La météo a complètement rebattu les cartes et au bout du suspense, après des Qualifications tronquées par l’absence de finale et intégralement disputées sur piste mouillée, c’est le grand vainqueur de samedi, Oliver Rowland (Nissan), qui partira en pole position du 9e Monaco E-Prix, à 15h04, avec à ses côtés Nyck de Vries (Mahindra), qui avait pris la 2e place samedi…
La finale des Qualifications n’a pas eu lieu car les deux pilotes DS Penske, Jean-Eric Vergne et Maximilian Günther, ont tous les deux coupé la chicane du Port pendant leur combat fratricide en demi-finale. Temps annulés, et donc aucun des deux qualifié pour la finale. De quoi satisfaire Rowland qui avait failli tout perdre dans sa demi-finale, en tirant tout droit à Sainte Dévote. Mais comme de Vries venait de faire la même chose, quelques secondes plus tôt, en mettant plus de temps à reprendre la piste, c’est bien le Britannique qui partira en pole position dimanche après-midi.
Avant ces deux derniers rebondissements qui présagent d’un duel acharné en course, entre le leader actuel du Championnat du monde ABB FIA de Formule E (3 victoires en 6 courses) et le Champion du Monde 2022, trois pilotes seulement, sur les huit entrés dans le tableau final des qualifications samedi, avaient obtenu le droit de viser la pole position: Rowland et de Vries donc, mais aussi Dan Ticktum (Cupra Kio), qui avait brillé aux essais libres samedi matin (meilleur temps des deux séances) mais n’avait pu finir que 7e de la course.
Juste avant le début des qualifications, une grosse averse, annoncée par les météorologues, a rendu les conditions d’adhérence particulièrement délicates, en pneus Hankook mixtes, les mêmes pour piste sèche ou mouillée. Et alors qu’il pensait pouvoir prendre sa revanche de samedi (20e), en ayant bien commencé ce dimanche par le meilleur chrono des Essais Libres 3, Mitch Evans, le Kiwi de chez Jaguar et vainqueur l’an dernier en Principauté, s’est fait éjecter dans le Groupe 1 (9e), tout comme Lucas di Grassi (Lola-Yamaha ABT) et Norman Nato, le coéquipier de Rowland chez Nissan.
A la fin de la deuxième demi-séance, réservée aux 11 pilotes du Groupe 2, interrompue pendant de longues minutes par un crash de Sam Bird (NEOM McLaren) à Sainte Dévote, trois anciens champions du monde ont sauvé la mise, in extremis, dans les dernières secondes : Sébastien Buemi (Envision), Jean-Eric Vergne (DS Penske) et Stoffel Vandoorne (Maserati), accompagnés par Maximilian Günther (DS Penske).
Ils ont donc rejoint Rowland, de Vries et Ticktum, mais aussi Antonio Félix da Costa (TAG Heuer Porsche), tous sortis du Groupe 1. Contrairement aux éliminés de marque de cette matinée à suspense : Pascal Wehrlein (TAG Heuer Porsche), le Champion du Monde en titre, et le deuxième pilote Jaguar, Nick Cassidy, ou encore le poleman de samedi, Taylor Barnard (NEOM McLaren), et Jake Dennis (Andretti), l’autre Britannique monté sur le podium samedi (3e).
Le 9e Monaco E-Prix promet une dernière ration de suspense, dimanche à partir de 15h04, pour le 10e anniversaire de la Formule E en Principauté (1er E-Prix en 2015). Et Rowland, en pole position pour la première fois de la saison (sa 9e pole en FE), et déjà victorieux deux fois à Monaco, en Formule 2 (en 2017, Course Principale) et en Formule E ce samedi, aura à cœur d’ajouter une troisième étoile à son palmarès en Principauté. Jamais deux sans trois ?
Le Néo-Zélandais Mitch Evans (Jaguar TCS), vainqueur l’an dernier dans les rues de la Principauté, a signé le meilleur temps de la seule et unique séance d’Essais Libres programmée pour le 9e Monaco E-Prix, dimanche matin. De bon augure avant les qualifications de la 7e manche du Championnat du Monde ABB FIA de Formule E, prévues à partir de 10h40 sous un ciel couvert.
