Ils sont presque tous arrivés en temps et en heure, vendredi après-midi, les équipages de ce 27e Rallye Monte-Carlo Historique (RMCH), pour une veillée d’armes à Valence. Tous sauf quatre dont les voitures ont lâché sur le parcours de concentration, à commencer par la Ford Escort de Sébastien Chardonnet, l’ex-champion du monde WRC3, ainsi qu’une Opel Kadett et deux Porsche. Ce soir, il y a donc 215 voitures parfaitement garées sur le Champ de Mars, au cœur de la capitale de la Drôme. Elles étaient parties jeudi de Monaco, Bad Hombourg, Turin et Reims, avec 400 à 800 km à parcourir, selon la ville de départ, et quelques points de contrôle obligés.
La première voiture est arrivée à Valence peu avant 13h : la Ford Escort RS2000 (1979) du Danois Henrik Bjerregaard et du Tchèque Jaromir Svec, vainqueurs du RMCH en 2022. Ils étaient partis jeudi soir à 19h de Monaco, avec le numéro 2 sur les portières. Ils ont donc été les premiers à être équipés de leur Tripy-R, le boitier électronique, avec GPS et chronométrage, qui va permettre aux organisateurs, dans la salle de contrôle de l’Automobile Club de Monaco (ACM), d’enregistrer leurs performances et surtout leurs moyennes sur les 17 spéciales de régularité (SR) inscrites au menu très corsé de cette édition 2025.
Toutes les autres voitures inscrites ont ensuite défilé à l’entrée du parc fermé, dont une vingtaine avaient déjà écopé de pénalités de quelques minutes sur le parcours de concentration. Finalement, alors que le soleil se couchait sur la Drôme, l’Austin Healey de 1959, goûtait à un repos bien mérité, en étant partie d’Allemagne, tout comme l’Alfa Romeo Giulia TI de Michel Decremer et Jennifer Hugo, les double vainqueurs belges (2017, 2024) partis jeudi soir de Reims avec le numéro 200.
Streaming sur le Champ de Mars
A partir de 15h, l’ACM a diffusé en direct, sur sa chaine YouTube, l’arrivée des concurrents en streaming, commentée sur place, dans les moindres détails, par Alexandre Khaldi, l’animateur bien connu des internautes passionnés de sport automobile, et Gerry Mestre, le président de la Commission Voitures Historiques de l’ACM. Une séquence très suivie par tous les followers de l’ACM sur les réseaux sociaux, en attendant le grand départ, samedi matin à partir de 7h30, de la première partie de l’Epreuve de Classement. Soit quatre spéciales de régularité (SR1 à SR4) qui vont déjà permettre de faire un premier tri parmi les anciens vainqueurs, les nouveaux prétendants et quelques champions de rallye authentiques, comme le Français Bruno Saby, l’Italien Maurizio Verini, l’Espagnol Luis Climent Asensio et l’Américain John Buffum, entre autres pointures de cette 27e édition.
Tout ce qui va se passer sur les routes de la Drôme et de l’Ardèche, dans les villages de l’Isère et du Vercors, sera raconté en temps réel sur le site officiel et les réseaux sociaux de l’ACM, jusqu’au grand final de mardi soir dans le Col de Turini, peu avant minuit. Le prochain streaming est prévu dimanche à 15h dans le village de Saint-Bonnet-le-Froid, au cœur de la Haute-Loire. Le plateau d’un Rallye Monte-Carlo Historique, avec 34 marques automobiles représentées et 25 nationalités, n’a jamais été aussi relevé, épicé, excitant. Un peu comme la cuisine des nombreux restaurants, étoilés ou pas, de cette belle ville de Valence, QG opérationnel du rallye, où les équipages seront de retour samedi soir, après une belle journée de pilotage.
Le premier départ pour l’Etape de Classement 1 est prévu à 7h30 demain matin, pour la Fiat 124 Abarth d’Angelo Sticchi Damiani, le président de l’Automobile Club d’Italie (ACI), puis tous les autres concurrents s’élanceront, minute par minute, jusqu’à 11h du matin. Ils seront 182 à devoir respecter une moyenne haute dans les spéciales, et 33 une moyenne basse.
219 équipages ont été autorisés à prendre le départ ce jeudi du 27e Rallye Monte-Carlo Historique (RMCH). Ce festival roulant de la voiture de course de collection qui va durer jusqu’à mardi soir, est réservé à des modèles ayant participé entre 1911 et 1983 au Rallye Monte-Carlo. Il sera suivi par des milliers de fans dans les 500 communes traversées ; parfois sur la place du village et souvent au bord des 17 spéciales de régularité (SR) sur lesquelles les concurrents tenteront de respecter une moyenne, haute ou basse, fixée par l’Automobile Club de Monaco (ACM).
Dans le détail, ils étaient 16 à Bad Hombourg, près de Wiesbaden et Mayence, sur le coup de 14h ce jeudi. Tous avaient 870 km prévus pour ce parcours de concentration jusqu’à Valence, en passant notamment par Langres, Dole, Bourgoin-Jallieu (en banlieue de Lyon) et Chabeuil. Plusieurs concurrents engagés sur des Porsche, des Volkswagen et des Opel ont logiquement choisi ce départ d’Allemagne, ainsi que le pilote d’une antique Austin Healey de 1959, le Norvégien Christian Hallan.
