Grâce au talent de son pilote, elle a devancé deux Lotus, celles de Marco Werner et Michael Lyons, et trois Tyrrell. Deux marques de référence dans l’histoire de la F1.

Série F : Michael Lyons (Hesketh) sans combattre

L’après-midi a tourné court pour les voitures engagées en F1 de 1977 à 1980, regroupées dans la Série F « Gilles Villeneuve » : la course a été interrompue à trois reprises par drapeau rouge en raison des trop nombreux incidents en piste. Le plus dur avait été fait la veille pour Michael Lyons, auteur de la pole samedi avec sa Hesketh 308 E bleue, aux couleurs d’un célèbre magazine pour hommes. Le Britannique de 33 ans n’aura eu qu’à réussir ses envols, lors des deux départs arrêtés et du départ lancé, pour décrocher sans trop souffrir un 8e succès en Principauté depuis 2012, sur un circuit qu’il affectionne énormément. Derrière l’heureux vainqueur, deux splendides Fittipaldi jaunes, « made in Brazil », ont complété le podium : la F5A de Miles Griffiths, un compatriote de Lyons, et la F6A de Jonathan Cochet, le champion de France de Formule 3 en l’an 2000.

 

Série C : Lotus bat Maserati

L’insatiable marque britannique, fondée par Colin Chapman, a continué sa razzia dimanche au 14e Grand Prix Historique de Monaco (trois victoires d’affilée dans les Séries D, E et C) en remportant la course qui portait encore cette année le nom de Vittorio Marzotto, réservée aux voitures de sport à moteur avant de 1952 à 1957. Surpris au départ, Max Smith-Hilliard a mené à bien une superbe remontée au volant de sa Lotus MK X, qui était en haut de la feuille des temps vendredi après-midi. Son pilotage audacieux a été marqué par deux manœuvres très agressives qui ont été longuement étudiées par la direction de course : la première sur la Maserati 250 S de Richard Wilson au niveau du Casino, et la deuxième au virage du Portier, lorsqu’il a plongé à la corde. Ses adversaires au tapis, le Britannique au casque hommage à Graham Hill pouvait filer vers la victoire. Très attentive dans sa Maserati 300 S, Claudia Hürtgen, partie de la 4e place sur la grille, a terminé en 2e position, montant pour la deuxième fois de la journée sur le podium princier après sa victoire en série A2. Un podium complété par Niklas Halusa, dans une Jaguar Type D de 1954.

 

Des MGPH Legends Trophy « collector » pour tous les vainqueurs !

Le public et les concurrents avaient pu découvrir des trophées inspirés de la bande dessinée d’Yvon Amiel, Antoine le Pilote, il y a deux ans. Pour cette 14e édition du Grand Prix de Monaco Historique, de nouvelles figurines ont été fabriquées, et légèrement retravaillées pour coller encore mieux aux pilotes incarnant les 8 Séries disputées en Principauté, de la A1, baptisée « Louis Chiron », à la G « Ayrton Senna ».

Un personnage de BD pour permettre aux enfants de 5 à 105 ans d’avoir un premier contact avec le sport automobile. Décliné en une dizaine d’albums, Antoine le Pilote est né sous les doigts d’Yvon Amiel et Fernando Grande et est désormais un ambassadeur des courses de voitures auprès du grand public.

Sous l’impulsion de l’Automobile Club de Monaco (ACM), les deux compères ont ainsi dessiné et fabriqué 8 « MGPH Legends Trophy » à l’effigie des pilotes qui chacun donnent leur nom à une catégorie. Ce dimanche, la statuette de Juan-Manuel Fangio a été remise à la gagnante de la Série A2, Claudia Hürtgen, par Rùben Fangio, fils du quintuple Champion du Monde, et signée par Yvon Amiel. Puis, tout au long de la journée, les autres vainqueurs du jour reçoivent des répliques de Louis Chiron, Graham Hill, Vittorio Marzotto, Jackie Stewart, Niki Lauda, Gilles Villeneuve et finalement Ayrton Senna, qui sera attribuée à l’issue de l’ultime course en présence de la famille du pilote célébré durant le week-end.

Une très belle initiative, qui s’inscrit totalement dans l’esprit de ce Grand Prix de Monaco Historique : le partage intergénérationnel de l’héritage laissé par le sport automobile depuis près d’un siècle.

Série E : Hall fait gagner McLaren

Dans la course de la Série E (monoplaces de F1 construites entre 1973 et 1976), baptisée « Niki Lauda », c’est l’Anglais Stuart Hall, parti en pole position, qui a fait triompher une McLaren M23 de 1973, toute blanche, juste barrée du Y de la marque de cosmétiques Yardley. Il est finalement venu à bout de deux compatriotes très bien équipés, comme lui, en la personne de Nicholas Padmore (Lotus 77) et Michael Lyons (McLaren M26). Mais il n’a pas eu besoin de battre Marco Werner car le très expérimenté Allemand, triple vainqueur des 24 Heures du Mans, a été contraint à l’abandon dans sa Lotus 76 de la saison 1974 (ex-Ronnie Peterson). C’est déjà la quatrième victoire de Stuart Hall en Principauté, après 2016 et 2022 (deux succès). Et peut-être pas la dernière, car il y a encore deux courses de F1 récentes prévues dimanche après-midi.