La fin de cette séance a été interrompue pendant quelques minutes quand Dan Ticktum (Cupra Kiro)[DO1] s’est arrêté au virage de la Rascasse, son tableau de bord ayant indiqué « Crash », dans le S de la Piscine, alors que le pilote britannique, meilleur temps des essais libres de samedi matin, n’avait rien touché, ni personne. Un bug électronique spectaculaire qui l’a incité à garer immédiatement sa monoplace pour rentrer à son stand, à pied.
Evans, 20e sur 22 samedi au terme d’une journée complètement ratée, a signé le meilleur tour en 1:26.614, devant un pilote du Andretti Racing, Jake Dennis, 3e samedi du 8e Monaco E-Prix, et Nyck de Vries (Mahindra), 2esamedi. Pascal Wehrlein (TAG Heuer Porsche), le Champion du monde en titre, a complété ce Top 4 dans lequel figurent trois têtes couronnées. Une bonne manière d’intéresser les fans en attendant une séance de Qualifications qui s’annonçait explosive, à partir de 10h40.
Le vainqueur de samedi, Oliver Rowland (Nissan), a eu un peu de mal à se réveiller, ce dimanche, mais un tout-droit à Sainte-Dévote lui a remis les idées en place. Il a signé le 11e chrono de ces Essais Libres 3 (il y a déjà eu deux séances samedi), à une demi-seconde d’Evans et derrière son coéquipier azuréen Norman Nato, au 9e rang. « Nous avons la même voiture, avec Oliver, mais hier ça ne marchait pas du tout pour moi, donc nous avons tout vérifié », a expliqué le Français.
Un couvre-feu a été observé par toutes les équipes entre samedi 21h30 et dimanche 6h30, pour que les mécanos et les ingénieurs puissent se reposer avant le 9e Monaco E-Prix dont le départ sera donné à 15h04. Les fans, attendus très nombreux en tribunes et au Fan Village du Quai Antoine 1er, espèrent un festival de dépassements (près de 200 l’an dernier) pour célébrer en beauté le 10e anniversaire de la Formule E à Monaco. Il n’y aura pas de recharge rapide dans les stands (Pit Boost), mais la météo pourrait bien venir brouiller les cartes…
Notez que vous pouvez encore acheter vos billets dans les points de vente autour du circuit :
Depuis son arrivée en Principauté, la Formule E suscite un intérêt significatif grâce notamment au Fan Village et à plusieurs influenceurs, dont Idreau. Dans le même temps, une série « Inside » est sortie sur la plateforme Amazon Prime Vidéo.
C’est un véritable succès populaire ! Le Fan Village est de retour sur le Quai Antoine 1er et comme lors des précédentes éditions, il attire une foule de spectateurs, ravis de pouvoir en apprendre davantage sur la Formule E grâce de nombreuses activités gratuites
Dès l’ouvertures, les nombreux stands d’animation, qu’il s’agisse de l’Espace Gaming, des points de restauration, des boutiques ou des ateliers, ont rencontré un franc succès auprès d’un public familial, séduit par ce dispositif accueillanté.
Cette première journée d’animations, placée sous le signe de la convivialité, en appelle une seconde, dès demain, pour toujours plus de fun. Comme samedi, le Fan Village ouvrira ses portes dès 9h, et accueillera petits et grands pour un moment de détente et de divertissement.
Divisée en quatre parties et disponible depuis vendredi dans 38 pays sur la plateforme Amazon Prime Vidéo, elle est centrée sur quatre grands animateurs du Championnat du Monde FIA ABB de Formule E : António Félix da Costa (TAG Heuer Porsche), Mitch Evans (Jaguar TCS), Jake Dennis (Andretti) et Dan Ticktum (Cupra Kiro).
Chaque épisode, tourné pendant la Saison 10, offre aux téléspectateurs un voyage dans les coulisses de la Formule E, sur le modèle de la célèbre série Drive to Survive, sur Netflix. Produite par Astronaut Films, la série débute au Mexique, où Dennis revient après un été de célébrations pour défendre son titre, puis se glisse derrière la visière pour suivre Ticktum, dont la réputation de « mauvais garçon » met en péril son avenir en Formule E.
