Sébastien Loeb (Ford), très en forme de bon matin, a mis tout le monde d’accord dans la première spéciale du jour, l’ES3 entre Roure et Beuil (18,3 km), pour revenir à 5.5 secondes de Sébastien Ogier (Toyota) au classement général.
« C’était une spéciale pas facile, ça glissait beaucoup par endroits, c’était plus délicat et glacé que pendant les reconnaissances, mais je suis content de ce que j’ai fait », a déclaré Loeb, gonflé à bloc par son entame de rallye réussie, jeudi soir, dans les deux premières spéciales. Un Loeb très affûté et très efficace, alors qu’il revient en WRC avec une nouvelle copilote, la très expérimentée Isabelle Galmiche, et des lunettes qui lui donnent un petit air de retraité, à bientôt 48 ans.
Toujours en tête du classement, Ogier a continué de faire la course en tête vendredi matin, mais il s’est fait une petite frayeur en fin de spéciale, quand son pare-choc a touché le rail de sécurité au niveau de sa roue arrière-gauche. Rien de grave, mais un avertissement sans frais au début d’une journée qui s’annonçait éprouvante, avec six spéciales au programme, soit 100 km chronométrés, avant et après le regroupement de la mi-journée à Puget-Théniers, et sans retour au parc d’assistance du port de Monaco.
« Il a fallu faire des compromis dans le choix des pneus, et les conditions de route étaient très changeantes », a dit Ogier au point stop, lui qui était parti ce matin avec 4 pneus soft et 2 super soft pour toute la journée, alors que Loeb a choisi cinq pneus soft. Son coéquipier chez Toyota, Elfyn Evans, s’est lui aussi fait une petite chaleur dans les derniers virages de l’ES3, en touchant également avec l’arrière-gauche de sa voiture, sans toutefois casser quoi que ce soit. De fait, le scratch possible est devenu un 3e chrono, derrière Loeb et Ogier.
Toujours aussi peu en confiance au volant de sa Hyundai hybride, Thierry Neuville, vainqueur de l’épreuve en 2020, a réalisé une jolie figure en pleine spéciale, perdant quelques secondes, et a terminé à 11.6 secondes d’Ogier. « C’est un cauchemar, je n’ai jamais eu aussi peur dans une voiture, il y a encore beaucoup de travail à faire », a lâché le Belge au point stop, lui qui fait rarement dans la langue de bois quand ça va moins bien.
Adrien Fourmaux, dans sa Ford Puma identique à celle de Loeb, a d’abord fait parler la poudre, faisant jeu égal avec Ogier en début de spéciale, avec le même partiel après 5,7 km. Mais cela n’a pas duré et le jeune Français est parti à la faute au 12e kilomètre, heurtant le talus, partant en tonneau et terminant en dessous de la route après avoir sauté le rail de sécurité. Sa Ford Puma est détruite, mais l’équipage est sain et sauf.