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ES16 : Ogier lève-tôt, Tänak 3e
18 décembre 2025

ES16 : Ogier lève-tôt, Tänak 3e

Le leader du 93e Rallye Monte-Carlo, Sébastien Ogier (Toyota), en quête d’une 10e victoire historique en Principauté, a signé le meilleur temps de l’ES16 (entre Avançon et Notre-Dame-du-Laus, 13,97 km), très tôt dimanche matin. Mais tout reste à jouer, car il reste deux spéciales à disputer pour ses rivaux aussi, avec des choix de pneus différents. Quant à Ott Tänak (Hyundai), dans la foulée de samedi (4 temps scratch sur 6), il a pris d’emblée la 3e place du classement général, derrière les deux Toyota d’Ogier et Elfyn Evans.

« Je suis bien content qu’elle soit derrière moi, celle-là, car elle était très glissante, très piégeuse », a confié un Ogier très soulagé, en fin de spéciale. « J’ai fait le temps scratch, mais nous avons tous fait des choix de pneus différents, donc il est fort possible que je perde du temps dans la prochaine », a ajouté l’octuple champion du monde, après avoir augmenté de quatre secondes, sur 14 km, son avance sur Evans, portant l’écart à 24.3 secondes.

Il était 6h45 du matin et il faisait nuit noire quand la première voiture est partie dans l’ES16, la Ford Puma de Grégoire Munster, et quelques minutes plus tard deux Toyota Yaris ont tapé. La première pas très vite, celle de Takamoto Katsuta, qui a tiré tout droit dans un virage à droite, et la deuxième, celle de Sami Pajari, de manière bien plus spectaculaire, à l’entrée d’un pont. Soit deux voitures hors-course, dès les premiers kilomètres chronométrés, histoire de donner un double avertissement bienvenu aux quatre diables en quête de podium, dont deux champions du monde : dans l’ordre Ogier, Evans, Tänak et Adrien Fourmaux, soit deux pilotes Toyota et deux pilotes Hyundai.

Cette 16e spéciale, la première du retour vers Monaco, avait déjà été parcourue jeudi soir, avant d’arriver à Gap. Dans des conditions bien différentes, avec de nombreux fans enflammés qui avaient un peu énervé Ogier, avec leurs fumigènes et feux d’artifice. L’atmosphère était un peu moins festive, ce matin au lever du jour, et le Français n’a pas été gêné. Reparti de Gap avec 4 pneus cloutés et deux super-tendres, comme Evans, il n’avait aucune assurance que c’était le bon choix pour finir la boucle de 51 km, Power Stage de clôture comprise (ES18), au menu de ce dimanche. Car la neige au sommet du Col de Turini risquait de fondre assez vite.

En WRC2, il y a beaucoup moins de suspense, car Yohan Rossel (Citroën C3) est seul au monde, avec plus de trois minutes d’avance sur Eric Camilli (Hyundai i20) et Léo Rossel (Citroën C3), toujours en bagarre pour la 2e place.

Résultat ES16

ES15 : Tänak intenable, Ogier en ligne de mire…

L’avant-dernière journée de ce 93e Rallye Monte-Carlo s’est terminée par un nouveau temps scratch d’Ott Tänak (Hyundai), le 4e en six spéciales disputées samedi. Et Sébastien Ogier (Toyota), toujours leader, n’a plus que 20.3 secondes d’avance sur son coéquipier Elfyn Evans, revenu à la 2e place du classement général avant les trois dernières spéciales prévues dimanche matin, sur la route de Monaco. Suspense garanti, car le podium final sera convoité par quatre pilotes, dont deux champions du monde, et il n’y aura que trois places disponibles, en haut du Col de Turini.

« J’ai eu un peu de mal à profiter de cette spéciale », a réagi Ogier, un peu fatigué après avoir limité les dégâts, une fois de plus, face à un Tänak déchaîné. L’Estonien a bouclé cette spéciale ultra-rapide à 100 km/h de moyenne, avec des pointes à 195 km/h sur un plateau très fréquenté par les fans, comme ce matin, entre La Bâtie-des-Fonts et Aspremont (17,85 km).

