Le pilote le plus titré de l’histoire de la discipline a encore frappé, dans l’ES4, et signé son deuxième temps scratch d’affilée, vendredi matin entre Guillaumes et la station de ski de Valberg, via le village de Péone. Soit 13,49 km avalés très vite par les cadors du WRC, dont Loeb bien sûr, de retour aux affaires après 16 mois d’absence et très constant dans le haut des feuilles de chronos depuis jeudi soir : deux temps scratch, deux deuxièmes places.
« On a fait deux belles spéciales ce matin. C’était vraiment pas évident dans celle-ci, car il y avait des endroits où on avait de l’adhérence, et d’autres pas du tout », a dit Loeb, très impliqué, et ravi de sa nouvelle Ford Puma Hybrid, avec le savoureux supplément de puissance, grâce à son moteur électrique qui développe par moments 100 CV de bonus.
L’équipe Hyundai, en retrait depuis le début du rallye, s’est un peu rassurée en plaçant ses deux pilotes de pointe, Ott Tänak et Thierry Neuville, dans le Top 3 de cette ES4, à moins d’une seconde de Loeb. Et pour une fois, les pilotes Toyota ont dû se contenter des accessits, respectivement 4e (Evans) et 5e (Ogier), à 1.4 et 2.7 secondes de Loeb, et devant les deux autres Ford Puma de Craig Breen et Gus Greensmith, alignées aussi par l’équipe M-Sport de Malcolm Wilson.
« Je suis un peu en dedans, j’essaie d’assurer un peu dans ces conditions », a reconnu Ogier, toujours en tête du classement général mais dont l’avance a fondu vendredi matin : plus que 2.8 secondes d’avance sur Loeb, alors que se profilait une troisième spéciale d’affilée (ES5, Val de Chalvagne-Entrevaux), soit 17 km probablement givrés, avant le regroupement de la mi-journée à Puget-Théniers, pour changer de pneus. Le suspense reste intact.