La fin de la matinée de samedi a été plutôt bruyante dans les rues de la Principauté, avec en lice les Séries D « Jackie Stewart » et E « Niki Lauda » réservées aux F1 des saisons 1966 à 1976. Des monoplaces parfaitement conservées, équipées de moteurs 3 litres particulièrement réjouissants pour les nostalgiques, car ils font beaucoup de bruit. A ce petit jeu, l’un des favoris était l’insatiable Michael Lyons, inscrit dans les quatre séries des voitures les plus récentes. Dans la Série D, l’Anglais a commencé par boucler un tour très rapide (en 1:34.006) au volant d’une Surtees TS9 de 1971. De quoi reléguer son principal rival, le Japonais Katsuaki Kubota (Lotus 72) à une seconde et demie, juste devant un autre Britannique, Matthew Wrigley (March 721), qui partira en deuxième ligne. Dans une Lotus plus ancienne, une 49B de 1968 en superbe robe rouge, Adrian Newey, l’ingénieur en chef de Red Bull Racing, a pris une excellente 8e place.
Dès la fin de cette séance, interrompue par un drapeau rouge à une minute de la fin, Lyons a sauté dans le baquet d’une McLaren M26 (ex-James Hunt) à robe rouge et blanche, celle d’un célèbre cigarettier. Mais c’est une autre McLaren, une M23 de 1973 confiée à Stuart Hall, aux couleurs des produits cosmétiques Yardley, qui a dominé cette « qualif » de la Série E. Avec pour finir, tout en haut de la feuille de résultats de l’Automobile Club de Monaco (ACM), un chrono de 1:31.629. De quoi partir en pole position dimanche, avec à côté de lui la Lotus 77 de Nicholas Padmore. Sur la deuxième ligne, il y aura une autre Lotus, la 76 de la saison 1974 (ex-Ronnie Peterson), pilotée par Marco Werner, et donc la M26 de Lyons, qui a ensuite pris le temps de se reposer un peu. Il sera de retour dans l’après-midi, pour les qualifications des Séries F et G. Quant au héros local, Frédéric Lajoux (Surtees TS19), un excellent pilote reconverti en père de famille honorable, il a pris une excellente 8e place sur la grille.