Une nouvelle fois samedi, Adrien Fourmaux (Hyundai) a dû céder sa 2e place à Evans, mais rien n’est perdu pour dimanche. Le plus gros risque pour les trois premiers du rallye, après 15 spéciales sur 18, c’est que Tänak soit aussi « chaud » dimanche matin qu’il l’a été pendant toute la journée de samedi : « J’ai trouvé de nouveaux réglages et je commence à m’habituer à ces nouveaux pneus, et ça fonctionne pas mal », a confié l’Estonien, sacré en 2019.

« Les conditions sont vraiment compliquées, j’ai eu un peu plus de mal avec le ressenti cet après-midi, mais ça va. C’est mon premier week-end dans la voiture en WRC, donc c’est vraiment positif », a avoué Fourmaux avant de repartir vers Gap. Une chose est déjà sûre, il a très bien négocié, jusqu’ici, sa première sortie dans une Hyundai d’usine. Reste à concrétiser par de gros points au championnat, d’autant plus indispensables que le leader de l’équipe coréenne, Neuville, est en train de vivre un week-end délicat.

Suspense garanti pour dimanche

Tänak est capable d’aller chercher Ogier dimanche, car il n’est qu’à 27.1 secondes de l’octuple champion du monde, mais le Français reste confiant : « Il vaut mieux avoir 20 secondes d’avance (sur Evans) que de retard, avant la dernière journée, mais il reste quelques spéciales délicates à négocier », a souligné Ogier avant de repartir vers Gap, sa ville natale. Les quatre premiers du classement général sont regroupés en 27 secondes, et derrière c’est une autre histoire : les trois autres pilotes Toyota, Kalle Rovanperä (4e à 55 secondes), Takamoto Katsuta (5e à 1 minute 43) et Sami Pajari (6e à plus de 4 minutes), n’ont plus grand-chose à espérer, à part les points bonus du dimanche.

C’est exactement le même objectif que Thierry Neuville, le vainqueur sortant et champion du monde 2024 : « Nous avons fait quelques ajustements supplémentaires. Nous avançons dans une meilleure direction. Est-ce suffisant pour demain ? Je ne sais pas, nous verrons quelles seront les conditions demain. Si les conditions sont compliquées, cela pourrait être un avantage ou un désavantage pour nous. L’objectif est de prendre quelques points demain et ensuite de tourner la page de ce week-end, car il y aura des week-ends plus intéressants pour nous. »

La plupart des concurrents ont monté des rampes de phares sur le capot de leur voiture avant le départ de cette ES15. Ils en auront encore besoin dimanche matin car la première épreuve spéciale est programmée peu après 6h30 du matin, entre Avançon et Notre-Dame-du-Laus (13,97 km). Une spéciale déjà parcourue lors de la soirée d’ouverture, jeudi, mais dans des conditions bien différentes. Vivement dimanche !

Résultat ES15

ES14 : Tänak se rapproche du podium
18 décembre 2025

ES14 : Tänak se rapproche du podium

La 14e épreuve spéciale du 93e Rallye Monte-Carlo, raccourcie comme ce matin de 5 km pour des raisons de sécurité, a permis à Ott Tänak, le champion du monde 2019, d’ajouter un troisième temps scratch à son tableau de chasse, le deuxième d’affilée après celui de l’ES13.

L’Estonien, toujours 4e du classement général, s’est encore rapproché d’Elfyn Evans (Toyota), à 8.8 secondes, alors qu’Adrien Fourmaux (Hyundai) a repris provisoirement la 2e place, avec 7 dixièmes d’avance sur le vice-champion du monde gallois. C’est donc une bagarre à trois qui se profile, pour deux places sur le podium, derrière un Sébastien Ogier (Toyota) toujours aussi solidement accroché à sa place de leader.

« Ott (Tänak) a fait un choix de pneus différent, par rapport à nous, et tant mieux pour lui. Ca lui permet de prendre le large sur Kalle (Rovanperä), mais ça veut dire aussi qu’il se rapproche de moi, donc il va falloir que je commence à faire attention », a commenté Fourmaux. Il n’a plus qu’une dizaine de secondes d’avance sur son coéquipier chez Hyundai, auteur de trois temps scratch sur cinq depuis samedi matin.

