C’est le premier grand tournant de ce 92e Rallye Monte-Carlo : dans l’ES10 ce matin entre Les Nonières (Drôme) et Chichilianne (Isère), longue de 20,04 km, Thierry Neuville (Hyundai) a pris les commandes du classement général, pour neuf dixièmes de seconde seulement, à Elfyn Evans (Toyota), en tête depuis le départ jeudi soir.
Le temps scratch dans cette ES10 a certes été réussi par Sébastien Ogier, une belle réaction du pilote Toyota après sa désillusion de l’ES9, mais c’est Neuville qui a fait la bonne affaire, sur une route sèche en montée et plus humide en descente.
Le vainqueur belge de l’édition 2020 est très serein et efficace cette semaine. “Après le tunnel, dans la descente, l’adhérence était meilleure que prévu. J’ai peut-être été trop prudent sur mes zones de freinage. C’est plutôt une bonne matinée pour nous”, a estimé Neuville à la fin de cette spéciale qui n’avait plus été disputée en WRC depuis 1997 (temps scratch d’Armin Schwarz dans une Ford Escort).
Ogier a signé le temps scratch, son 4e de la semaine, entre les massifs du Diois et du Vercors, et cela malgré un petit incident de parcours, une pierre qui a heurté son pare-brise, créant un petit impact. “C’est bien, surtout après avoir perdu autant de temps dans la précédente spéciale. La seule chose qu’on peut faire, c’est regarder devant et continuer à attaquer”, a dit le vainqueur de l’an dernier.
“On a un petit problème”, a seulement lâché Evans au point stop, sans vouloir en dire plus. La surprise de cette spéciale est venue de son coéquipier japonais, Takamoto Katsuta, auteur du 3e chrono, derrière Ogier et Neuville, en ouvrant la route, avec deux pneus super-soft montés à l’avant. Un choix audacieux, mais finalement payant, dans sa quête d’un retour dans le Top 10 après sa sortie de route dans l’ES3.