Point culminant de cette création : la finale de la saison à Londres, quand cinq pilotes, dont Evans et da Costa, s’affrontent pour le titre de champion. Tout au long de la série, les téléspectateurs sont aux premières loges pour découvrir le monde passionnant et trépidant du championnat 100% électrique de Formule E, qui fête ses 10 ans.
Durant ce week-end automobile exceptionnel, de nombreux invités sont présents en Principauté pour profiter du spectacle. Parmi eux, Idreau et les équipes d’Off Track s’activent pour réaliser une vidéo à retrouver dans les prochaines semaines sur leur chaîne YouTube.
« Nous réalisons un documentaire pour mettre en avant l’épreuve », explique Idreau, au terme d’une première journée de course très animée. « Il y a une bonne ambiance, de l’action en piste, du monde en tribunes… Pour l’instant, tout se passe bien et c’est une très bonne expérience à vivre. »
Dans ce format d’une dizaine de minutes, les téléspectateurs auront accès aux coulisses de ce week-end rythmé par deux courses. Déjà sur le pont depuis jeudi, les équipes d’Off Track n’en ratent pas une miette.
Idreau savoure : « C’est ultra intéressant à suivre et quand on voit le déroulement de la course aujourd’hui, avec des rebondissements, de la stratégie, des dépassements… Il y a tout ce qu’il faut pour faire des bonnes courses ! Quelle autre catégorie aujourd’hui peut se vanter d’avoir des dépassements à tous les tours et dans presque tous les virages à Monaco ? »
Oliver Rowland (Nissan), parti de la première ligne, a remporté samedi le 8e Monaco E-Prix de main de maître, en exécutant une stratégie parfaite et en confortant son statut actuel de leader incontestable et incontesté du Championnat du Monde FIA ABB de Formule E. Avant le 9e Monaco E-Prix, dimanche, le Britannique a fait passer à 34 points son avance au classement général (94 points, contre 60 points pour Pascal Wehrlein, le pilote TAG Heuer Porsche). Sans jamais sembler en danger, en contrôlant la situation de bout en bout.
Le très jeune auteur de la pole position, Taylor Barnard (NEOM McLaren), 20 ans, a pris un excellent départ, puis il a mené le bal jusqu’au 12e tour, quand Rowland a forcé le passage à la chicane du Port. Barnard a résisté, a dû couper la chicane, puis a laissé passer Rowland pour éviter une pénalité. Après une nouvelle passe d’armes au 15e tour, le pilote Nissan a exécuté son arrêt obligatoire pour recharge rapide, au début du 19e tour. Il a ensuite remis un coup d’Attack Mode en fin de course, pour repasser en tête et se diriger vers sa 3e victoire de la saison, en 6 manches.
Barnard n’a pas pu se mêler à la bagarre jusqu’au bout, car il a été poussé par Pascal Wehrlein à l’épingle du Fairmont, au 24e tour. Et les deux autres places sur le podium ont été prises par deux anciens Champions du monde de Formule E, Nyck de Vries (Mahindra) et Jake Dennis (Andretti). A la fin de la période de drapeau jaune provoquée par le crash de Félix da Costa (TAG Heuer Porsche) au virage Antony-Noghès, le champion 2023 a surpris au 11e tour, en haut de la montée d’Ostende, Wehrlein et de Vries. Il a ensuite été pénalisé de cinq secondes (pour excès de vitesse sous drapeau jaune) mais cela n’a rien changé à cette 3e place amplement méritée, au terme d’une course acharnée dans laquelle le Pit Boost, une nouveauté 2025, n’a joué qu’un rôle très limité.
Pas de fête ce soir…
Le seul à avoir vraiment profité du Pit Boost, c’est le Suisse Nico Müller (Andretti), car il est passé au stand pendant les drapeaux jaunes du 9e tour, perdant donc moins de temps que tous ses rivaux qui se sont arrêtés plus tard. Cela lui a permis de se retrouver en tête à dix tours de la fin, avant que tout rentre dans l’ordre, que Rowland termine cette course en trombe et passe le premier sous le drapeau à damier. Müller prend finalement la 5e place, derrière son compatriote Edoardo Mortara (Mahindra) qui termine au pied du podium.
