Stéphane Richelmi s’est octroyé une prometteuse 4e place lors des 6 Heures de Silverstone, première manche du championnat du monde FIA d’Endurance (WEC). Longtemps en lutte pour la troisième position, le pilote Alpine a vu ses espoirs de podium définitivement s’envoler à la suite d’une fin de course mouvementée.
Impatient d’entamer son nouveau défi dans le championnat du monde d’Endurance, Stéphane Richelmi a connu une entrée en matière prometteuse lors des 6 Heures de Silverstone. Capable de se maintenir un long moment en 3e position, le pilote Alpine n’a finalement pas goûté aux joies d’un premier podium en WEC. La faute à une sortie de piste de son coéquipier Nicolas Lapierre, le Français ayant été victime d’une attaque suicidaire de la Toyota d’Anthony Davidson dans le premier virage, et à une crevaison en fin de course qui relègue le prototype tricolore au 4e rang à un tour de l’équipage vainqueur.
« On peut nourrir quelques regrets, affirme le Monégasque. On figure parmi les favoris de la LMP2 et lorsque l’on rentre à la maison sans coupe, on est forcement déçu. On imaginait qu’une troisième place constituait déjà un résultat moyen si l’on ne rencontrait pas de problèmes particuliers. On se rend compte que les choses sont plus compliquées que prévu. Mais d’un autre côté, Gustavo Menezes n’avait aucune expérience dans la gestion des pneus tandis qu’il s’agissait de ma première course en Endurance. On ne peut pas arriver et battre tout le monde d’entrée. Au final cette 4e position est de bon augure pour la suite de la saison. »
« De bon augure pour la suite »
Gonflé à bloc par son meilleur chrono lors du prologue disputé sur le circuit du Castellet, l’équipage de la n°36 a pourtant déchanté lors d’une séance qualificative fortement perturbée par la pluie. Obligés de conjuguer avec des conditions climatiques auxquelles ils n’avaient quasiment jamais été confrontés pendant l’hiver, Nicolas Lapierre et Gustavo Menezes ne signent qu’un modeste 7e chrono à plus de cinq secondes de la pole position réalisé par le team G-Drive Racing. Frustré de ne pas avoir pu apporter sa pierre à l’édifice, le Monégasque ne prenant pas part aux qualifications, Richelmi vit également depuis les boxs de l’écurie française le départ de cette première manche de la saison.
Tombé à la 8e position en début d’épreuve, Menezes parvient à progressivement remonter dans la hiérarchie au prix toutefois d’une trop grande sollicitation de ses pneumatiques. Pas assez précautionneux avec ses gommes, l’Américain lâche de grosses secondes lors de son deuxième relais que l’expérimenté Lapierre se charge de récupérer. Sevré de volant depuis le vendredi, Richelmi retrouve enfin le baquet de l’A460 peu après la mi-course. 5e au moment de sa sortie des stands, le Monégasque part sur un faux rythme en voulant trop ménager ses pneus. Piégé par les deux SMP lors de la relance de l’épreuve, le protégé de Geoffroy Theunis dispose ensuite facilement de la Strakka de Nick Leventis pour le gain du 4e rang.
Une dégradation problématique
Les problèmes de capot rencontrés par la G-Drive de Nathanaël Berthon propulsent même virtuellement le pilote Alpine sur la troisième marche du podium avant qu’une série d’événements défavorables ne viennent contrarier les plans de l’équipage n°36. De retour au volant, Lapierre perd tout le bénéfice de cinq heures d’efforts lorsque la Toyota de Davidson l’envoie dans le décor sur une manœuvre de dépassement déraisonnée. Touché par une crevaison à deux minutes de la fin, le Français rallie finalement l’arrivée en 4e position, offrant 12 points à Alpine. « Résister à Rast (G-Drive) aurait de toute façon été très compliqué, concède Stéphane. Il roulait quasiment une seconde plus vite que nous à ce moment-là. On n’avait tout simplement pas le rythme pour prétendre décrocher un podium à la régulière. »
Andrea Noviello