Lotus a marqué de son empreinte la première matinée d’essais libres du 14e Grand Prix de Monaco Historique, en prenant les deux premières places de la Série B « Graham Hill », réservée aux monoplaces à moteur 1500cc des années 1961 à 1965. Une Série B remplie de premiers rôles, avec 33 concurrents très bien équipés. Notamment l’Américain Joseph Colasacco, vainqueur en 2004 et, plus récemment, en 2022, dans sa rarissime Ferrari 1512 de 1964 (ex-John Surtees et Lorenzo Bandini). Mais l’excellent « Joe » a dû se contenter de la 3e place de cette première séance, derrière deux pilotes Lotus déchaînés : Andy Middlehurst dans une Type-25 de 1962, devant Mark Shaw dans une Type-21 de 1961. Deux monoplaces à moteur Climax dont les passages à la Piscine, en glissade des quatre roues, ont ravi les fans déjà très nombreux pour un vendredi (accès gratuit).
Un peu plus tôt, dans la Série A1 « Louis Chiron », celle des voitures de Grand Prix et aux voiturettes d’avant-guerre, la bataille avait fait rage, pendant 30 minutes, entre d’autres pilotes d’outre-Manche. Et c’est l’Irlandais Paddins Dowling, dans une ERA R5B de 1936, qui a posé les bases d’une pole position éventuelle samedi, devant deux Britanniques, Jonathan Bailey (Bugatti 35C) et Michael Birch (Maserati 4CM), grâce à un chrono très respectable de 2 :15.184 pour des voitures aussi anciennes. Dans le quinté de tête de cette première séance, disputée par 16 concurrents, sont aussi apparus un Allemand, Mark Winter (Maserati 6CM), et un Canadien, Brad Baker (ERA R10B)
Il y avait aussi du beau monde dans la Série A2 « Juan Manuel Fangio » : 25 voitures de Grand Prix à moteur avant, construites avant 1961, dont une dizaine de Maserati, la Gordini bleue de Jean-Jacques Bally, un habitué du rendez-vous monégasque, et bien sûr la superbe Ferrari 246 Dino de Claudia Hürtgen, l’ex-vedette allemande des courses de GT et résidente monégasque. Il y avait aussi un acteur français, Stéphane de Groodt, dans une Maserati 250F de 1958, ravi de renouer avec son ancienne passion, comme quand il roulait en Formule 3 avant de devenir comédien. Et Marino Franchitti, le frère du pilote d’Indycar triple vainqueur à Indianapolis, dans une Maserati lui aussi. Les deux meilleurs temps, comme dans la Série-B, ont été réussis par des Lotus Type-16 de 1958, devant trois Maserati.