L’écurie ART Grand Prix, référence des catégories pour jeunes pilotes aspirant à la F1, a réussi à placer deux de ses trois pilotes sur le podium de la Course Sprint de Formule 3, au 81e Formula 1 Grand Prix de Monaco : le Bulgare Nikola Tsolov s’est imposé, devant l’Allemand Tim Tramnitz (MP Motorsport) et son coéquipier, le Néerlandais Laurens van Hoepen.
Le troisième pilote de l’écurie française, Christian Mansell, avait été éliminé d’entrée, au 1er tour, quand 5 monoplaces s’étaient empilées dans le rail près du Casino de Monte-Carlo, provoquant la sortie des drapeaux jaunes, puis rouges. Il a fallu une vingtaine de minutes aux commissaires de l’Automobile Club de Monaco (ACM) pour enlever les voitures et les débris de leur carambolage, puis la course a repris.
Il restait encore 22 tours à effectuer, pour 25 voitures sur les 30 engagées cette semaine, et Tsolov, 17 ans, dans sa monoplace aux couleurs d’Alpine, a creusé l’écart sur Tramnitz. Il a ensuite roulé sans encombre vers une victoire de prestige, avec 4 secondes d’avance sur le jeune Allemand, le podium étant complété par van Hoepen.
Cette Course Sprint se disputait avec une grille inversée pour les 12 meilleurs pilotes des qualifications. Il n’y a pas eu de miracle pour les favoris de la course longue, dimanche matin à 8h00, et tous les animateurs habituels du championnat ont terminé groupés entre la 7e et la 11e place, notamment le Suédois Dino Beganovic et le Britannique Luke Browning, et surtout les Italiens Leonardo Fornaroli et Gabriele Mini, auteur de la pole position. Ils seront tous les deux première ligne dimanche, tôt le matin.
Le meilleur pilote de Porsche Supercup du 21e siècle, Larry ten Voorde (Schumacher CLRT), a encore surclassé ses rivaux vendredi en qualifications. Deux fois sacré, en 2020 et 2021, il partira en pole position dimanche à midi (17 tours), avec à ses côtés son meilleur ennemi, le Britannique Harry King.
Le pilote anglais du Lechner Racing tentera de réussir le même coup que l’an dernier, quand il avait finalement battu ten Voorde, parti en pole ! Les deux grands rivaux étaient sur une autre planète vendredi, et personne n’a pu les déloger du haut de la feuille de temps pendant 30 minutes d’une séance intense, acharnée, qui a été brièvement interrompue par un drapeau rouge, puis qui s’est terminée prématurément par un autre drapeau rouge.
Ten Voorde a signé un chrono de 1:32.846, meilleur que l’an dernier à la même heure, et King s’est approché à deux dixièmes, avec un temps de 1:33.037 en toute fin de séance, juste avant le dernier drapeau rouge. Sur la deuxième ligne de la grille, il y aura le surprenant Keagan Masters (Ombra), un Sud-Africain de 21 ans, et un débutant néerlandais en la personne de Kas Haverkort (Uniserver). Deux surprises, mais ils n’ont pas volé leur deuxième ligne, vu le niveau très élevé de ces qualifications qui ont tourné à la bagarre de rue.
Côté français, en plus de la pole position réussie par la structure Schumacher CLRT, créée à l’origine par le pilote Côme Ledogar, il y a d’autres satisfactions, comme la 5e place sur la grille de Marvin Klein, coéquipier de ten Voorde dans l’écurie française. Issu de la Porsche Carrera Cup française, Klein peut viser un podium dimanche, derrière les intouchables ten Voorde et King, qui vont être difficiles à dépasser…
Les tifosi sont rassurés, ils vont bien dormir ce soir. La 2e séance d’essais libres du 81e Formula 1 Grand Prix de Monaco a permis à Charles Leclerc, meilleur temps dans sa Ferrari, de devancer trois champions du monde : dans l’ordre Lewis Hamilton, meilleur chrono de la 1ère séance, Fernando Alonso et Max Verstappen, soit 12 titres à eux trois !
Les qualifications de samedi s’annoncent somptueuses. Les quatre premiers pilotes de cette 2e séance, regroupés en une demi-seconde, en ont encore gardé sous le pied. Ils n’ont pas passé toute la séance en pneus tendres, pour faire le meilleur chrono possible, et ils l’ont terminée en préparant la course, avec des pneus medium ou durs. Et une chose est sûre : le suspense va être total, samedi à partir de 17h00.
Avec un chrono de 1:11.278, le Monégasque, qui n’est encore jamais monté sur le podium princier de son pays natal, a fait mieux que Max Verstappen l’an dernier, en qualifications (1:11.365), pour rafler à l’époque une pole position sensationnelle en prenant tous les risques, et la convertir le lendemain en deuxième victoire à Monaco.
