Le 26e Rallye Monte-Carlo Historique se distingue à nouveau par la diversité et l’authenticité de son parcours, à commencer par les retours de Glasgow et Milan comme villes de départ. Une épreuve 2024 que le Comité d’Organisation de l’Automobile Club de Monaco a souhaitée toujours aussi séduisante, avec toujours au programme des spéciales de régularité (SR) ayant fait les grandes heures de l’épreuve ! Ils vont être encore nombreux à se bagarrer pour la victoire finale, pour succéder à Claudio Enz et Cristina Seeberger, vainqueurs de l’édition précédente sur Lancia Fulvia 1.3 S de 1970.
Trois jours seulement après l’arrivée du 92e Rallye Automobile Monte-Carlo, les concurrents autorisés à prendre le départ de cette 26e édition du Rallye Monte-Carlo Historique devront faire face à un parcours tout aussi sélectif. Comme à son habitude, la déclinaison Historique est réservée aux voitures ayant participé aux Rallyes Automobiles Monte-Carlo entre 1911 et 1983.
Le coup d’envoi de cette édition 2024 sera donné le mercredi 31 janvier, avec le départ du premier parcours de concentration depuis Glasgow. Suivront le jeudi 1er février ceux de Bad Hombourg, Reims et Milan. Avec pour destination commune la Principauté de Monaco. Un point de ralliement que les premiers concurrents atteindront le vendredi 2 février dans l’après-midi.
Les premières hostilités chronométrées sont programmées dès le lendemain, samedi 3 février, pour l’Etape de Classement, entre Monaco (départ du 1er concurrent à partir de 07h00) et Valence, préfecture de la Drôme, une nouvelle fois Ville-étape. Avec quatre spéciales à disputer, autant dire que cette première vraie journée de course ne sera pas de tout repos. En guise de hors d’oeuvre pour les concurrents, la magnifique épreuve de « Soleilhas – Castellane / SR 1 / 9h50 », qui surplombe dans sa partie finale le lac de Chaudanne, avant d’enchainer avec « Chaudon-Norante – Digne-les-Bains / SR 2 / 11h05 » et son redoutable Col de Corobin (1211 m). Place ensuite au contrôle horaire de mi-journée, également organisé dans la ville préfecture des Alpes-de-Haute-Provence qui attend toute la caravane place du Tampinet à partir de 11h55. La remontée drômoise passera ensuite par « Ventavon – Chabestan / SR 3 / 13h15 », avec notamment le franchissement du col de Faye (922 m), puis par le massif du Vercors avec au menu « La Cîme du Mas – Col Gaudissart / SR 4 / 15h45 » et son atypique Col de l’Écharasson (1146 m). Un dernier contrôle horaire est prévu à Saint-Jean-en-Royans à 16h35, afin de réguler les concurrents attendus au Champ de Mars à Valence à partir de 17h35.
Direction les terres ardéchoises le dimanche 4 février à 08h00 pour la 1ere partie de l’Etape Commune. Les concurrents devront rejoindre Privas pour un contrôle Horaire (9h00) avant de débuter avec « Lyas – Pourchères / SR 5 / 09h20 » qui n’a plus été pratiquée depuis les années 1990. Une épreuve suivie ensuite sur le routier de la traditionnelle halte devant la Remise chère à la famille Jouanny qui célèbre ses 60 ans avec un tout nouvel asphalte rouge et blanc pour accueillir les concurrents. Suivra une version rarissime du légendaire Burzet, « Freyssenet – Saint-Martial / SR 6 / 10h40 ».
La pause de la mi-journée est programmée à partir de 12h10, place du marché à Saint-Agrève, où une dégustation de produits régionaux permet toujours à l’ensemble des concurrents et accompagnants de passer un agréable moment avant d’enchainer avec la classique boucle de « Saint-Bonnet-le-Froid / SR 7 / 12h45 » puis « Lalouvesc – Labatie-d’Andaure / SR 8 / 13h45 ». Le retour sur Valence (16h20) est une nouvelle fois précédé de la traditionnelle escale populaire et festive du quai Farconnet à Tournon-sur-Rhône à partir de 15h30.
Direction les massifs du Diois et des Baronnies le lundi 5 février à 08h00, pour la 2e partie de l’Etape Commune. Au programme de cette grande journée, d’abord « Valdrôme – La Piarre / SR 9 / 10h10 » via le Col de Carabes (1261 m), frontière naturelle entre les départements de la Drôme et des Hautes-Alpes puis « Laborel – Montauban-sur-l’Ouvèze / SR 10 / 11h25 » avec notamment le Col de Perty (1302 m) à franchir. L’arrêt de mi-journée est programmé à Buis les Baronnies à 12h40 avant que les concurrents n’enchaînent avec « Sainte-Jalle – Rémuzat / SR 11 / 13h15 », via le Col de Soubeyrand (987 m) et enfin « Recoubeau-Jansac – Pennes-le-Sec / SR 12 / 14h40 » et son bien connu Col de Pennes (1040 m). La dernière halte du jour avant le retour sur Valence (16h50) aura pour théâtre la Place du Champ de Mars à Crest avec un contrôle horaire à partir de 15h55.
Mardi 6 février, le départ de Valence est programmé à 07h00. Cette 3e et dernière partie de l’Etape Commune débute par la réputée « Saint-Nazaire-le-Désert – La-Motte-Chalancon / SR 13 / 08h35 ». La suite pour les concurrents encore en course passe par « Roussieux – Laborel / SR 14 / 09h50 » avec l’enchainement des Cols de Reychasset (1052 m) et de Pierre-Vesce (1013 m) et enfin, pour en terminer avec cette redescente vers la Principauté de Monaco, l’épreuve de « Collongues – Col de Saint-Raphaël / SR 15 / 13h35 ». L’entrée en Parc Fermé à Monaco est prévue à 16h10.