Tänak a fait mieux que Seb Ogier (2e) et Thierry Neuville (3e) dans cette spéciale. « C’est plus un rallye terre qu’un rallye asphalte, c’était tellement sale ! Je suis content d’avoir terminé celle-ci [la spéciale] », a réagi Ogier, qui compte désormais 24.4 secondes d’avance sur Fourmaux.

Quant au champion du monde belge, il a touché un talus au km 2, en tout début de spéciale : « Je me bats à fond, c’est très difficile de garder la voiture sur la route. Nous continuons à nous battre, nous essayons d’améliorer quelque chose pour demain. Ce n’est pas facile du tout. Nous avions des vibrations, je pense que la jante arrière droite doit être endommagée, ou quelque chose comme ça. »

La nuit tombe très vite sur la Drôme, en janvier, et les derniers concurrents amateurs du classement général ont dû monter des rampes de phares pour négocier l’ES15 avant de rentrer, de nuit, au parc d’assistance de Gap.

Résultat ES14

ES13 : chassé-croisé dans le Top 5

Ce samedi après-midi a bien commencé pour Ott Tänak, l’autre champion du monde de chez Hyundai, auteur du meilleur temps dans l’ES13, entre La Motte-Chalançon et Saint-Nazaire-le-Désert (27 km). Son deuxième temps scratch dans ce rallye, en améliorant de plus de 20 secondes le chrono réussi en début de matinée par Grégoire Munster (Ford M-Sport) lors du premier passage.

Grâce à cette bonne performance, l’Estonien, champion du monde 2019, a retrouvé la 4e place du classement général qu’il avait déjà occupée vendredi matin, après l’ES4. Il a donc dépassé Kalle Rovanperä (Toyota), vraiment pas à l’aise sur ce Monte-Carlo, lui qui préfère de loin glisser sur la terre ou la neige, mais pas sur des plaques de verglas.

« Nous avions un bon rythme, des conditions [de route] assez constantes. J’avais de meilleures sensations. Les conditions [de route] ont définitivement changé aussi », a réagi Tänak, au point stop. Quant à Munster, il s’est dit « moins à l’aise que ce matin. C’était pas génial, et mes quatre pneus tendres avaient tendance à surchauffer, surtout les pneus arrière », a indiqué le Luxembourgeois, auteur samedi de son premier temps scratch en catégorie WRC.

Autre modification au classement général, Elfyn Evans (Toyota) est repassé devant Adrien Fourmaux (Hyundai), et a donc repris la 2e place à 18.4 secondes de Sébastien Ogier, toujours leader. « Je n’ai pas eu un bon feeling dans cette spéciale, j’ai été trop prudent, je n’ai pas réussi à attaquer », a regretté le Nordiste, mais il n’a que 1.7 seconde de retard sur Evans après l’ES13.

Le chasse-croisé continue, au fur et à mesure des spéciales où les deux pilotes se sentent plus ou moins bien. « Tout est sous contrôle, je me sens mieux dans la voiture », a confié Evans, qui n’a pas l’habitude de donner trop de détails sur ses états d’âme dans le cockpit d’une WRC. On n’imagine pas le Gallois revenir sur Ogier, qui connait l’importance de conserver sa monture en parfait état, jusqu’au bout : « C’était une bonne spéciale pour moi, dans de bonnes conditions, avec une bonne adhérence. J’ai essayé de ménager un peu les pneus. Pour gagner le rallye, il faut être régulier ».

Autre contrainte à partir de cet après-midi, tenter de ménager ses pneus en prévision de la matinée de dimanche, où il y aura, au mieux, dix points à prendre, dont cinq maximum pour le classement de la dernière journée, et cinq maximum dans la Power Stage. Enfin, dans la catégorie WRC2, Yohan Rossel (Citroën C3) compte désormais plus de trois minutes d’avance sur Eric Camilli, ex-pensionnaire de M-Sport en WRC, qui se dispute toujours avec Léo, le frère de Yohan, pour la place de deuxième.