Des Ford à Monaco…
Puis, quatre heures plus tard, il y a eu 86 partants au départ de Monaco, sous la pluie. Ils avaient un peu moins de 20h pour parcourir 430 km, avec des points de passage obligés (Saint-André-les-Alpes, Gap, Die, Crest, Chabeuil) jusqu’au pointage de vendredi après-midi, peu avant 13h, sur la place du Champ de Mars, à Valence, la préfecture de la Drôme. Monaco n’était pas une ville de départ l’an dernier, mais la destination de tous les parcours de concentration, dont ceux de Glasgow et Milan qui ne sont pas au programme de cette édition 2025.
Parmi les concurrents remarquables au départ de Monaco, il y avait par exemple Henrik Bjerregaard et Jaromir Svec, vainqueurs du RMCH en 2022, dans une Ford Escort RS2000 de 1979. Et aussi Sébastien Chardonnet, ex-champion du monde WRC3, dans une autre Ford Escort, ainsi que Bruno Saby, le vainqueur de 1988, en WRC dans une Lancia Delta HF. Il repart comme l’an dernier dans une superbe Ford Capri, toujours floquée du numéro 38, en hommage à son département d’origine, l’Isère. Sans oublier le chef étoilé Michel Chabran, dans une BMW 323i de 1979.
Des Lancia à Turin…
A 19h, ils étaient 52 à Turin, dont le concurrent portant le numéro 1 et président de l’Automobile Club d’Italie (ACI), Giovanni Sticchi Damiani, dans une Lancia 124 Abarth de 1975. L’ACI n’est autre que l’organisateur historique du Grand Prix d’Italie de Formule 1, dans le temple de Monza, et du formidable Rallye de Sardaigne, qui compte pour le Championnat du monde WRC, entre autres épreuves, actuelles et historiques, organisées de main de maître par le président Damiani et son équipe. Autre voiture italienne de légende, les Suisses Claudio Enz et Cristina Seeberger, vainqueurs en 2023, ont pris le départ dans leur fidèle Lancia Fulvia Coupe 1.3 s de 1970.
Les vainqueurs 2024 à Reims…
Dans ce rallye où sont engagées cette année 34 marques automobiles et où les 219 équipages, dont sept 100% féminins, autorisés à prendre le départ représentent 25 nationalités, Reims a largement participé à la fête. Dans la capitale du Champagne et de la région Champagne-Ardennes, 65 voitures parfaitement préparées, également à partir de 19h, ont défilé tour à tour sur la rampe de départ. Dont les tenants du titre, les Belges Michel Decremer et Jennifer Hugo, qui ont troqué leur Opel Ascona 400 de l’an dernier pour une Alfa Romeo Giulia TI de 1965.
Tous ces départs ont été rendus possibles par l’implication des bénévoles des Automobile Clubs d’Allemagne et d’Italie, de l’association Reims Champagne Véhicules Historiques Sportifs, toujours aussi dynamique, et de tous les envoyés spéciaux de l’ACM. A partir de samedi, il y aura des centaines de km à parcourir, jusqu’à l’Etape finale prévue mardi soir du côté du Col de Turini. L’objectif est toujours le même : tenter de respecter les moyennes, haute ou basse, calculées et imposées par l’ACM, en se faisant plaisir, sans prendre trop de risques. Une fois de plus, et vu la qualité du plateau, le suspense sera total, jusqu’au bout, et le spectacle réussi, pour des milliers de nostalgiques !
Quatre jours seulement après l’arrivée du 93e Rallye Monte-Carlo en version moderne (WRC), et donc la 10e victoire (record absolu) de Sébastien Ogier, dans une Toyota Yaris, c’est un voyage dans le passé que propose à partir de jeudi le 27e Rallye Monte-Carlo Historique : 220 équipages embarqués dans des voitures de 34 marques automobiles différentes, même si certaines sont aujourd’hui dans le même groupe. Sur un parcours constitué, comme d’habitude, d’une majorité de spéciales de régularité (SR) où la légende du « Monte-Carl’ » a été écrite, depuis près d’un siècle. Et avec un parcours de concentration pour commencer, comme à la grande époque.
Quatre villes de départ accueillent jeudi pour un départ symbolique, à l’ancienne, des 220 équipages venus de toute l’Europe, pays baltes compris, d’Ukraine, de Suisse et même des Etats-Unis (25 nationalités représentées au total). Ils seront 16 sur la rampe de départ à Bad Hombourg (Allemagne) à partir de 14h, puis 65 à Reims et 86 à Monaco, à partir de 18h, et enfin 53 à Turin, à 19h, dont le président de l’Automobile Club d’Italie, Giovanni Sticchi Damiani, avec le numéro 1 sur les portières de sa Lancia 124 Abarth de 1975.