C’est le principal enseignement de cette journée de vendredi : les Ferrari sont au point, efficaces, rapides, et Charles peut viser la pole samedi, mais il n’est pas le seul. Lewis Hamilton, septuple champion du monde et triple vainqueur à Monaco, a encore montré, après son meilleur temps en début d’après-midi, dans la 1ère séance, qu’il fallait vraiment compter avec lui ce week-end.
Sir Lewis a pris la 2e place de cette 2e séance, à moins de 2 dixièmes de Leclerc, en roulant un peu plus vite qu’Alonso et Verstappen. La Mercedes est bien plus efficace, dans les rues de Monaco, que sur les circuits très rapides du début de saison où elle n’arrivait pas à suivre le rythme infernal des Red Bull, McLaren et autres Ferrari. Et McLaren reste dans le coup, grâce aussi au talent de ses jeunes pilotes Lando Norris et Oscar Piastri, qui rêvent de créer la surprise dimanche. Ou peut-être samedi, déjà, en qualifications ? Wait and see…
Le Néerlandais Richard Verschoor (Trident) partira en pole position dimanche pour la course principale de Formule 2, en lever de rideau du 81e Formula 1 Grand Prix de Monaco. Mais les deux Français engagés en F2 n’ont pas démérité vendredi en qualifications : Victor Martins (ART Grand Prix) sera à côté de lui sur la première ligne, et Isack Hadjar (Campos Racing) juste derrière, en deuxième ligne.
Martins et Hadjar avaient brillé jeudi lors de la seule et unique séance d’essais libres disputée en pneus pluie. Il s’en est fallu de quelques millièmes de seconde seulement (27 très exactement) pour que Martins rafle la pole position. Mais Verschoor, auteur d’un meilleur tour en 1:21.283 dans le Groupe A, aura cet honneur et ce privilège, car le Français n’a pas pu faire mieux que 1:21.310 dans le Groupe B, quelques minutes plus tard.
Martins aura donc dimanche une belle occasion de lancer enfin sa saison 2024, lui qui n’a réussi à marquer que 9 points en huit courses. Il aura derrière lui l’Estonien Paul Aron (HiTech) et le Tchèque Roland Stanek (Trident). Un peu plus loin, le Britannique Oliver Bearman, qui a déjà marqué des points en F1 (en remplaçant au pied levé Carlos Sainz chez Ferrari), sera moins bien placé, sur la 6e ligne de la grille.
Hadjar, placé en embuscade sur la 2e ligne de la grille, juste derrière Verschoor, devra bien regarder ses rétroviseurs avec dans l’ordre, placés sur les rangs suivants, l’Argentin Franco Colapinto, le prodige italien Andrea « Kimi » Antonelli, couvé par Mercedes F1, et deux Brésiliens, Gabriel Bortoleto et Enzo Fittipaldi, petit-fils d’Emerson, double champion du monde de F1 dans les années 70.
Cette grille est valable pour dimanche matin (42 tours, à 9h40), mais pas pour la Course Sprint de samedi après-midi (30 tours ou 45 minutes) où la grille sera inversée pour les dix premiers des qualifications.
Après huit courses en 2024, le leader du Championnat FIA de Formule 2 est Zane Maloney (Rodin Motorsport). Il n’a pas pu faire mieux que 7e des qualifications dans le Groupe B. Il partira donc sur la 7e ligne de la grille, dimanche, et devra faire de gros efforts pour monter éventuellement sur le podium.
La première séance d’Essais Libres du 81e Formula 1 Grand Prix de Monaco a permis à Lewis Hamilton, le septuple champion du monde, de montrer que sa Mercedes est en progrès, alors que Max Verstappen a dû se contenter du 11e chrono…
Les fans de Formule 1 ont plusieurs bonnes raisons de suivre de près ce qui va se passer jusqu’à dimanche en Principauté, pour la 8e manche du Championnat du monde de Formule 1. La première, c’est que les Mercedes vont mieux, comme en témoigne le meilleur temps de Lewis Hamilton vendredi en début d’après-midi, dans la première séance d’essais libres. Sous le regard expert de Sir Jackie Stewart, toujours aussi heureux de passer un peu de temps en Principauté, fin mai.
En passant un train de pneus tendres en fin de séance, Sir Lewis, triple vainqueur de ce GP de Monaco et déjà sept fois sur le podium, en 16 participations, a pu boucler son meilleur tour en 1:12.169. Un chrono suffisant pour terminer tout en haut de la feuille de temps, ce qui ne lui était plus arrivé depuis la 2e séance d’essais libres à Bahreïn, fin février, pour la première manche de l’année. Et sept mois plus tôt en Hongrie, lors de la 3e séance d’essais libres.
