Les qualifications du 78e Grand Prix de Monaco de Formule 1 étaient très attendues, et elles ont tenu toutes leurs promesses : Charles Leclerc, le héros local, partira en pole position dimanche à 15h00, dans une Ferrari, et même s’il a terminé cette séance dans le rail, à la Piscine, il a rempli son contrat, lui qui voulait absolument inverser la tendance après plusieurs sorties frustrantes dans les rues de Monaco, en F2 et en F1 ces dernières années.
Le scénario idéal s’était déjà dessiné lors des essais libres de jeudi, quand Charles avait signé le meilleur chrono alors qu’il n’avait bouclé que quatre tours le matin, à cause d’une boîte de vitesses récalcitrante. Et comme Carlos Sainz semblait lui aussi dans de très bonnes dispositions, on attendait beaucoup du combat à trois qui s’annonçait entre la Scuderia, Red Bull et Mercedes, en retrait pendant les essais libres. Finalement, les Flèches Noires n’ont pas trouvé les réglages idéaux et Lewis Hamilton, 7 fois champion du monde, partira dimanche sur la 7e place de la grille, sur la 4e ligne.
En signant un chrono fantastique en 1 :10.346 au début de la Q3, à deux dixièmes seulement de la pole de Sir Lewis en 2019 (1 :10.166), Charles avait fait le plus dur, mais comme Verstappen n’était qu’à deux dixièmes (1 :10.576), une deuxième tentative s’imposait, toujours en pneus tendres, pour se mettre définitivement à l’abri d’une mauvaise surprise. Alors le Monégasque en a un peu rajouté et il a touché le rail à la Piscine, dans sa portion préférée du circuit, exactement comme Nicholas Latifi ce matin en essais libres, dans sa Williams.
Drapeau rouge, fin de séance, et retour aux stands, à pied, un peu déçu quand même. En espérant que sa boîte de vitesses n’aura pas trop souffert du choc contre le rail et qu’il ne faudra pas la changer, ce qui provoquerait une pénalité de 5 places sur la grille de départ. C’est la 8e pole position de sa carrière en F1, mais la première depuis le Mexique en 2019. Comme la sortie d’un long tunnel pour Leclerc et Ferrari.
Derrière Leclerc et Verstappen, les deux porte-flambeaux de la nouvelle génération, il y aura dimanche Bottas et Sainz en deuxième ligne, Norris et Gasly en troisième ligne, et deux champions du monde sur la quatrième ligne, Hamilton et Sebastian Vettel, dans son Aston Martin. Ca promet déjà un départ intéressant, surtout si la météo s’en mêle pour brouiller un peu plus les cartes…