Résultat ES13

ES12 : au tour de Katsuta, Fourmaux consolide…
18 décembre 2025

ES12 : au tour de Katsuta, Fourmaux consolide…

Un 7e pilote différent a remporté une spéciale dans cette 93e édition du Rallye Monte-Carlo, le Japonais Takamoto Katsuta (Toyota), en profitant au mieux de sa position sur la route, comme Grégoire Munster et Ott Tänak avant lui, samedi matin dans la Drôme. Et Adrien Fourmaux (Hyundai) a renforcé sa 2e place, à 17.2 secondes de Sébastien Ogier (Toyota), toujours solide leader de cette première manche de 2025.

Cette dernière spéciale de la matinée, entre La Bâtie-des-Fonts et Aspremont (ES12, 17,85 km), était très rapide et suivie par de nombreux spectateurs arrivés très tôt sur place. Elle a permis à Katsuta d’ajouter un 41e temps scratch à sa collection déjà riche de cinq podiums en WRC, en l’espace de 77 rallyes depuis la Finlande 2016. Il est le premier pilote japonais à remporter une spéciale du Rallye-Monte-Carlo. Dans l’histoire du rallye japonais, il lui reste encore un objectif : gagner en Championnat du monde des rallyes, comme son compatriote Kenjiro Shinozuka en 1991 au Rallye de Côte d’Ivoire.

« Ça, c’est vraiment une spéciale difficile, je ne sais pas pourquoi, mais c’était tellement glissant, à la fin de la spéciale, c’était très gras. On a des pneus slicks et la voiture glissait de partout. La sensation était assez étrange, mais je me suis bien amusé. Kalle [Rovanperä] a dû se régaler… », a plaisanté Katsuta, 31 ans, désormais au tableau d’honneur de cette 93e édition, quoi qu’il arrive dimanche.

Petite surprise dans cette ES12, Thierry Neuville (Hyundai) se sentait mieux, après une accumulation de soucis depuis vendredi matin, et il a signé le 2e chrono, sans le moindre ennui, en passant lui aussi sur une route plus propre que ses rivaux : « C’est la première spéciale que j’ai vraiment pu apprécier ce week-end pour être honnête, je me sentais mieux dans la voiture, nous avons fait quelques changements de réglages. Nous sommes toujours à la recherche d’adhérence en général, on ne peut pas avoir trop confiance. Mais les sensations étaient meilleures. Il faut trouver un équilibre entre l’adhérence et le contrôle de la voiture, cet équilibre n’est pas encore idéal », a expliqué le champion du monde en titre.

Au classement général, et alors que les concurrents rescapés regagnaient le parc d’assistance de Gap pour une pause bienvenue, Ogier compte désormais 17.2 secondes d’avance sur Fourmaux, et 20 secondes tout rond sur Evans. Dans la catégorie WRC2, le festival français continue, avec Yohan Rossel (Citroën C3) comme leader incontesté, et un duel pour la place de dauphin entre Eric Camilli et le frère de Yohan, Léo. A suivre.

Résultat ES12

ES11 : Tänak ouvre son compteur, Fourmaux 2e du général

La 11e épreuve spéciale du 93e Rallye Monte-Carlo, raccourcie de 5 km pour raisons de sécurité, a permis à Hyundai de faire coup double : Ott Tänak, le champion du monde 2019, a signé son premier temps scratch du rallye, pendant qu’Adrien Fourmaux a pris la 2e place du classement général, qu’il convoitait depuis hier, à Elfyn Evans (Toyota). Quant à Sébastien Ogier, pas à l’aise sur cette spéciale entre Aucelon et Recoubeau-Jansac (15,48 km au lieu de 20,85 km), il a perdu quelques secondes mais a conservé sa place de leader.