« Je ne peux pas me plaindre, c’est un super début de saison », a dit Rowland en conférence de presse. « Je suis très confiant, ma voiture est vraiment bonne, et j’étais déterminé ce week-end, après la course de Miami qui s’est moins bien passée. J’ai entendu comme un bruit bizarre quand je suis parti sur la grille, du coup j’étais très stressé. Puis ma température de boîte de vitesses est montée, probablement à cause de mon crash ce matin en qualifications, et j’étais encore plus stressé. Quand je me suis retrouvé 5e, j’étais très énervé et j’ai crié à la radio. Je voulais mettre l’Attack Mode un ou deux tours plus tôt, mais l’équipe en a décidé autrement. J’étais un peu inquiet, mais finalement tout s’est bien terminé ».
Les célébrations d’après-course vont être moins arrosées que sur un week-end « normal », a regretté le vainqueur du jour, car dès demain dimanche, à 8h30 (une seule séance d’essais libres), il faudra repartir au combat, pour le 9e Monaco E-Prix. Avec Qualifications à 10h40 et départ à 15h04, comme aujourd’hui. Ça promet !
Un pilote de 20 ans, le Britannique Taylor Barnard (NEOM McLaren), partira en pole position, ce samedi à 15h04, pour le 8e Monaco E-Prix, avec à ses côtés Oliver Rowland (Nissan), le leader provisoire du Championnat du Monde ABB FIA de Formule E. La séance de Qualifications, sur le coup de midi, a tenu toutes ses promesses mais elle s’est terminée prématurément pour Rowland, parti à la faute dans le virage de Sainte-Dévote au tout début de la finale pour la pole.
« C’est génial d’être en pole, le team a fait un travail fantastique », a dit le benjamin du plateau de Formule E, ravi de sa deuxième « pole » cette saison, après celle de Djeddah à la mi-février. Le jeune homme n’en finit plus d’empiler les records, depuis ses débuts officiels l’an dernier à Monaco, pour remplacer au pied levé (mais bien enfoncé !) le leader de son équipe, Sam Bird, qui s’était fait mal en tapant à Sainte Dévote en Essais Libres 1. Sainte Dévote, comme Rowland ce matin.
Plus jeune pilote de l’histoire de la Formule E à participer à un E-Prix (Monaco 2024, 14e), à rentrer dans les points (Berlin 2024, 10e et 8e), à monter sur un podium (Sao Paulo 2024, 3e), puis à signer une pole position (Djeddah 2024), il sera idéalement placé pour tenter de remporter, cet après-midi à 15h04, une victoire historique. Pour info, les trois derniers auteurs de la pole position, à savoir Wehrlein, Hughes et Evans, n’ont pas réussi à la convertir en victoire…
Cette jolie pole position intervient moins d’une semaine après l’annonce, par McLaren, de son retrait de la Formule E en fin de saison, pour cause d’agenda de compétition trop chargé (F1, Indycar, WEC à partir de 2027). Raison de plus pour en profiter, mais l’introduction du Pit Boost, cet après-midi, pour la première fois à Monaco, risque de brouiller les cartes. Tous les pilotes devront s’arrêter, pendant ce 8e Monaco E-Prix, pour recharger 15% de leur batterie, en mode ultra-rapide.
Barnard devra surveiller de près Rowland, à côté de lui sur la première ligne, mais aussi Dan Ticktum (Cupra Kiro), le plus rapide ce matin en Essais Libres 1 et 2, et Nyck de Vries (Mahindra), le Champion du Monde 2022, positionnés en deuxième ligne. L’Attack Mode (15% de puissance supplémentaire, pendant quatre minutes) devra être activé deux fois dans le secteur du Casino de Monte-Carlo, pour dépasser plus facilement. Deux jokers, à jouer si possible au bon moment, en espérant qu’ils ne seront pas gâchés par un drapeau jaune ou une sortie de la voiture de sécurité… Ca va être chaud, très chaud.
La nouvelle monoplace de Formule E, la GEN3 Evo, mise en service au début de cette saison 2024/25, a donné un sacré coup de vieux à la version précédente, ce samedi à Monaco : trois secondes de mieux, sur un tour par Dan Ticktum (Cupra Kio) ce matin, que le meilleur chrono en Qualifications de l’édition 2024, par le poleman Pascal Wehrlein (TAG Heuer Porsche). Un gouffre, et la promesse d’un spectacle formidable pour les nombreux fans de la Formule E ayant choisi de passer en Principauté leur week-end du 1er mai.
