Le 14e Grand Prix de Monaco Historique promet, comme toutes les éditions précédentes depuis 1997, de combler pendant tout le week-end les fans de voitures de course d’un autre temps. Il a fallu attendre deux ans, depuis 2022, pour assister à nouveau à une superbe rétrospective des courses automobiles au 20e siècle. Cette attente va être récompensée, avec en prime une parade illustrant l’ascension du regretté Ayrton Senna vers le sommet du sport auto, il y a 30 ans…
C’est à la fois le rendez-vous incontournable des passionnés de sport automobile et d’un certain art de vivre, depuis 1997, quand la famille Grimaldi a décidé de célébrer ses 700 ans de règne en créant un rendez-vous hors du commun. Celui des belles mécaniques qui ont écrit la légende du sport automobile. Alors encore une fois, de vendredi à dimanche, des milliers de spectateurs de tous âges vont pouvoir admirer des myriades de Ferrari, Maserati et Lotus, entre autres marques prestigieuses, pilotées en conditions de course par des hommes qui, pour certains, ont participé activement à la rédaction de plusieurs chapitres d’un livre sans fin.
Plus de 200 voitures de course de toutes cylindrées, dont une majorité de F1, réparties dans 8 séries correspondant à leur période d’existence en compétition, vont se succéder sur le tracé du circuit monégasque. Elles vont enchaîner les virages sur une piste étroite, en pleine ville et faire rugir leur moteur à pleine puissance, dans une ferveur populaire facilitée par un accès direct au paddock et aux acteurs de ce spectacle à couper le souffle.
De l’avant-guerre aux années 80, des dizaines de marques seront représentées, certaines aujourd’hui disparues, et il y en aura pour tous les goûts. Comme l’explique très bien Géry Mestre, le président de la Commission des Voitures de collection de l’Automobile Club de Monaco (ACM), le Grand Prix de Monaco Historique attire de plus en plus de monde, et le public s’est à la fois rajeuni et féminisé. Avec au volant des pilotes semi-professionnels ou des collectionneurs avisés qui disposent d’un staff d’ingénieurs et de mécaniciens.
Lors des éditions précédentes, Mika Häkkinen, Jean Alesi et René Arnoux, entre autres, ont tenté l’expérience. Le plateau de cette 14e édition est particulièrement relevé, jugez plutôt : Adrian Newey, le célèbre ingénieur de Red Bull Racing, pilotera une Lotus de 1968, et Zak Brown, le grand patron de McLaren F1, qui vient de triompher à Miami, sera engagé dans une Williams FW07 de 1980, aux côtés de Wayne Taylor, l’excellent pilote américain, dans une Wolf de 1977. Il y aura aussi Soheil Ayari, dans une Ligier, et un certain Ken Tyrrell, parfait homonyme de l’Oncle Ken qui avait donné leur première chance à de nombreux pilotes français.
Ce sera une fois de plus un festival de belles mécaniques en parfait état, pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles. A déguster au soleil et armé d’un smartphone bien chargé, pour ne rien rater et emporter quelques jolis souvenirs…