« Ca va mieux, c’était une spéciale confortable », a sobrement résumé Tänak, sixième vainqueur d’une spéciale dans ce rallye, après Sébastien Ogier (4 temps scratch), Elfyn Evans (2), Kalle Rovanperä, Adrien Fourmaux et Grégoire Munster, ce matin. « Je n’ai pas aimé cette spéciale du tout, c’était un cauchemar : trop étroite, trop lente, très polluée. Ca n’a pas fonctionné pour moi », a expliqué Kalle Rovanperä, le double champion du monde de chez Toyota, 7e à 14 secondes de Tänak, sur 15 km. Soit une seconde de perdue, par km parcouru, sur son grand rival estonien.

« C’était très très sale, donc on a assuré, sans prendre trop de risques. Heureusement, la partie dangereuse avait été supprimée », a souligné Ogier au sujet de cette spéciale un peu différente, la deuxième de la boucle dans la Drôme. « Ca ressemblait au Critérium des Cévennes »,  a jugé Alexandre Coria, le copilote de Fourmaux. L’équipage français de chez Hyundai est désormais en mesure d’aller menacer Ogier, puisqu’il pointe au 2e rang du classement général, à 12.3 secondes seulement du nonuple vainqueur de l’épreuve la plus mythique du WRC.

 

Prudence tout de même, car Evans n’est qu’à une demi-seconde de Fourmaux. Attention également à Tänak et Rovanperä, en embuscade, qui n’ont pas encore abdiqué, eux non plus. Malgré leur beau palmarès, l’Estonien et le Finlandais n’ont jamais remporté le Monte-Carlo. Leur talent et le nombre de spéciales restantes (quatre aujourd’hui et trois demain) leur donnent toutes les raisons d’y croire encore. Pour Neuville, le champion du monde en titre, l’objectif est désormais « d’apprendre à utiliser les nouveaux pneus (Hankook) et de prendre des gros points dimanche matin », grâce au système de points modifié du WRC (25 pour le général final, 5 pour la journée de dimanche, 5 pour la Power Stage). Mais c’est une autre histoire…

Résultat ES11

ES10 : grande première pour Munster !

La 3e journée du 93e Rallye Monte-Carlo a débuté par une petite surprise : le premier temps scratch, en WRC, de Grégoire Munster, le pilote de pointe de M-Sport Ford cette saison. C’était dans l’ES10, entre La Motte-Chalançon et Saint-Nazaire-le-Désert (27 km). Munster a ouvert la route, sèche et plus propre que pour ses rivaux, passés après lui, alors que le soleil finissait de se lever sur les montagnes de la Drôme.

Munster s’est élancé en tête à cause d’une grosse panne électrique hier soir, sur la liaison routière vers le parc d’assistance de Gap, qui lui a coûté 10 minutes de pénalité au classement général, alors qu’il était 6e, à la régulière, en ayant signé plusieurs bons chronos.

« Félicitations à Grégoire. Il était rapide hier et il est sur la bonne voie. Mais il y avait de grosses différences dans les conditions de route entre son passage et le mien », a confié Sébastien Ogier, beau joueur mais réaliste. En tant que leader, et à cause de l’ordre de départ inversé, c’est une route bien plus sale que Munster, avec de la terre venant des cordes, que l’octuple champion du monde a rencontrée, d’où le petit écart en performance, à la fin : 8 dixièmes seulement, sur 27 km, mais cela n’enlève rien au mérite du pilote du Bénélux.

« C’était vraiment piégeux, il y avait un peu de tout : quelques sections humides avec des cordes boueuses, une route beaucoup plus rapide et plus large. C’est sûr que c’est un défi, j’étais content de partir le premier sur la route pour celle-ci. Bien sûr, je suis déçu pour hier, mais l’équipe a fait un bon travail et a réussi à bien gérer la nuit pour nous permettre d’être ici à nouveau aujourd’hui, c’est une bonne manière d’apprendre », a déclaré Munster au point stop. Puis il a attendu tranquillement, dans son cockpit, pour voir si ses rivaux faisaient mieux que lui. Jusqu’à la délivrance et un grand moment d’émotion, au côté de son coéquipier Louis Louka. Fichue poussière dans l’œil.