Il y a un an tout juste, cette GEN3 Evo était dévoilée lors d’une cérémonie organisée à la Collection de Voitures de S.A.S. le Prince de Monaco, en marge du 7e Monaco E-Prix. Un an plus tard, les qualités annoncées à l’époque – rapidité, efficacité et fiabilité notamment – sont bien au rendez-vous.
Fruit d’un travail conjoint entre la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) et l’organisation de la Formule E, la GEN3 Evo est ni plus ni moins la monoplace FIA la plus rapide du monde ! Pour preuve, elle atteint la barre du 0 à 100 km/h en 1.86 secondes ! C’est 30% plus rapide qu’une Formule 1 actuelle. Autre atout, la GEN3 Evo peut dépasser les 320 km/h, sur des circuits plus classiques que celui de Monaco.
Ces innovations sont rendues possibles par une transmission intégrale (All-Wheel Drive), ce qui est une première mondiale pour une monoplace de circuit. Elle est autorisée pendant les qualifications, les départs et lorsque l’Attack-Mode est déployé, par deux fois durant la course. Les autres améliorations notables de cette GEN3 Evo portent sur le freinage régénératif et le logiciel de course.
Côtés pneumatiques, les gommes sud-coréennes Hankook adoptées cette saison permettent une augmentation d’adhérence estimée à 10% maximum, selon les surfaces des circuits. Outre ses performances significatives, la GEN3 Evo se distingue aussi par un aspect visuel et aérodynamique encore plus travaillé et un aileron avant plus fin.
Il était très tôt, ce samedi matin, quand les monoplaces du Championnat du Monde ABB FIA de Formule E ont démarré leur séance d’Essais Libres 1. Et le plus réveillé a été Dan Ticktum (Cupra Kiro). Une heure plus tard, les Essais Libres 2 ont permis au pilote britannique de récidiver, en beauté, puisqu’il a été le premier pilote d’une Formule E à passer sous la barre de la minute et 27 secondes au tour, à Monaco.
Qui partira le premier sur la grille de départ du 8e Monaco E-Prix, samedi à 15h04 ? Ticktum est désormais le favori numéro 1, car il a bouclé son meilleur tour, samedi matin, en 1:26.779, soit trois secondes de mieux que le meilleur temps des qualifications de l’an dernier (1:29.759), réussi par Pascal Wehrlein (TAG Heuer Porsche). Une performance rendue en partie possible grâce aux qualités évidentes de la nouvelle monoplace Gen3 Evo, à quatre roues motrices, qui a été lancée cette saison.
Wehrlein, le champion du monde en titre, vient de gagner à Miami à la suite de la pénalité infligée à Norman Nato (Nissan) après l’arrivée. Il est dans le coup ce samedi (2e des EL1, 7e des EL2), tout comme le vainqueur de l’an dernier, le Kiwi Mitch Evans (Jaguar TCS), 4e de ces Essais Libres 2 derrière Ticktum, Jake Dennis (Andretti), le champion du monde 2023, et Edoardo Mortara (Mahindra).
A la vue du palmarès de Dan Ticktum en Formule E (53 E-Prix disputés, aucune victoire ni podium), sa présence à deux reprises en haut de la feuille des temps a de quoi surprendre ! Le Britannique de 25 ans, qui s’était imposé en Principauté lors de la deuxième Course Sprint de F2 en 2021, a pleinement profité des performances encore en demi-teinte de concurrents plus aguerris.
La prochaine sortie en piste est prévue à partir de 10h40, lors de Qualifications à suspense, en plusieurs étapes : deux groupes de 11 voitures d’abord, puis un tableau final avec les 8 meilleurs pilotes, des quarts de finale à la finale, pour la pole position du 8e Monaco E-Prix, cet après-midi à 15h04 !
Notez que vous pouvez encore acheter vos billets dans les points de vente autour du circuit :
En quelques années, la Formule E est devenue une grande épreuve populaire, qui permet notamment aux jeunes Monégasques de rencontrer des pilotes. La preuve encore cette année, puisque les 8e et 9e éditions du Monaco E-Prix sont l’occasion d’une quantité inédite de rencontres et de discussions, organisées pour des publics aussi différents qu’enthousiastes.