Leur destination commune ? La place du Champ de Mars à Valence, préfecture du département de la Drôme et traditionnelle ville étape que les premiers concurrents atteindront le vendredi 31 janvier dans l’après-midi. Sur la liste des engagés de cette édition 2025, il y a cinq équipages d’anciens vainqueurs, à commencer par les tenants du titre, les Belges Michel Decremer et Jennifer Hugo, qui ont troqué leur Opel Ascona 400 de l’an dernier pour une Alfa Romeo Giulia TI de 1965. Ils partiront de Reims, tout près du Plat Pays, avec le numéro 200, plutôt que le numéro 1 auquel ils avaient droit. A cela une raison : ils ont fait l’incroyable pari de partir en moyenne basse, la plus difficile à respecter, pour relever un impossible défi…
Plusieurs anciens vainqueurs…
Les autres anciens vainqueurs engagés cette année sont Henrik Bjerregaard et Jaromir Svec (2022), dans une Ford Escort RS2000 MkII de 1979, Claudio Enz et Cristina Seeberger (2023) dans une Lancia Fulvia Coupe 1.3 s de 1970, et même un triple vainqueur, José Lareppe (2010, 2012, 2014), copilote de son fils Patrick dans une Opel Ascona de 1975. Quant à Sébastien Chol, le copilote de Ludovic de Luca dans une petite Peugeot 104 ZS de 1976, il avait remporté l’édition 2013 dans le baquet de droite de Gérard Brianti.
Au rayon grands noms et palmarès à rallonge, ce 27e opus du RMCH a aussi fait le plein. Jugez plutôt : Luis Climent Asensio (BMW 323i, 1981), Champion d’Espagne des Rallyes en 1996 ; Raymond Durand (Opel Kadett GTE, 1977), double vainqueur du Rallye Monte-Carlo des Energies Nouvelles (2009, 2011) ; Maurizio Verini (Alfa-Roméo Giulietta, 1982), le Champion d’Europe des Rallyes en 1975. Quant à l’Américain John Buffum, une autre légende vivante (Ford Escort RS2000, 1980), il a été 11 fois Champion des États-Unis des Rallyes. Autre champion engagé, Sébastien Chardonnet (Ford Escort 2000, 1981), le fils de l’ancien importateur de Lancia en France, celui qui avait engagé au Monte-Carlo la Stratos bleue de Bernard Darniche, victorieuse en 1979. Sébastien a remporté le titre mondial en catégorie WRC3, en 2013. Et puisqu’on parle de Lancia, comment ne pas souligner que Bruno Saby est de retour, comme l’an dernier, au volant d’une Ford Capri 2300 S de 1970. Bruno avait remporté le Monte-Carlo en 1988, dans une Lancia Delta HF dont tout le monde se souvient, aux couleurs du Martini Racing.
VIPs et voitures mythiques…
Quelques VIPs sont au départ cette semaine, ainsi que 7 équipages féminins. L’ex-chef étoilé Michel Chabran, qui a passé le relais à son fils Louis, a désormais le temps de participer au Rallye Monte-Carlo Historique, donc il va en profiter, au volant d’une BMW 323i de 1979, associé à Jules Chabran. Olivier et Lydia Campana (VW Golf GTI, 1979) ont reçu plusieurs fois la Coupe de l’ACM réservée à l’équipage monégasque le mieux classé. Et Jean-Marc Finot, le directeur de Stellantis Motosport, a repris le flambeau de son ancien pdg, Carlos Tavares, pour défendre les couleurs de son groupe au volant d’un Coupé Alfa Romeo 2000 GTV de 1973, associé à Xavier Pontheaux.
Comme c’est un Rallye Monte-Carlo Historique, la liste des 34 marques représentées a de quoi inciter les spectateurs de tous âges à venir nombreux au bord des routes, pendant une semaine. En plus d’une myriade de Lancia, en phase avec la Stratos de l’affiche officielle, celle de Sandro Munari en 1977, il y aura comme chaque année des Porsche, des Alfa-Romeo, des Opel, des Renault, une quantité de berlinettes Alpine, des Volkswagen, des Fiat, des BMW et des Mini. Avis aux amateurs !
Comme chaque année, Valence, capitale de la Drôme, sera le QG du rallye jusqu’au départ pour Monaco, mardi. Et beaucoup de villes et villages, dans les nombreux départements traversés, organiseront des buffets ou des goûters particulièrement festifs. En comptant le parcours de concentration, près de 500 communes seront traversées. Que la fête commence !
Demandez le programme !
Samedi 1er février, Etape de Classement, 1ère partie :
Dimanche 2 février, Etape de Classement, 2e partie :
Lundi 3 février, Etape Commune, 1ère partie :
Mardi 4 février, Etape Commune, 2e partie :
Retour à Monaco – Départ à 21h00 de l’Etape Finale :
Mercredi 5 février :
Plus de 40 ans après la première participation remarquée de son père François au Rallye Monte-Carlo 1984 (67e du classement Général / 4e de classe A5) sur une petite Talbot Samba Rallye, Eliott son fils, tout juste 17 ans, a pris dimanche la 32e place du 93e Rallye Monte-Carlo, au volant d’une petite Opel Corsa de la catégorie Rally4, qu’il a remportée haut la main. Et il a terminé 2e des pilotes de voitures à 2 roues motrices, derrière un Raphaël Astier intouchable (17e) car il pilotait une Alpine A110, avec à ses côtés le très expérimenté Denis Giraudet. C’était un peu comme un examen de passage en conditions réelles, à la fin d’un stage de formation accélérée sur des routes vraiment piégeuses.