Le départ de l’Etape Finale, programmée dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 février, aura lieu à Monaco à partir de 21h00. Avec au menu de cette dernière nuit deux monuments de la légende du rallye monégasque, « Sospel – Col de Turini / SR 16 / 22h15 », dont l’arrivée sera jugée au sommet, comme lors des éditions récentes en WRC, et « La Cabanette – Col de Braus / SR 17 / 23h20 » avec l’enchainement des Cols de L’Orme (1000 m) et de l’Ablé (1149 m). Arrivée prévue sur le Port Hercule de Monaco aux alentours de 01h00.
Enfin, selon la tradition, la Soirée de Gala et de Remise des Prix se déroulera le mercredi 7 février au soir, dans la prestigieuse Salle des Etoiles au Monte-Carlo Sporting Club. (Smoking ou Tenue de soirée exigés).
Monaco, le 28 juillet 2023
NB : Kilométrages et horaires donnés à titre indicatif jusqu’à la publication officielle de l’itinéraire.
Quelques jours seulement après la clôture du Rallye Monte-Carlo WRC, place à sa version historique.
La 26e édition du Rallye Monte-Carlo Historique aura lieu du mercredi 31 janvier au mercredi 7 février 2024.
Découvrez d’ores et déjà les différentes villes de départ : Reims – Bad Homburg – Glasgow – Milan.
Restez connectés pour découvrir le parcours détaillé prochainement.
Revivez l’édition 2023 :
Tout est bien qui finit bien. L’une des voitures les plus suivies, observées, admirées du 25e Rallye Monte-Carlo Historique, la Lancia Fulvia 1.3 S, de 1970, parfaitement emmenée par un duo suisse aussi sympathique que performant, Claudio Enz et Cristina Seeberger, l’a finalement remporté, et ajouté une nouvelle ligne au palmarès de la marque italienne en Principauté. C’est en effet la quatrième victoire d’une Lancia dans la version historique du Rallye Monte-Carlo, après celles de 2002, 2005 et 2018. Et à chaque fois c’était une Fulvia, comme en 1972 dans le Mondial des rallyes, qui ne portait pas encore le label WRC. C’était après la victoire de Louis Chiron en 1954 dans une Lancia Aurelia, et avant l’épopée des Stratos, 037 et autres Delta qui ont raflé 11 autres victoires entre 1975 et 1992.
Des Lancia, dans cette édition 2023, il y en avait beaucoup, et les fans massés au bord des routes et dans les villages en ont pris plein les mirettes. Celle du tandem Enz-Seeberger était particulièrement remarquable, dans sa robe rouge à capot noir, comme avant, à la grande époque. Elle l’a aussi été par sa précision dans les spéciales de régularité, car toujours aux avant-postes et bien placée pour la victoire finale, cueillie dans la nuit de mardi à mercredi, du côté du Col de Turini.
« Nous ne nous attendions pas à un tel résultat, donc nous sommes très contents », a dit Enz, 32 ans, dans un italien parfait, sur le podium d’arrivée. « J’avais une voiture parfaite, une copilote géniale, on a fait ce qu’il fallait et tout s’est bien terminé », a ajouté le pilote suisse, victorieux pour sa 6e participation à l’épreuve, et parti de Turin la semaine dernière avec une copilote de 28 ans qui l’a très bien secondé. Cela fait donc 17 victoires au total pour Lancia en Principauté de Monaco, dont 13 dans le Rallye Monte-Carlo et quatre dans sa version historique, série en cours.
Quand on regarde de plus près le classement général officiel de cette 25e édition, validé mercredi à midi par l’Automobile Club de Monaco (ACM), on voit que l’éclectisme est de mise, avec une variété incroyable de marques de légende : il y a 11 marques différentes aux onze premières places, et même 12 dans le Top 15, car Lancia place trois modèles et Ford deux. Mention spéciale pour Porsche, qui a raflé cinq victoires de spéciale sur 16 disputées, grâce à quatre modèles différents.
Sur les deux Ford classées dans le Top 15, sur plus de 270 engagés et 232 arrivés, il y a la Ford Capri 2300 S que Bruno Saby a pilotée pendant une semaine entière. Vainqueur en 1988 dans une Lancia Delta HF, le très populaire Bruno, pas avare d’anecdotes, a été accueilli en héros partout où ce rallye s’est arrêté, et c’était mérité. Il a aussi terminé 4e du classement général, sur plus de 200 engagés, car quand un tel pilote participe à un Rallye Monte-Carlo, c’est rarement pour faire de la figuration.
Un autre ancien vainqueur, Jean-Claude Andruet, a lui aussi ravivé les souvenirs des nostalgiques au volant d’une superbe Berlinette Alpine-Renault, la même ou presque que celle qu’il avait emmené à la victoire en 1973, il y a tout juste cinquante ans. Car c’était bien un Rallye Monte-Carlo Historique, à tous points de vue, et la remise des prix, mercredi soir à partir de 20h30, ne pouvait avoir lieu qu’au Sporting de Monte-Carlo, dans la Salle des Etoiles. Comme les myriades d’étoiles qui ont brillé dans les yeux des pilotes, des copilotes et des fans de rallye, dans les voitures, le long des routes et dans tous les villages traversés, pendant une semaine de bonheur partagé. Vivement 2024 !