Comme les années précédentes, des visites d’écoles et de collèges ont eu lieu mercredi, avec en vedette Lucas di Grassi, le pilote Lola-Yamaha Abt à l’International School of Monaco… en présence du fils du champion brésilien, sacré en 2017. Un autre champion de Formule E, le Belge Stoffel Vandoorne, Champion du Monde en 2021, s’est lui rendu au Collège FANB pour un moment de partage et une séance de questions-réponses très animée avec ses jeunes admirateurs.
Pendant ce temps, les deux pilotes McLaren, Sam Bird et Taylor Barnard, se rendaient au Centre Hospitalier Princesse Grâce (CHPG) pour rendre visite à des enfants malades, ravis de cette rencontre avec d’authentiques champions eux aussi, qui défendent en Formule E les couleurs d’une écurie mythique du sport automobile.
Girls on Track passe la vitesse supérieure
Coordonnée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA), dans plusieurs pays du monde, Girls on Track permet d’aider des jeunes filles à gravir, dans un monde très masculin, les premières marches de la pyramide du sport automobile, avec tout en haut, depuis quelques années, la F1 Academy réservée aux filles et désormais disputée en lever de rideau des Grands Prix.
Plusieurs moments ont été organisés cette semaine autour du Monaco E-Prix, à commencer par une course de karting, mercredi à Cannes, pour 43 participantes très motivées. Puis une conférence spéciale de Career Talks, centrée sur le dispositif « Girls on Track », a eu lieu à l’International University of Monaco, avec plusieurs professionnelles du sport automobile pour inspirer les étudiantes et partager leur expérience dans un secteur encore largement masculin.
Parmi les intervenantes figuraient Frédérique Reynertz (ayant travaillé dans plusieurs fédérations sportives internationales – dont la FIA), Julia Palle (Vice-Présidente Sustainability chez Formula E), Chloé Sharpe (Responsable des réseaux sociaux chez Mahindra Racing) et Laura Pochylski (Account Manager chez All Time et ancienne étudiante de l’IUM).
À travers leurs parcours et leurs expériences, les intervenantes ont partagé des conseils pour les étudiantes commençant leur carrière dans quelques mois seulement. Elles ont appuyé sur l’importance de saisir chaque opportunité et de ne pas perdre la passion. Toutes ont insisté sur le fait qu’il existe plusieurs chemins pour entrer dans l’univers du sport automobile, y compris via d’autres disciplines sportives.
Inclusivité, place des femmes, modèles, soutien des hommes… Elles ont partagé les expériences qui les ont marquées positivement et évoqué les compétences à développer pour des jeunes personnes entrant dans le milieu du sport : la curiosité, l’adaptabilité et la persévérance. Toujours dans le cadre de cette initiative, plus de 200 jeunes femmes ont pu découvrir le Fan Village et la Pit Lane (simulateurs, échanges avec les équipes, ateliers) ce vendredi.
La Conférence Change.Accelerated.Live
En fin de journée, se tenait la Conférence Change.Accelerated.Live, en partenariat avec Google Cloud, au Yacht Club de Monaco. Au cœur des échanges, un message fort : « Let’s innovate, let’s accelerate and let’s preserve ».
A cette occasion, plusieurs voix influentes dans les domaines du sport durable, de la finance, de la technologie verte et de l’innovation ont débattu et abordé des projets transformateurs, allant de la bio-amélioration des matériaux pour batteries à l’usage de l’IA pour détecter des pathologies neurodégénératives. Ce rendez-vous a démontré qu’à Monaco, l’avenir durable n’est pas une promesse : c’est déjà une réalité en construction.
A la veille du 8e Monaco E-Prix, samedi en Principauté, les 22 pilotes de Formula E se sont exprimés longuement vendredi devant les micros et les caméras, autour de deux thèmes centraux : gestion de l’énergie et stratégie en course. Tour d’horizon de leurs impressions avant les premiers tours de roues, ce samedi à partir de 7h30.