Le contrat a donc été rempli par Elliott, pour sa première grande sortie internationale après quelques rallyes en Roumanie, où il avait le droit de piloter sans permis de conduire. Et dimanche, sur le port de Monaco, il a fait le bilan à chaud de son premier Monte-Carlo : « Ça s’est plutôt bien passé dans l’ensemble. Ce matin, on a peu subi car les conditions étaient très changeantes dans les spéciales. On a eu un peu de tout. Il y a eu aussi beaucoup de dégradation de la route (suite au passage des concurrents précédents). Sur la deuxième spéciale (de dimanche, l’ES17), on avait une très bonne adhérence, sauf à quelques endroits où on la perdait. On s’est fait deux grosses chaleurs. Mais on a essayé d’assurer la fin et je pense que ça n’a pas trop mal payé, on a réussi à faire un temps plutôt concluant. Et pour la troisième (ES18) au Turini, c’était beaucoup d’émotion, car j’ai repensé aux histoires de mon père. Ca m’a fait quelque chose, je ne peux pas le cacher. Sur la montée, on a essayé d’attaquer à fond. Après, la partie sur la fin, on en a un peu lâché car c’était un coup à se sortir. Quitte à lâcher, autant assurer l’arrivée. »
Flash-back : François Delecour, le père d’Eliott, a remporté le Monte-Carlo en 1994, dans une Ford Escort qui est restée dans les mémoires des fans de rallye. Il a remporté en tout quatre manches du Mondial des rallyes, s’imposant aussi en Corse, en Catalogne et au Portugal, en 1993, lors d’une saison magique conclue avec le titre de vice-champion du monde des rallyes. Quant à la maman d’Eliott, Priscille, ex-mannequin et présentatrice télé, elle a aussi goûté aux joies du rallye, comme pilote et comme copilote, avec à la clé deux couronnes de championne de France.
Fast Forward. Trente ans plus tard, François a joué les ouvreurs pour son fiston, sur son rallye préféré, l’a aidé à choisir ses pneus, lui a donné beaucoup de conseils très avisés, et il a attendu avec impatience les chronos, pour savoir si tout se passait comme prévu. Un apprentissage accéléré pour Eliott, qui avait débuté très jeune dans le jardin familial, dans une vieille Clio, puis a disputé ses premiers rallyes en Roumanie. Sa maman jouait la copilote… et conduisait la voiture sur les liaisons routières, car Eliott n’avait pas encore son permis. Il y a un précédent connu, celui du jeune Finlandais Kalle Rovanperä, initié par son papa rallyman, Harri, puis plus jeune double champion du monde de l’histoire du WRC, en 2022 et 2023. En 2018, Kalle n’avait pas encore 18 ans quand il a terminé 11e du Monte-Carlo, au classement général, dans une petite Skoda Fabia RS…
Le gamin a du talent
Eliott n’en est pas encore là, mais tous les observateurs avertis affirment qu’il a du talent, que c’est évident et qu’il va falloir le suivre de près, ces prochaines années. Vendredi, c’était régulier, constant, et Eliott était 30e du général quand il a crevé dans l’ES9 (comme Thierry Neuville, le champion du monde), ce qui l’a fait rétrograder au classement. « C’était plutôt compliqué, surtout en fin de boucle, parce que malheureusement on crève dans la dernière spéciale. Cela gâche un peu la fête mais il faut voir le positif : on reste en tête du RC4. Pour le moral ce n’est pas toujours évident, mais on essaie de garder la tête froide et garder à l’esprit que l’on veut aller au bout. Il faut continuer et apprendre de ses erreurs », a dit le pilote de l’Opel Corsa numéro 40.
Samedi matin, nouveau petit souci, sans gravité, parfaitement géré par Delecour Junior : « On a eu un problème de frein à main, qui nous a coûté deux tout-droits dans deux épingles successives. Les conditions n’étaient pas faites pour une deux roues motrices, parce que la route était vraiment dégradée. On subit un peu, on essaie de donner le meilleur de nous-même, mais ce n’est pas évident face aux quatre roues motrices qui sont devant nous. Ca va très vite. »
C’est une autre qualité d’Eliott, il s’exprime bien, clairement, et montre beaucoup de maturité pour un ado rallyman de 17 ans. Et quand il a un doute, en plus de son papa, il peut compter sur un copilote d’expérience, Romain Roche, 36 ans. A ses côtés, Eliott Delecour a réussi, dans un Monte-Carlo très compliqué, son entrée dans le grand monde du rallye…
En tête dès le début de ce 93e Rallye Monte-Carlo, jeudi soir, en signant deux temps scratch d’entrée de jeu, puis leader sans interruption depuis la fin de l’ES8, vendredi après-midi, Sébastien Ogier, dans sa Toyota Yaris du Gazoo Racing, a remporté dimanche son 10e « Monte-Carl’ », dont neuf en WRC (et un en IRC, en 2009). C’est sa 62e victoire en Mondial des rallyes, dont 8 depuis qu’il est devenu pigiste de luxe, en 2021, avec Vincent Landais comme nouveau copilote. Et il l’a assortie d’un petit supplément de panache, en remportant la Power Stage finale pour deux petits dixièmes de seconde. Formidable champion.
