Un an tout juste après leur présentation officielle à Monaco, les nouvelles monoplaces du Championnat du Monde ABB FIA de Formule E, baptisées GEN3, seront enfin en piste ce samedi. Plus puissantes, plus légères et plus rapides, elles permettent de battre des records et assurent plus de dépassements en course. Le spectacle sera donc intense, samedi, pour cette 6e visite de la catégorie la plus innovante du sport automobile moderne dans les rues de Monaco. Sans compter une brochette de pilotes de très haut niveau qui vont tenter de toucher un Graal : une victoire en Principauté.
Depuis le début de cette Saison 9, les GEN3 n’en finissent plus de battre des records. Nous sommes déjà à mi-saison et les chiffres donnent le tournis. Lors de l’étape sud-africaine, au Cap, le débutant Sacha Fenestraz (Nissan) a réussi la moyenne la plus élevée de toute l’histoire de la discipline, sur un tour, à 154,987 km/h, pour obtenir sa première pole position, dès sa première saison complète. A Berlin le mois dernier, sur le circuit atypique de l’aéroport de Tempelhof, le record de dépassements dans une seule course a été pulvérisé (190), comme celui du nombre de changements de leader (20, sur 43 tours) et le nombre de leaders différents dans la même course (8).
Avec cette GEN3 « faite pour Monaco », comme on peut le voir sur des banderoles tout autour du circuit, la Formule E est plus animée, plus disputée, plus ouverte, et un plus grand nombre de pilotes ont donc une chance de s’imposer. La preuve, ils sont six à avoir cueilli les lauriers de la victoire lors des huit premières manches de cette Saison 9. Et beaucoup d’autres pilotes peuvent encore les imiter à Monaco. Quant à la quête du titre mondial, elle va être acharnée jusqu’au bout, à en juger par les CV à rallonge des candidats à la couronne.
Wehrlein et Cassidy en tête du championnat
Au rayon pilotes, justement, c’est Pascal Wehrlein (TAG-Heuer Porsche) qui mène la danse, mais Nick Cassidy (Envision Racing) n’est qu’à quatre points. Le Kiwi vient d’en marquer 68 en quatre courses, contre 20 seulement pour Wehrlein, qui avait entamé cette saison sur les chapeaux de roue. Et 20 autres pilotes sont prêts à profiter de l’étape monégasque pour marquer eux aussi des gros points et remonter au classement du championnat, à commencer par Jean-Eric Vergne (DS Penske), le seul double champion de la catégorie, déjà vainqueur en 2019 dans les rues de la Principauté.
Sur la liste des vainqueurs d’une course de monoplaces électriques à Monaco, on trouve aussi Sébastien Buemi (Envision Racing), le seul à s’être imposé deux fois ici. Le Suisse a déjà été champion FIA de Formule E, avec Nissan, et champion du monde d’endurance, avec Toyota (trois victoires aux 24 Heures du Mans). Il est l’un des principaux animateurs de la catégorie depuis sa création (16 pole positions) et n’a qu’une envie : gagner à nouveau, pour sa nouvelle écurie.
Vandoorne veut rebondir
Sur la grille de départ, samedi à 15h03, il y aura cinq vainqueurs du championnat, à commencer par Stoffel Vandoorne (DS Penske). Tenant du titre mondial et résident monégasque, le Belge, vainqueur de l’édition 2022, n’a pas encore réussi à monter sur un podium en 2023. Il y aura aussi Antonio Felix da Costa (TAG-Heuer Porsche), sacré en 2020 et vainqueur en 2021 à Monaco. Jean-Eric Vergne (DS Penske), Sébastien Buemi (Envision Racing) et Lucas di Grassi (Mahindra Racing) complètent cette liste de champions.
Maserati et McLaren, 54 ans plus tard…
Parmi les nombreux enjeux de ce 6e Monaco E-Prix, il y a aussi les retrouvailles au plus haut niveau de Maserati et McLaren, deux marques mythiques du sport automobile. L’ancienne équipe Venturi repart en Formule E sous de nouvelles couleurs, grâce à un partenariat déjà fructueux avec le Monaco Sports Group. Le duo de pilotes Maserati MSG est constitué d’Edoardo Mortara et Maximilian Günther, qui vient de monter sur le podium à Berlin.
Du côté de McLaren, l’écurie de Woking a constitué un tandem très prometteur avec Jake Hughes et René Rast. Ainsi, ce samedi, et pour la première fois depuis le Grand Prix de Monaco 1969, McLaren et Maserati seront sur la même grille de départ, en Principauté. Et leurs retrouvailles promettent de faire des étincelles.
Enfin, deux autres pilotes sont également à suivre de très près ce week-end : Mitch Evans et Sam Bird, au sein de l’écurie Jaguar TCS qui monte en régime. Evans, l’autre Kiwi du plateau, vient de remporter deux des trois dernières courses, effectuant une remontée spectaculaire au classement du championnat.
Départ du 6e Monaco E-Prix, 9e manche du Championnat du Monde ABB FIA de Formula E, samedi à 15h03 CET
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