Comme un bonheur n’arrive jamais seul, son jeune compatriote et coéquipier George Russell a complété le tableau en prenant la 3e place de cette séance, intercalé entre les deux McLaren d’Oscar Piastri (2e à 29 millièmes seulement d’Hamilton) et de Lando Norris, vainqueur du GP de Miami le mois dernier. Une séance interrompue pendant quelques minutes par un drapeau rouge, le temps pour les commissaires de l’ACM, toujours aussi efficaces, de déblayer les débris laissés par une touchette du Chinois Guanyu Zhou (Kick Sauber).
Les tifosi avaient tout pour se réjouir, en début de séance, quand Charles Leclerc pointait tout en haut des feuilles de temps, sur les écrans géants du port de Monaco, juste devant Carlos Sainz. Mais les Ferrari ont moins bien fini cette séance, le Monégasque au 5e rang, juste devant Fernando Alonso (Aston Martin), et l’Espagnol au 10e rang, devant Max Verstappen (Red Bull). Avec une bonne excuse pour le Néerlandais : il n’a pas passé de pneus tendres, se contentant de tester sa RB20 en mode course, en pneus durs et medium, en prévision de la course de dimanche.
La grande question de ce vendredi, c’est bien de savoir si Max Verstappen, en se montrant un peu inquiet jeudi en conférence de presse, cachait son jeu en prévision de samedi, ou s’il était juste honnête et lucide sur le niveau de performance de sa Red Bull. On en saura plus vendredi sur le coup de 18h00, à la fin de la deuxième séance d’essais libres prévue cet après-midi…
L’Italien Gabriele Mini (Prema Racing), vainqueur l’an dernier en Principauté, partira à nouveau en pole position pour tenter le doublé dimanche à 8h00 du matin, dans la course principale du Championnat FIA de Formule 3, au 81e Formula 1 Grand Prix de Monaco.
Mais Mini, membre de l’Alpine Drivers Academy et déjà auteur du meilleur temps des essais libres jeudi, a dû attendre la toute fin de séance, en plein soleil, pour arracher cette pole position au Britannique Luke Browning (HiTech) : en signant un chrono de 1:23.942, Mini a été le seul pilote à passer sous la barre de la minute et 24 secondes au tour, lors de sa dernière tentative, à 143 km/h de moyenne dans les rues de la Principauté.
Browning a terminé à deux dixièmes de Mini et n’a devancé que de 65 millièmes un autre Italien, Leonardo Fornaroli (Trident), en tête du Championnat après six courses. Les places d’honneur ont été prises par l’Espagnol Mari Boya (Campos Racing) 4e, et le Mexicain Noel Leon (Van Amersfoort Racing) 5e. Ils partiront tous du même côté de la grille, dimanche matin, attribué à ce Groupe A des qualifications.
Dans l’autre groupe (B), le meilleur temps a été réussi par l’Australien Christian Mansell, qui n’a aucun lien de parenté avec Nigel, le champion du monde chez Williams. Mais comme il y a une seconde d’écart entre le chrono de Mini et le sien (1:24.921), c’est bien l’Italien qui sera en pole position dimanche matin, sur son côté de la grille.
Samedi, pour la course Sprint, la grille sera inversée pour les douze premiers des qualifications, les deux groupes confondus. Et le jeune Français Sami Meguetounif (Trident) sera au cœur du peloton. Vainqueur à Imola dimanche dernier, il a raté sa séance de qualifications et a même tapé dans le rail à Sainte-Dévote. Son 7e chrono, dans le Groupe B, le plus lent des deux, lui promet une bagarre intense, au cœur de la mêlée.
Le Monégasque Charles Leclerc n’est encore jamais monté sur le podium princier du Grand Prix de Monaco, depuis ses débuts en F1 en 2018, mais ce n’est pas son objectif cette année : « Finir deuxième ou troisième, cela ne m’intéresse pas, ça ne m’excite pas vraiment. Je vise la victoire, rien d’autre, et je pense qu’avec les progrès que Ferrari a fait cette année, je peux y arriver. Il y a moins d’écart entre Red Bull, McLaren et Ferrari. Tout va dépendre des qualifications de samedi, car si je suis en pole position dimanche, je sais que j’aurai une bonne chance de gagner la course », a dit le héros local jeudi, en conférence de presse FIA.