« Quel week-end ! On s’est fait tellement de chaleurs. Je pense que ma bonne étoile m’a suivie de tout là-haut, jusqu’au bout. C’est celle de mon oncle, décédé l’an dernier. Cette victoire est pour lui », a dit Ogier, épuisé et bouleversé, à l’arrivée de cette Power Stage. C’est la 46e qu’il remporte, en fin de rallye, et c’est aussi son 106e podium en WRC depuis le tout premier, en 2009 au Rallye de l’Acropole, en Grèce.
Ogier au sommet
Ogier, octuple champion du monde, a piloté et gagné beaucoup de rallyes pour Citroën, Volkswagen et Toyota. Il a aussi roulé chez Skoda en WRC2, en attendant l’arrivée de VW en WRC. Il a montré, sur tous les continents, sa polyvalence et son intelligence de course, sa pointe de vitesse et sa lucidité. Il est le recordman absolu de victoires au Monte-Carlo, et c’est logique, après tout.
Pour conserver son statut de référence absolue du rallye le plus prestigieux du monde, Ogier a dû batailler pendant quatre jours face à trois autres champions du monde, Thierry Neuville et Ott Tänak chez Hyundai, Kalle Rovanperä chez Toyota. Il n’y avait plus eu un plateau aussi relevé en Principauté depuis près de vingt ans. Avec en prime deux pilotes très coriaces, Elfyn Evans (Toyota), quatre fois vice-champion du monde ces cinq dernières années, et Adrien Fourmaux, le petit nouveau de chez Hyundai, qui a entretenu le suspense jusqu’au départ de cette ultime spéciale, via le fameux Col de Turini.
Grâce à son expérience, et même si c’était « compliqué » de bout en bout, a-t-il souvent souligné ce week-end, Ogier a tenu bon jusqu’à cette 18e spéciale. Il disposait de quatre pneus cloutés et deux super-tendres, comme son coéquipier Evans, et tout s’est joué dans la dernière descente, quand le Gallois a fait un tout petit écart et perdu quelques dixièmes seulement. Mais la messe était déjà dite pour la victoire finale, car Ogier avait parfaitement géré, tout au long de ces 17,9 km, les 18.2 secondes d’avance qu’il avait au départ de cette ES18.
La grande loterie des conditions de route et des choix de pneus
A la grande loterie de la météo et des conditions de route, toujours très changeantes sur un Monte-Carlo, Fourmaux a tout essayé, mais il n’a pas pu remporter la première victoire de sa carrière en WRC, après cinq podiums chez M-Sport Ford l’an dernier. Mais ce n’est que partie remise, il monte encore sur le podium, son 6e en WRC, et se consolera avec le titre de révélation de cette édition 2025, en ayant fait très peu d’erreurs dans des conditions vraiment délicates.
La Power Stage finale (ES18) a donc permis à Ogier de rafler 5 points supplémentaires, pour prendre la tête du Championnat du monde, et le classement de cette journée de dimanche, le Super Sunday (5 points de bonus aussi), a été remporté par Evans, histoire de compléter efficacement le doublé de la marque japonaise. Son troisième seulement en Principauté, après Ogier-Evans en 2021 et Ogier-Rovanperä en 2023.
Grand chelem français, toutes catégories confondues …
En plus d’Ogier et Fourmaux, les couleurs du rallye français ont aussi été brillamment défendues par Yohan Rossel (Citroën), le champion WRC3 de 2021. Il remporte la catégorie WRC2 pour la troisième fois à Monte-Carlo, dans sa Citroën C3 de l’écurie PH Sport, devant Eric Camilli (Hyundai) et Léo Rossel (C3), son petit frère. Quant à Sarah Rumeau, engagée en WRC2 avec le soutien de la Fédération française du sport automobile (FFSA), elle prend une très honorable 19e place du classement général, sur 68 partants.
Arthur Pelamourgues, dans une Renault Clio, a remporté la catégorie WRC3. Enfin, Eliott Delecour, 17 ans, le fils de François (vainqueur en 1994), termine dans la première moitié du tableau au volant d’une petite Opel Corsa de la catégorie Rally4, à deux roues motrices, en ayant battu plusieurs pilotes bien plus expérimentés que lui, au volant de voitures bien plus performantes. De Fourmaux à Delecour, en passant par les frères Rossel et Sarah Rumeau, la relève du rallye français est fin prête.