« Il va falloir se lever très tôt, vers 5h du matin, mais ça vaut le coup. C’est un privilège de rouler ici, à Monaco. C’est la course que je regardais en priorité quand j’étais petit, et elle m’a toujours fait rêver », a dit Pascal Wehrlein (TAG Heuer Porsche), le Champion du Monde 2024 et 2e du classement général provisoire, grâce à sa victoire lors de la manche précédente, à Miami.
« Cela va être une longue journée, et le lendemain il faudra remettre ça, donc ce sera fatigant », a ajouté le pilote allemand au sujet du 9e Monaco E-Prix, prévu dimanche à la même heure que la 8e édition, samedi : départ à 15h04 locales, mais sans arrêt au stand obligatoire pour recharger 15% de ses batteries. C’est la nouveauté de 2025, le Pit Boost sera en vigueur samedi, pour la première fois en Formula E, et va ajouter un élément d’incertitude supplémentaire dans une catégorie déjà imprévisible.
Deux secondes de mieux, au tour, avec la Gen3 Evo ?
« On aura une fenêtre de quelques tours pour s’arrêter et recharger, c’est là que la plupart des dépassements vont avoir lieu, car le reste du temps on va pouvoir rouler bien plus vite, vu qu’on aura moins d’énergie à économiser, et il y aura moins de dépassements sur la piste », prédit Sébastien Buemi (Envision Racing), qui en connaît un rayon sur la Formula E : 132 E-Prix disputés depuis la Saison 1, et un titre, en 2016.
« A Miami, on était beaucoup mieux en performance, donc j’espère que ça va continuer sur cette base. Et les nouvelles voitures (Gen3 Evo) sont beaucoup plus rapides, les pneus aussi, donc je pense qu’on peut gagner deux secondes au tour, ici à Monaco, par rapport aux chronos de l’an dernier », estime le Suisse, quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans, en endurance, et spécialiste de la pole position… en Formula E. Il en a déjà signé 16, contre 17 pour Jean-Eric Vergne, alias “JEV”.
Vergne (DS Penske) est le seul double champion du monde (français) de l’histoire de la Formula E. Pour lui, « tout est vraiment possible et il faut tout le temps être capable de changer de stratégie, en fonction d’éléments extérieurs. Le plus important, c’est de partir devant, comme les pilotes Jaguar l’an dernier, car cela évite de souffrir en partant de plus loin sur la grille ». Et « JEV » a ajouté, en souriant : « Certains pilotes sont vraiment dangereux, car la moitié seulement de leur cerveau est connecté, mais je ne donnerai pas de nom… » En 2024, le 7e Monaco E-Prix s’était terminé par un doublé Jaguar, Mitch Evans devant Nick Cassidy, les voitures vertes étant parties de la première ligne.
La revanche de Nato ?
Pénalisé de dix secondes à Miami, après le drapeau à damier, ce qui lui a coûté la victoire, Norman Nato (Nissan) a de bons souvenirs à Monaco, où il avait remporté plus jeune la Monaco Kart Cup. Il n’a gagné qu’une seule fois en Formula E, à Berlin en 2021, mais il a été le meilleur sur la piste à Miami, en partant de la pole position, et il a été victime du règlement : à cause d’une sortie de la voiture de sécurité, il n’a pas pu épuiser son crédit d’Attack Mode, la période pendant laquelle on dispose d’un supplément de puissance. Nato est convaincu de disposer encore d’un « package très efficace ce week-end à Monaco », comme son coéquipier Oliver Rowland, leader du Championnat du Monde ABB FIA de Formula E. « On a un bon niveau de performance et on ne peut plus jouer la sécurité », a dit l’Antibois vendredi. Il est 17e du championnat, à mi-saison, donc il n’a vraiment plus rien à perdre.
Nico Müller, le pilote du Andretti Racing, a parfaitement résumé la situation, pendant le point presse en plein air, pour les radios et les télévisions, sur le Quai Antoine 1er, juste à côté du Fan Village : « Le samedi, ce sera la stratégie, et le dimanche l’énergie », a dit le pilote suisse au sujet de la grosse différence à attendre de ces deux courses de Formula E le même week-end, une grande première en Principauté. Une course totalement imprévisible samedi, à cause de, ou grâce au Pit Boost. Et une course plus classique dimanche, quand il faudra surtout économiser de l’énergie. Avec une troisième variable qu’il faudra peut-être prendre en compte dimanche, la météo, si elle décide de jouer un rôle dans le résultat final, comme souvent à Monaco.