C’est la première victoire dans une spéciale du WRC pour Grégoire Munster, mais pas la première pour un pilote à licence luxembourgeoise. Car Grégoire a la double nationalité, belge (par son père, un rallyman) et luxembourgeoise (par sa mère). Et il y a tout juste 48 ans, au Rallye Monte-Carlo 1977, deux pilotes du Grand-Duché avaient brillé : Alain Beauchef, en remportant la première spéciale entre Les Chanets et La Vilette, sur une Ford Escort RS 2000. Puis à la fin du même rallye, Nicolas Koob (Porsche 911 Carrera RS) dans l’ES26, entre Roquestéron et Bouyon. Pour compléter le tableau, le vainqueur cette année-là était l’Italien Sandro Munari, dont la mythique Lancia Stratos orne l’affiche du Monte-Carlo Historique 2025 (29 janvier-4 février).

Au classement général de cette 93e édition, peu de choses ont changé. Ogier mène toujours. Juste derrière, Elfyn Evans (Toyota) et Adrien Fourmaux (Hyundai), en bagarre pour la 2e place (1.6 seconde d’écart), ont réussi le même temps, au dixième près, dans cette ES10. Quant à Thierry Neuville (Hyundai), il a encore perdu une minute, à cause d’un « reset » complet de ses systèmes électroniques, dès le début de la spéciale. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

Résultat ES10

Les ES11 et 14 raccourcies

Pour des raisons de sécurité, la Direction de Course a pris la décision de déplacer le point de départ des épreuves spéciales n°11 et n°14 (« Aucelon / Recoubeau-Jansac 1 » et « Aucelon / Recoubeau-Jansac 2 »), qui se disputeront ce samedi. Celui-ci sera situé 5,37 km après le point de départ initialement prévu.

Les restrictions d’accès au public dans ces spéciales demeurent néanmoins identiques.

La longueur des épreuves spéciales n°11 et n°14, est désormais de 15,48 km.

Autre conséquence liée à ces changements : la première voiture quittera le Parc Fermé samedi dès 6h55, 3 minutes plus tôt que prévu.

ES9 : Ogier creuse l’écart !

Sébastien Ogier a terminé la 2e journée du 93e Rallye Monte-Carlo comme il avait entamé la soirée d’ouverture, jeudi, en signant deux temps scratch d’affilée, sans trembler. D’abord dans l’ES8, chez lui, puis juste à côté, dans l’ES9, entre La Bréole et Selonnet (18,31 km). Deux « masterclass » d’affilée, dans des conditions délicates et devant tous ses rivaux réduits à des rôles de figurants. Mais le rallye est encore long…

« C’est une bonne fin de journée pour nous, mais je me suis battu pour ça. Jusqu’aux deux dernières spéciales, j’étais un peu sur la défensive, et là je me sentais mieux. J’ai changé de mode de conduite », a souri Ogier, ravi de cette belle journée de rallye et de ses 12.6 secondes d’avance sur Elfyn Evans, son coéquipier chez Toyota. De quoi envisager avec sérénité la journée de samedi, qui comprendra deux boucles de trois spéciales dans la Drôme.

Comme souvent depuis le début de ce rallye, Adrien Fourmaux (Hyundai) a été très bon, seul pilote à pouvoir rivaliser avec l’octuple champion du monde. Le pilote du Nord a encore fini 2e de cette spéciale, à 2.8 secondes d’Ogier, et il attaquera la journée de samedi avec un objectif bien précis : aller chercher Evans, à la régulière, en continuant à attaquer le mieux possible… tout en conservant une petite marge d’erreur.

« C’était encore une spéciale propre, même si j’ai perdu un peu de temps en faisant une petite erreur. C’était vraiment un bel après-midi pour nous », a convenu Fourmaux avant de repartir pour le parc d’assistance de Gap. Il n’a que 14.2 secondes de retard sur Ogier, ce soir, et surtout 1.6 seconde de retard sur Evans, qui a pourtant produit une belle journée de pilotage, lui aussi.