C’était, une fois de plus, un Rallye Monte-Carlo mémorable à tous points de vue, pour l’Automobile Club de Monaco (ACM) : une seule spéciale a été annulée (ES5), pour des raisons de sécurité, et le succès populaire était au rendez-vous, dans les quatre départements traversés (04, 05, 06 et 26), grâce à la patience et au dévouement des dizaines de bénévoles de l’ACM, tous métiers confondus. La plupart n’auront pas le temps de se reposer, car le Rallye Monte-Carlo Historique, édition 2025, commence mercredi…
🌟2025 WINNERS 🌟#RallyeMonteCarlo #WRC pic.twitter.com/FxQWZKwow2
— Automobile Club de Monaco (@ACM_Media) January 26, 2025
Les trois premiers regroupés en 22.2 secondes avant le grand final, peu après midi au Col de Turini : ce 93e Rallye Monte-Carlo va donc être indécis jusqu’au bout. Bien malin qui peut dire si Sébastien Ogier (Toyota) pourra résister à Elfyn Evans (Toyota) et Adrien Fourmaux (Hyundai) pour remporter une 10e victoire historique en Principauté. La faute au nouveau pilote français de la marque coréenne, parti avec un choix de pneus osé qui lui a octroyé de gros dividendes dans l’ES17, entre Digne-les-Bains et Chaudon Norante (19,01 km).
« C’était un peu un pari, et ça a marché », a réagi Fourmaux, parti ce matin de Gap avec, sur les jantes et dans le coffre de sa Hyundai i20N, 4 pneus Hankook super-tendres et deux cloutés, comme Kalle Rovanperä, le double champion du monde finlandais. Ce n’était pas le meilleur choix dans l’ES16 en début de matinée, où les deux pilotes ont limité les dégâts. Mais c’était bien celui du jackpot, ou presque, dans l’ES17, puisque Fourmaux a signé le temps scratch, son deuxième du rallye, avec 4.5 secondes d’avance sur Rovanperä. Et que les écarts ont été conséquents, à un moment crucial.
Au-delà du résultat brut, ce sont les écarts réalisés sur moins de 20 km, qui ont à nouveau chamboulé le classement général. Fourmaux a repris 23.9 secondes d’un seul coup à Ogier, parti avec 2 pneus super-tendres et 4 cloutés (comme Evans), qui reste en tête du rallye. Il a aussi repris 17.8 secondes à Evans, qui reste deuxième, mais de justesse. Le Gallois n’a plus que quatre secondes d’avance sur le Français, de nouveau 3e du classement général. C’est donc avec son champion du monde de coéquipier, Ott Tänak, que Fourmaux va se battre pour un joli podium en Principauté, voire plus si affinités… ou défaillance tardive d’une Toyota de pointe.
Derrière Ogier, deux duels Toyota-Hyundai
En effet, derrière le trio de tête, et pour les même raisons (choix de pneus différents), Tänak lui aussi a perdu gros dans cette ES17 : 27.8 secondes de retard sur Fourmaux, et donc 3e place envolée, sans compter que Rovanperä peut désormais espérer lui chiper sa 4e place, selon ce qui se passe dans le juge de paix, le Col de Turini, sur le coup de midi.
Ces 17,92 km entre la Bollène-Vésubie et Peïra-Cava, comme souvent dans le Monte-Carlo, vont être décisifs à plusieurs étages du classement général. Le haut de la spéciale, et le fameux passage au col, étaient encore enneigés ce matin, mais la neige risquait de fondre pendant toute la matinée… sauf dans les parties très ombragées de la montée.
Il va donc falloir attendre midi pour savoir qui avait raison, très tôt ce matin, après le passage des ouvreurs. Et si Ogier va pouvoir remporter son 10e Monte-Carlo, dont 9 en WRC. « Ce rallye est très compliqué depuis le départ, on va bien voir… », a souri l’octuple champion du monde avant de reprendre la route vers les Alpes-Maritimes. Il savait que tout était possible, sur les derniers kilomètres, comme souvent dans la légende du « Monte-Carl »…
Le leader du 93e Rallye Monte-Carlo, Sébastien Ogier (Toyota), en quête d’une 10e victoire historique en Principauté, a signé le meilleur temps de l’ES16 (entre Avançon et Notre-Dame-du-Laus, 13,97 km), très tôt dimanche matin. Mais tout reste à jouer, car il reste deux spéciales à disputer pour ses rivaux aussi, avec des choix de pneus différents. Quant à Ott Tänak (Hyundai), dans la foulée de samedi (4 temps scratch sur 6), il a pris d’emblée la 3e place du classement général, derrière les deux Toyota d’Ogier et Elfyn Evans.
« Je suis bien content qu’elle soit derrière moi, celle-là, car elle était très glissante, très piégeuse », a confié un Ogier très soulagé, en fin de spéciale. « J’ai fait le temps scratch, mais nous avons tous fait des choix de pneus différents, donc il est fort possible que je perde du temps dans la prochaine », a ajouté l’octuple champion du monde, après avoir augmenté de quatre secondes, sur 14 km, son avance sur Evans, portant l’écart à 24.3 secondes.
Il était 6h45 du matin et il faisait nuit noire quand la première voiture est partie dans l’ES16, la Ford Puma de Grégoire Munster, et quelques minutes plus tard deux Toyota Yaris ont tapé. La première pas très vite, celle de Takamoto Katsuta, qui a tiré tout droit dans un virage à droite, et la deuxième, celle de Sami Pajari, de manière bien plus spectaculaire, à l’entrée d’un pont. Soit deux voitures hors-course, dès les premiers kilomètres chronométrés, histoire de donner un double avertissement bienvenu aux quatre diables en quête de podium, dont deux champions du monde : dans l’ordre Ogier, Evans, Tänak et Adrien Fourmaux, soit deux pilotes Toyota et deux pilotes Hyundai.
