Trois villes d’Europe, Bad Hombourg, Milan et Reims, pour plus de 200 équipages engagés dans le 26e Rallye Monte-Carlo Historique, le lendemain des cinq premiers départs mercredi, de Glasgow. On peut dire que cette 26e édition a vraiment démarré ce jeudi, avec plusieurs centaines de kilomètres à négocier sur le Parcours de Concentration pour toutes ces superbes voitures. Un seul objectif, Monaco, vendredi après-midi…
Dans un rallye où sont engagées cette année 43 marques et des pilotes de 29 nationalités, la liste des engagés est une véritable tour de Babel. Ils ont d’abord été une quinzaine à partir en début d’après-midi de Bad-Hombourg, tout près de Wiesbaden et Mayence. Avec en vedettes une Volvo 544 Sport de 1961 et l’Autobianchi A112 d’un équipage ukrainien, mais aussi une Polski Fiat 125 alignée par des Polonais, des Porsche et des Volkswagen.
En fin d’après-midi, la Lancia Fulvia 1.3S des Suisses Claudio Enz et Cristina Seeberger, victorieuse l’an dernier, a été la première à s’élancer de Milan, avec sur ses portières le numéro 1. Elle était bien accompagnée, puisque 130 autres concurrents ont été autorisés à partir de Milan, après les vérifications techniques d’usage, pour des voitures toutes “nées” entre 1911 et 1983. Cela fait plus de la moitié de l’effectif, avec deux fois moins de km à parcourir, pour rejoindre le port de Monaco, que les cinq équipages partis mercredi de Glasgow.
De Milan, par un temps gris et frais, dans le décor somptueux de la Piazza del Duomo, sont également partis Maurizio Colpani et Claudio Quarantani, à bord d’une superbe Ferrari 308 GTB de 1981. Il y en avait vraiment pour tous les goûts avec aussi Ludovic de Luca et Fabien Moinier dans un petit Coupé 104 ZS de chez Peugeot, datant de 1976, des Porsche, une Alfetta GTV, une R5 Alpine, et même une antique Volga de 1961 !
C’est aussi de Milan qu’est parti Bruno Saby, vainqueur en 1988 du rallye en version championnat du monde dans une Lancia Delta HF aux couleurs du Martini Racing. Avec sur les portières de sa Ford Capri 2.3S de 1970, qu’il avait déjà pilotée l’an dernier, le numéro 38, celui de son département natal, l’Isère, et dans le baquet de droite un sacré copilote, Denis Giraudet.
Tous ces départs ont été rendus possibles par l’implication des bénévoles des Automobile Clubs d’Allemagne (AVD) et d’Italie (ACI), de l’association Reims Champagne Véhicules Historiques Sportifs (RCVHS) et tous les envoyés spéciaux de l’ACM.
Enfin, la plupart des équipages franco-français ont choisi de partir de Reims, où le Rallye Monte-Carlo Historique est toujours aussi populaire. Ils étaient plus de 80 à s’élancer de la capitale du Champagne, la plupart rêvant bien sûr de déguster une coupe de Champagne dans moins d’une semaine, mercredi à la soirée de gala de ce 26e Rallye Monte-Carlo Historique.
Ce sera dans la Salle des Etoiles du Sporting Monte-Carlo. Mais avant cela, il y a des centaines de kilomètres à parcourir, de samedi matin (début de l’Etape de Classement) à mardi soir (Etape Finale autour du Col de Turini), en tentant de respectant les moyennes calculées et imposées par les organisateurs. Une fois de plus, et vu la qualité du plateau réuni cette année (233 voitures autorisées à prendre le départ, très exactement), le suspense sera total, jusqu’au bout.
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