Départ du 8e Monaco E-Prix, 6e manche du Championnat du Monde ABB FIA de Formula E 2024/25, samedi à 15h04 CET
C’est une double dose de Formule Electrique que propose l’Automobile Club de Monaco (ACM) ce week-end dans les rues de la Principauté : deux journées complètes de bagarre acharnée, aux essais puis en course (15h04 chaque jour), pour les nouvelles monoplaces de 4e génération (Gen3 Evo) de la catégorie la plus écologique du sport automobile. C’est la première fois que Monaco accueille le même week-end deux manches d’un Championnat du monde de la FIA, grâce notamment à l’implication totale des 710 commissaires bénévoles de l’ACM, dont la réputation est mondiale.
Trois semaines avant le Formula 1 TAG Heuer Grand Prix de Monaco, les fans seront nombreux ce week-end autour du circuit légendaire (3,337 km, 19 virages) pour les 6e et 7e manches du Championnat du Monde ABB FIA de Formula E. C’est un véritable événement familial, car la gamme de places en tribunes va de 30 à 45 euros, avec entrée gratuite pour les jeunes de moins de 16 ans accompagnés par un adulte. Et les Pass 2 jours les moins chers sont à 50 euros, soit 25 euros par jour, avec accès permanent au Fan Village où de nombreuses animations sont prévues, notamment autour de l’environnement durable et de la présence des femmes en sport automobile (Girls on Track).
Huit Champions du Monde au départ !
Sur le papier, plusieurs favoris se distinguent, car ils ont animé le début de cette Saison 11… ou les dix saisons précédentes. D’abord le Britannique Oliver Rowland (Nissan), leader du championnat avec 69 points, et les deux pilotes TAG Heuer Porsche, le Portugais António Félix da Costa (54 points) et l’Allemand Pascal Wehrlein (51 points), deux anciens Champions du Monde de FE. Les Kiwis du Jaguar TCS Racing, Mitch Evans et Nick Cassidy, auteurs l’an dernier d’un doublé retentissant à Monaco, voudront être à nouveau aux avant-postes. Evans s’est imposé à São Paulo en ouverture de la saison, Rowland à Mexico et lors de la deuxième course de Djeddah (Arabie Saoudite), où Max Günther (DS Penske) avait gagné la veille. Quant à Wehrlein, le champion 2024, il a gagné à Miami.
Six autres anciens Champions du Monde de Formula E sont engagés dans cette saison 2025, à commencer par le Suisse Sébastien Buemi (Envision Racing), l’un des vétérans de la discipline (132 E-Prix disputés, 13 victoires, 16 pole positions), à 36 ans, qui avait été sacré en 2016. Ou encore Jean-Eric Vergne (DS Penske), alias « JEV », couronné en 2018 et 2019, dont le bilan sur 11 saisons de FE est proche de celui de Buemi : 135 E-Prix disputés, pour 11 victoires et 17 pole positions. Quant à Lucas di Grassi (Lola-Yamaha Abt), 40 ans, champion en 2017, il est lui aussi l’un des maîtres de la Formula E, depuis son titre de 2017: 136 E-Prix, 13 victoires, 4 pole positions. Dans les champions les plus jeunes, il y a aussi Jake Dennis (Andretti), titré en 2023, après Nyck de Vries (Mahindra) et le Belge Stoffel Vandoorne (Maserati), deux natifs du Bénélux désormais résidents monégasques. Le plateau a été très renouvelé cet hiver et un nom commence à briller en haut des feuilles de résultats, celui du débutant britannique Taylor Barnard (NEOM McLaren), 20 ans, plus jeune participant de l’histoire de la FE, à Berlin l’an dernier. Enfin, un autre Français est inscrit pour ce double Monaco E-Prix, l’Antibois Norman Nato, coéquipier de Rowland chez Nissan.
Horaires du Monaco E-Prix (heures locales) :
Samedi 3 mai (8e édition) :
Essais libres 1 : 7h30 / Essais libres 2 : 9h10 / Qualifications : 10h40 / Course : 15h04
Dimanche 4 mai (9e édition) :
Essais libres : 8h30 / Qualifications : 10h40 / Course : 15h04
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