Encore 9 spéciales au programme…

A mi-rallye, après 8 spéciales très disputées (4 vainqueurs différents) et une annulée (l’ES5 vendredi matin), le bilan comptable est favorable aux Toyota, car trois pilotes du Gazoo Racing sont dans le Top 4 (Ogier, Evans, Rovanperä), mais Fourmaux semble bien décidé, et surtout capable de troubler la fête japonaise. Après cinq saisons d’apprentissage chez M-Sport Ford, il semble avoir franchi un cap en rejoignant Hyundai. Le Tricolore a bien mieux négocié les premiers pièges de ce rallye que ses deux coéquipiers champions du monde.

Déjà piégé dans l’ES6 en fin de matinée, par sa faute, Thierry Neuville a cette fois-ci été victime, dans la même spéciale, d’une crevaison du pneu avant-gauche qui lui a gâché cette ES9. « Je ne sais pas si j’aurais dû m’arrêter pour changer de roue », a dit le Belge en fin de spéciale, après avoir perdu deux minutes de plus dans l’aventure. Il est ensuite rentré à Gap, avec une roue changée, à la 9e place du classement général, avec 4 minutes de retard sur Ogier. Pas de quoi pavoiser pour le nouveau champion du monde, qui a souvent galéré dans ce rallye (2 victoires en 15 participations).

En WRC2, cette dernière spéciale du jour a provoqué un changement de leader. Yohan Rossel mène désormais la danse, dans sa Citroën C3 du PH Sport, devant Nikolay Gryazin (Skoda Fabia RS). Il reste 9 spéciales à disputer jusqu’à dimanche midi. Tout est encore possible, le meilleur comme le pire…

Résultat ES9

ES8 : Ogier gagne enfin à la maison !

Il y tenait beaucoup, et il l’a fait, enfin : Sébastien Ogier, l’enfant du pays, a remporté vendredi après-midi « sa » spéciale, celle qui va de Saint-Léger les Mélèzes à La Bâtie-Neuve (ES8, 16,68 km), devant sa famille et ses amis. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, l’octuple champion du monde a repris la tête du classement général, avec 6.8 secondes d’avance sur Elfyn Evans, son coéquipier chez Toyota.

« Je savais qu’il y avait toute ma famille, tous mes amis, et je ne l’avais jamais remportée, cette spéciale. Donc je me suis dit qu’il fallait bien que j’y arrive, un jour, et j’ai fait le maximum. Maintenant, ça va dépendre des gars de derrière », a dit Ogier après avoir franchi la ligne d’arrivée de la spéciale la plus proche de son village, où il venait de changer ses pneus. Comme le matin, sauf que l’ES5 avait été annulée au dernier moment, et qu’il n’avait pas pu aller chercher ce temps scratch un peu spécial.

C’était, comme prévu, une spéciale très délicate, dans laquelle tous les pilotes de pointe sont partis avec quatre pneus super-tendres, et zéro clou, alors que la descente proposait une longue portion très piégeuse, totalement enneigée et glacée, entre les arbres. Tous ont été très prudents, avec des trajectoires diverses et variées, et le seul qui s’est fait surprendre, Evans, a réalisé un demi-tête-à-queue, perdant une poignée de secondes.

Passés après Ogier, ni Adrien Fourmaux (Hyundai), 2e de cette spéciale à 3.9 secondes d’Ogier, ni Kalle Rovanperä (Toyota) n’ont réussi à faire mieux que le Français et il a donc atteint cet objectif sentimental, symbolique et personnel : une victoire « à la maison », vraiment, tout près du village de Forest Saint Julien, dans le Champsaur, où il jouait souvent à la boule lyonnaise, tout en passant son monitorat de ski.

C’est aussi son troisième temps scratch dans cette 93e édition du Rallye Monte-Carlo, mieux que tous ses rivaux. Après l’ES8, et donc à une seule spéciale de la fin de cette journée un peu agitée, deux pilotes tricolores, Ogier et Fourmaux (dans la meilleure Hyundai), sont toujours dans le Top 3, prenant en sandwich Evans (2e).

En WRC2, le feuilleton continue : Yohan Rossel (Citroën C3) a encore repris 3.6 secondes à Nikolay Gryazin (Skoda Fabia RS) et ne pointe plus qu’à neuf secondes du leader de la catégorie… qui a choisi de ne pas marquer de points dans cette épreuve.

Résultat ES8

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