Avant ce GP de Monaco où il n’a jamais eu de réussite auparavant, que ce soit en F2 et en F1, le pilote monégasque de la Scuderia Ferrari est plus confiant que jamais : il connaît le tracé comme sa poche et sa monoplace rouge, en version 2021, est bien meilleure que celle de l’an dernier. Il est chez lui, c’est « son » Grand Prix, et c’est peut-être son année. Il l’a dit à la presse monégasque, en exclusivité, en prélude à cette 78e édition très attendue…
Vous n’avez jamais terminé un Grand Prix de Monaco depuis le début de votre carrière en monoplace. Est-ce que vous avez l’impression d’être maudit ici ?
Non, je ne crois pas en la malédiction (rires). Ce sont de choses qui arrivent, c’est de la malchance et malheureusement c’est tombé sur moi les dernières fois. Cependant, avant la monoplace, j’avais gagné ici en karting (sourire). Je vais tout faire pour obtenir le meilleur résultat possible cette année.
Sur le circuit, quel est votre endroit favori ?
Les S de la Piscine, car on y passe à des vitesses incroyables en étant très proches des murs, on n’a pas le droit à l’erreur. C’est ce que j’aime. J’ai aussi de bons souvenirs à la piscine avec des amis lorsque nous étions plus jeunes.
Quelle est la principale amélioration de la SF21 par rapport à la SF1000 ?
C’est difficile à dire, c’est une nouvelle voiture donc il y a plein de différences… L’équilibre général de la voiture a été amélioré, nous avons gagné en maniabilité. Entre 2020 et 2021, il n’y a pas eu de révolution sur la monoplace, c’est davantage une évolution. Mais 2020 a vraiment été une année difficile, même si j’ai beaucoup appris, en particulier de mes erreurs.
Quelle relation avez-vous avec Carlos Sainz Jr. qui a remplacé Sebastian Vettel ?
Tout se passe bien entre nous. Je n’ai jamais passé autant de temps avec un coéquipier que je ne l’ai fait avec Carlos jusqu’ici. Nous nous entendons bien car nous avons presque le même âge, nous en sommes au même stade de notre carrière et nous avons aussi beaucoup de centres d’intérêt en commun comme le padel-tennis, le golf ou les échecs…
Et au travail ?
Nous travaillons bien ensemble et nous attendons la même chose de la voiture, c’est très important. Nous avons la même envie et la même volonté de ramener Ferrari à la victoire. Il y a beaucoup de motivation et je suis sûr qu’on se poussera mutuellement sur la piste pour obtenir de meilleurs résultats.
Est-ce que vous avez l’impression d’avoir changé de statut au sein de l’équipe ?
Non, pas vraiment. Même si je passe du pilote le moins expérimenté du team à celui qui connaît le mieux la maison, Carlos a plus d’années en F1 que moi. Mon objectif reste le même : donner le maximum à chaque fois que je suis dans la voiture.
La F1 est de retour à Monaco après deux ans d’absence…
Je suis tellement content de pouvoir rouler à la maison, j’ai trop hâte. Le Grand Prix de Monaco est forcément très spécial, j’ai toujours rêvé d’y participer. L’annulation a été difficile à digérer. Heureusement, l’ACM a réussi à trouver des solutions pour qu’il ait lieu cette année.
En tant que Monégasque, vous êtes très sollicité ici. Est-ce un week-end plus fatigant que les autres ?
Oui, à Monaco et en Italie c’est toujours très rythmé et ce n’est pas facile à gérer. Mais je ne m’en plains pas, c’est mieux dans ce sens-là que dans l’autre. C’est toujours très spécial d’être à Monaco et je le ressens à chaque fois.
Quel regard portez-vous sur les commissaires de piste de Monaco ?
Ils font un travail exceptionnel et sans eux le Grand Prix ne pourrait pas avoir lieu. En arrivant en F1, je m’y suis intéressé et je me suis rendu compte à quel point ils sont bien préparés ici. Même si tout au long de la saison, les commissaires sont entraînés, ceux de Monaco sont encore un cran au–dessus. Ils sont vraiment impressionnants et ils jouent un rôle majeur pour nous et notre sécurité.