 

Série D : Kubota (Lotus), au nom du père…

La course de la Série D « Jackie Stewart » (12 tours) était réservée aux F1 des saisons 1966 à 1972, équipées de moteurs 3 litres atmosphériques. Michael Lyons, parti en pole position, semblait pouvoir reprendre le fil de ses nombreuses victoires en Principauté, au volant d’une jolie Surtees TS9 de 1971, mais un problème mécanique à la Rascasse a obligé l’Anglais à rentrer aux stands, alors qu’il menait largement. Conséquence immédiate de son abandon, la première place a été récupérée aussitôt par le Japonais Katsuaki Kubota (Lotus 72), déjà victorieux en 2014 et très ému à l’arrivée : « Je pense beaucoup à mon père, car il a disparu fin avril. Il m’a beaucoup aidé à devenir pilote », a raconté le vainqueur, âgé de 62 ans, avant de monter sur le podium, comme Ronnie Peterson à Monaco, dans la même voiture, en 1973 (3e). Il y a été accompagné par le Britannique Matthew Wrigley (March 721), parti en deuxième ligne, et par « Mr John of B », dans une superbe Matra MS120 à moteur V12. Mention spéciale pour Adrian Newey, l’ingénieur génial de Red Bull Racing, superbe 4e, au pied du podium, dans une Lotus 49B de 1968, rouge, construite dix ans après sa naissance. Comme le temps passe…

 

Série B : Middlehurst (Lotus) comme Graham Hill !

Cinq victoires à Monaco ! Comme le regretté Graham Hill, parrain officiel de cette Série B du 14e Grand Prix de Monaco Historique, Andy Middlehurst a encore gagné en Principauté. Et cela pour la 5e fois : 2012, 2014, 2016, 2018 et donc 2024, dans une Lotus 25, de 1962, ayant remporté plusieurs Grands Prix aux mains de l’immense Jim Clark. Une monoplace bien-née et dont le palmarès continue de s’étoffer. Dans cette série réservée aux F1 du début des années 60, à moteur 1500cc, Middlehurst, parti en pole position, a dû résister jusqu’au 10e et dernier tour à « Joe » Colasacco, déjà vainqueur ici en 2004 et 2022. Grâce aux qualités de sa Ferrari 1512 de 1964 (ex-John Surtees et Lorenzo Bandini), l’Américain a pris un excellent départ, bondissant de la deuxième ligne, puis il a entretenu le suspense jusqu’au bout, terminant à 7 dixièmes du vainqueur. Le podium a été complété par un autre Britannique, Mark Shaw, dans une autre Lotus, devant la vénérable Brabham BT7 de Lukas Halusa et la Cooper T71/73 de Christopher Drake. C’était tout sauf une course de Série B !

 

Série A1 : Paddins Dowling (ERA), week-end parfait !

La deuxième course de ce dimanche, dans la Série A1 « Louis Chiron », opposait des voitures de Grand Prix et des voiturettes d’avant-guerre. Parti en pole position après avoir dominé les essais libres de vendredi, l’Irlandais Paddins Dowling a fait tout ce qu’il fallait pour aller au bout de son rêve et passer le premier sous le drapeau à damier : « C’est un privilège de rouler ici, dans ces voitures, même si je suis bien moins talentueux au volant que les pilotes ayant couru ici avant la guerre », a réagi, heureux et modeste, le vainqueur du jour, dans une ERA R5B de 1936. Une monoplace ayant appartenu au Prince Bira, un gentleman driver du siècle dernier. La firme britannique, aujourd’hui disparue, a même réussi un doublé, puisque la 2e place a été prise, de haute lutte, par le Canadien Brad Baker, dans une ERA R10B ayant appartenu, pendant 25 ans, à Nick Mason, l’ancien batteur des Pink Floyd. Le podium princier a été complété par l’Anglais Michael Birch (Maserati 4CM), soit dans le même ordre que la grille de départ.

 

Série A2 : Claudia Hürtgen (Ferrari) intouchable !

La première victoire de ce 14e Grand Prix de Monaco Historique, dimanche matin dans la Série A2, a été remportée par Claudia Hürtgen, comme en 2022. Et en plus d’une couronne de lauriers et d’un trophée original, une figurine « Antoine le Pilote » représentant Juan Manuel Fangio, la très expérimentée pilote allemande a été récompensée par Ruben Fangio, fils du quintuple champion du monde argentin.

C’était une course réservée aux voitures de Grand Prix à moteur avant, construites avant 1961, et au volant de sa Ferrari 246 Dino de 1960, engagée par le Methusalem Racing, l’ex-pilote de F3 et de GT n’a laissé aucune chance aux deux grands gaillards qui sont montés avec elle sur le podium. « J’ai pris un très bon départ et après je me suis concentrée pour ne pas faire d’erreur », a-t-elle raconté au pied du podium. Claudia Hürtgen a terminé avec 20 secondes d’avance sur Marino Franchitti, le frère de Dario (triple vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis), dans une Maserati 250F, et Anthony Wood (Tec-Mec). Le comédien belge Stéphane de Groodt a pris une excellente 6e place et l’autre femme pilote de cette course, Niamh Wood, a terminé en milieu de tableau, au 14e rang.

 

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