C’est une bataille royale qui s’annonce dans les rues de la Principauté pour la 79e édition du Formula 1 Grand Prix de Monaco, avec un carré d’as réparti dans trois écuries : Max Verstappen, champion du monde en titre et nouveau leader du classement 2022, chez Red Bull Racing, Charles Leclerc, le héros local, dans sa Ferrari, Lewis Hamilton et George Russell dans les Mercedes qui sont enfin redevenues des Flèches d’Argent.
On ne voit pas comment un autre pilote pourrait venir inquiéter ces caïds qui cumulent 131 victoires en F1, dont 103 à lui tout seul pour le septuple champion du monde britannique, 24 pour le Néerlandais et 4 pour le Monégasque. Et l’affiche est plus alléchante que jamais, entre Sir Lewis et les trois fers de lance de la nouvelle génération. Seul Russell n’a encore jamais gagné en F1 mais il vient de terminer six fois sur six dans le Top 5, à chaque Grand Prix de 2022, alors qu’il ne disposait pas, et de loin, de la meilleure monoplace du plateau, comme son leader.
Pour départager les ténors de la F1 moderne, un peu plus éco-responsable et beaucoup moins coûteuse pour les écuries, avec budget plafonné, un nouveau format est mis en place cette année à Monaco: trois journées de F1 tout compris, en comptant le vendredi matin réservé aux médias et le vendredi après-midi aux deux séances d’essais libres, cruciales pour préparer les qualifications du samedi après-midi.
C’est bien un 79e Grand Prix de Monaco hors-normes qui s’annonce, devant des tribunes pleines à ras bord, après deux ans de coronavirus, de masques et de contraintes sanitaires. C’est aussi le début d’une nouvelle ère pour la Formule 1, à Monaco et ailleurs, autour des Verstappen, Leclerc et Russell, mais aussi de Lando Norris et Daniel Ricciardo dans leurs McLaren, et de deux autres champions du monde capables à tout moment de renouer avec leur gloire passée, Fernando Alonso (Alpine) et Sebastian Vettel (Aston Martin), grâce à leur immense expérience: 340 Grands Prix disputés (32 victoires) pour le double champion du monde espagnol, sacré en 2005 et 2006, 283 courses (et 53 victoires) pour le quadruple champion du monde allemand.
Sans oublier Pierre Gasly (AlphaTauri) et Esteban Ocon (Alpine), les deux Normands, toujours à l’affût quand une occasion peut se présenter, comme à Monza ou en Hongrie lors de leur seul et unique succès en F1, à ce jour. Les deux premières victoires d’un Français en F1 depuis Olivier Panis en 1996… à Monaco !
Dimanche, c’est le talent, la stratégie et un soupçon de réussite, un ingrédient indispensable en Principauté, qui détermineront le nom du vainqueur. Ce sera à peu près la même recette pour les courses annexes, avec un menu particulièrement excitant : les futurs champions de la Formule 2, les jeunes loups de la Formule Régionale Europe by Alpine et les surpuissants coupés de la Porsche Supercup, qui vont une fois de plus ravir les amateurs de sensations fortes à l’ancienne.
Dans ce Grand Prix de Monaco nouvelle formule, les courses annexes seront les seules vedettes du jeudi de l’Ascension, avec une douzaine de Français en piste l’après-midi pour des essais libres en accès gratuit: Théo Pourchaire et Clément Novalak en Formule 2; Victor Bernier, Hadrien David, Esteban Masson, Maceo Capietto, Sami Meguetounif et Owen Tangavelou en Formule Régionale Alpine; Dorian Boccolacci, Clément Mateu, Marvin Klein, Evan Spenle et Stéphane Denoual, en Porsche Supercup. Et quelques patronymes célèbres pour des jeunes pilotes qui veulent se faire un prénom: Fittipaldi, Barrichello, Montoya. Une chose est sûre, même si le format a changé, ça va encore être très chaud, tout le week-end, dans les rues de la Principauté !