Cette 16e spéciale, la première du retour vers Monaco, avait déjà été parcourue jeudi soir, avant d’arriver à Gap. Dans des conditions bien différentes, avec de nombreux fans enflammés qui avaient un peu énervé Ogier, avec leurs fumigènes et feux d’artifice. L’atmosphère était un peu moins festive, ce matin au lever du jour, et le Français n’a pas été gêné. Reparti de Gap avec 4 pneus cloutés et deux super-tendres, comme Evans, il n’avait aucune assurance que c’était le bon choix pour finir la boucle de 51 km, Power Stage de clôture comprise (ES18), au menu de ce dimanche. Car la neige au sommet du Col de Turini risquait de fondre assez vite.
En WRC2, il y a beaucoup moins de suspense, car Yohan Rossel (Citroën C3) est seul au monde, avec plus de trois minutes d’avance sur Eric Camilli (Hyundai i20) et Léo Rossel (Citroën C3), toujours en bagarre pour la 2e place.
L’avant-dernière journée de ce 93e Rallye Monte-Carlo s’est terminée par un nouveau temps scratch d’Ott Tänak (Hyundai), le 4e en six spéciales disputées samedi. Et Sébastien Ogier (Toyota), toujours leader, n’a plus que 20.3 secondes d’avance sur son coéquipier Elfyn Evans, revenu à la 2e place du classement général avant les trois dernières spéciales prévues dimanche matin, sur la route de Monaco. Suspense garanti, car le podium final sera convoité par quatre pilotes, dont deux champions du monde, et il n’y aura que trois places disponibles, en haut du Col de Turini.
« J’ai eu un peu de mal à profiter de cette spéciale », a réagi Ogier, un peu fatigué après avoir limité les dégâts, une fois de plus, face à un Tänak déchaîné. L’Estonien a bouclé cette spéciale ultra-rapide à 100 km/h de moyenne, avec des pointes à 195 km/h sur un plateau très fréquenté par les fans, comme ce matin, entre La Bâtie-des-Fonts et Aspremont (17,85 km).
Une nouvelle fois samedi, Adrien Fourmaux (Hyundai) a dû céder sa 2e place à Evans, mais rien n’est perdu pour dimanche. Le plus gros risque pour les trois premiers du rallye, après 15 spéciales sur 18, c’est que Tänak soit aussi « chaud » dimanche matin qu’il l’a été pendant toute la journée de samedi : « J’ai trouvé de nouveaux réglages et je commence à m’habituer à ces nouveaux pneus, et ça fonctionne pas mal », a confié l’Estonien, sacré en 2019.
« Les conditions sont vraiment compliquées, j’ai eu un peu plus de mal avec le ressenti cet après-midi, mais ça va. C’est mon premier week-end dans la voiture en WRC, donc c’est vraiment positif », a avoué Fourmaux avant de repartir vers Gap. Une chose est déjà sûre, il a très bien négocié, jusqu’ici, sa première sortie dans une Hyundai d’usine. Reste à concrétiser par de gros points au championnat, d’autant plus indispensables que le leader de l’équipe coréenne, Neuville, est en train de vivre un week-end délicat.
Suspense garanti pour dimanche
Tänak est capable d’aller chercher Ogier dimanche, car il n’est qu’à 27.1 secondes de l’octuple champion du monde, mais le Français reste confiant : « Il vaut mieux avoir 20 secondes d’avance (sur Evans) que de retard, avant la dernière journée, mais il reste quelques spéciales délicates à négocier », a souligné Ogier avant de repartir vers Gap, sa ville natale. Les quatre premiers du classement général sont regroupés en 27 secondes, et derrière c’est une autre histoire : les trois autres pilotes Toyota, Kalle Rovanperä (4e à 55 secondes), Takamoto Katsuta (5e à 1 minute 43) et Sami Pajari (6e à plus de 4 minutes), n’ont plus grand-chose à espérer, à part les points bonus du dimanche.
C’est exactement le même objectif que Thierry Neuville, le vainqueur sortant et champion du monde 2024 : « Nous avons fait quelques ajustements supplémentaires. Nous avançons dans une meilleure direction. Est-ce suffisant pour demain ? Je ne sais pas, nous verrons quelles seront les conditions demain. Si les conditions sont compliquées, cela pourrait être un avantage ou un désavantage pour nous. L’objectif est de prendre quelques points demain et ensuite de tourner la page de ce week-end, car il y aura des week-ends plus intéressants pour nous. »
La plupart des concurrents ont monté des rampes de phares sur le capot de leur voiture avant le départ de cette ES15. Ils en auront encore besoin dimanche matin car la première épreuve spéciale est programmée peu après 6h30 du matin, entre Avançon et Notre-Dame-du-Laus (13,97 km). Une spéciale déjà parcourue lors de la soirée d’ouverture, jeudi, mais dans des conditions bien différentes. Vivement dimanche !
La 14e épreuve spéciale du 93e Rallye Monte-Carlo, raccourcie comme ce matin de 5 km pour des raisons de sécurité, a permis à Ott Tänak, le champion du monde 2019, d’ajouter un troisième temps scratch à son tableau de chasse, le deuxième d’affilée après celui de l’ES13.
L’Estonien, toujours 4e du classement général, s’est encore rapproché d’Elfyn Evans (Toyota), à 8.8 secondes, alors qu’Adrien Fourmaux (Hyundai) a repris provisoirement la 2e place, avec 7 dixièmes d’avance sur le vice-champion du monde gallois. C’est donc une bagarre à trois qui se profile, pour deux places sur le podium, derrière un Sébastien Ogier (Toyota) toujours aussi solidement accroché à sa place de leader.
« Ott (Tänak) a fait un choix de pneus différent, par rapport à nous, et tant mieux pour lui. Ca lui permet de prendre le large sur Kalle (Rovanperä), mais ça veut dire aussi qu’il se rapproche de moi, donc il va falloir que je commence à faire attention », a commenté Fourmaux. Il n’a plus qu’une dizaine de secondes d’avance sur son coéquipier chez Hyundai, auteur de trois temps scratch sur cinq depuis samedi matin.
Tänak a fait mieux que Seb Ogier (2e) et Thierry Neuville (3e) dans cette spéciale. « C’est plus un rallye terre qu’un rallye asphalte, c’était tellement sale ! Je suis content d’avoir terminé celle-ci [la spéciale] », a réagi Ogier, qui compte désormais 24.4 secondes d’avance sur Fourmaux.
Quant au champion du monde belge, il a touché un talus au km 2, en tout début de spéciale : « Je me bats à fond, c’est très difficile de garder la voiture sur la route. Nous continuons à nous battre, nous essayons d’améliorer quelque chose pour demain. Ce n’est pas facile du tout. Nous avions des vibrations, je pense que la jante arrière droite doit être endommagée, ou quelque chose comme ça. »
La nuit tombe très vite sur la Drôme, en janvier, et les derniers concurrents amateurs du classement général ont dû monter des rampes de phares pour négocier l’ES15 avant de rentrer, de nuit, au parc d’assistance de Gap.
Ce samedi après-midi a bien commencé pour Ott Tänak, l’autre champion du monde de chez Hyundai, auteur du meilleur temps dans l’ES13, entre La Motte-Chalançon et Saint-Nazaire-le-Désert (27 km). Son deuxième temps scratch dans ce rallye, en améliorant de plus de 20 secondes le chrono réussi en début de matinée par Grégoire Munster (Ford M-Sport) lors du premier passage.
Grâce à cette bonne performance, l’Estonien, champion du monde 2019, a retrouvé la 4e place du classement général qu’il avait déjà occupée vendredi matin, après l’ES4. Il a donc dépassé Kalle Rovanperä (Toyota), vraiment pas à l’aise sur ce Monte-Carlo, lui qui préfère de loin glisser sur la terre ou la neige, mais pas sur des plaques de verglas.
« Nous avions un bon rythme, des conditions [de route] assez constantes. J’avais de meilleures sensations. Les conditions [de route] ont définitivement changé aussi », a réagi Tänak, au point stop. Quant à Munster, il s’est dit « moins à l’aise que ce matin. C’était pas génial, et mes quatre pneus tendres avaient tendance à surchauffer, surtout les pneus arrière », a indiqué le Luxembourgeois, auteur samedi de son premier temps scratch en catégorie WRC.
Autre modification au classement général, Elfyn Evans (Toyota) est repassé devant Adrien Fourmaux (Hyundai), et a donc repris la 2e place à 18.4 secondes de Sébastien Ogier, toujours leader. « Je n’ai pas eu un bon feeling dans cette spéciale, j’ai été trop prudent, je n’ai pas réussi à attaquer », a regretté le Nordiste, mais il n’a que 1.7 seconde de retard sur Evans après l’ES13.
Le chasse-croisé continue, au fur et à mesure des spéciales où les deux pilotes se sentent plus ou moins bien. « Tout est sous contrôle, je me sens mieux dans la voiture », a confié Evans, qui n’a pas l’habitude de donner trop de détails sur ses états d’âme dans le cockpit d’une WRC. On n’imagine pas le Gallois revenir sur Ogier, qui connait l’importance de conserver sa monture en parfait état, jusqu’au bout : « C’était une bonne spéciale pour moi, dans de bonnes conditions, avec une bonne adhérence. J’ai essayé de ménager un peu les pneus. Pour gagner le rallye, il faut être régulier ».
Autre contrainte à partir de cet après-midi, tenter de ménager ses pneus en prévision de la matinée de dimanche, où il y aura, au mieux, dix points à prendre, dont cinq maximum pour le classement de la dernière journée, et cinq maximum dans la Power Stage. Enfin, dans la catégorie WRC2, Yohan Rossel (Citroën C3) compte désormais plus de trois minutes d’avance sur Eric Camilli, ex-pensionnaire de M-Sport en WRC, qui se dispute toujours avec Léo, le frère de Yohan, pour la place de deuxième.