Très détendu, Leclerc a encore parlé, comme chaque année, de tout ce qui fait de Monaco un rendez-vous « extra-spécial », parce qu’il est né en Principauté, parce qu’il y vit, et parce qu’il connaît ce Circuit de Monaco comme la poche de sa combinaison rouge de la Scuderia. « Nous avons une meilleure voiture, Imola l’a montré, nous avançons dans la bonne direction », a aussi souligné le pilote Ferrari. Il a aussi évoqué la notion de risque, et expliqué qu’à Monaco tout dépend en fait de l’évaluation des risques, parce que si on n’en prend pas, on ne peut pas envisager de partir en pole position.
« Je pense que ce que vous avez à Monaco et que vous avez peut-être un peu moins sur d’autres circuits, sur d’autres circuits urbains également, c’est simplement l’évaluation du risque. Et c’est là qu’un pilote peut faire un peu plus la différence en prenant plus de risques. Soit c’est payant, soit ça ne l’est pas du tout. Mais c’est quelque chose que j’apprécie particulièrement sur ce circuit. Dès que vous essayez d’approcher de la limite, vous le voyez immédiatement sur le temps au tour. Et évidemment, en arrivant en Q3, après avoir fait tant de tours, vous commencez à vous rapprocher des murs. Mais c’est excitant. Je ne ressens ce sentiment nulle part ailleurs sur le calendrier. Je pense donc que l’évaluation des risques est ce qui fait la différence ici à Monaco ».
Sur ce sujet du risque, Max Verstappen, le triple champion du monde en titre, et déjà vainqueur deux fois en Principauté (2021, 2023), a ajouté un petit commentaire très précis, à l’intention des jeunes pilotes : « Il faut faire des erreurs pour avancer, car si on ne fait pas d’erreur, c’est qu’on n’a pas approché ses limites ». Lors de cette conférence à l’ambiance très détendue, le leader de Red Bull Racing, mais aussi de la jeune génération, a été écouté très attentivement par les autres participants, notamment George Russell (Mercedes), Alex Albon (Williams), Yuki Tsunoda (RB) et Esteban Ocon (Alpine).
Pour encore un peu augmenter l’excitation des fans, à la veille des deux premières séances d’essais libres, vendredi après-midi, Russell a indiqué que sa Mercedes aussi faisait « des progrès », et que tout le travail de ces dernières semaines, et les évolutions récentes, l’avaient rendue « plus constante sur un tour, mieux équilibrée entre les virages lents et les virages rapides ». De quoi nourrir quelques espoirs sur un Circuit de Monaco qui, en général, permet de limiter les écarts de performance pure et de les compenser par un pilotage plus agressif, tout près des rails de sécurité.
Tous les pilotes présents étaient d’accord sur un point bien précis : la journée de samedi sera déterminante, cruciale, et tout est possible en qualifications. Comme l’an dernier, quand Esteban Ocon, en bouclant un tour formidable dans son Alpine, s’est finalement assuré une 3e place sur la grille de départ, juste derrière Verstappen. Il l’a ensuite transformée en une jolie 3e place sur le podium, son seul podium en 2023 (deux pour Alpine, avec celui de Pierre Gasly à Zandvoort). C’est ça aussi, Monaco.
Le Britannique Harry King n’a pas remporté la Porsche Supercup l’an dernier (3e du classement général), à cause de deux abandons, alors qu’il avait été le pilote le plus souvent victorieux en 2023 dans la série mono-marque la plus prestigieuse du sport automobile. Il pilote toujours pour le Lechner Racing, de loin la meilleure équipe de la catégorie, et il va tout faire pour dominer cette saison. Mais ce sera long et difficile, face à des rivaux très bien armés…
King a signé le meilleur temps de la séance d’essais libres, jeudi à Monaco, mais il va devoir se méfier tout le week-end, en particulier, de deux pilotes néerlandais : Jaap van Lagen, engagé par les Italiens de Dinamic Motorsport, et surtout de Larry ten Voorde, le double champion de Porsche Supercup (2020 et 2021), qui a gagné dimanche dernier à Imola… devant Harry King.
Ten Voorde a quitté le Lechner Racing cet hiver, pour devenir le leader de la structure française Schumacher CLRT. Il va être à nouveau un rival de premier choix pour King, et donc encore ce week-end à Monaco. La preuve : les trois premiers de cette séance d’essais libres, King, van Lagen et ten Voorde, se tiennent en trois dixièmes de seconde seulement. Ca promet pour la qualification de vendredi, à partir de 18h45, qui viendra clôturer une journée de bagarre à tous les étages. Avec comme récompenses suprêmes les meilleures places sur les grilles de départ.
L’intérêt de cette 2e manche de Supercup, sur les huit prévues cette saison en lever de rideaux des Grands Prix européens de Formule 1, il y a en 2024 toute une nouvelle génération de pilotes, aussi jeunes que talentueux, bien décidés à bousculer l’ordre établi ces dernières années, comme les deux derniers champions de la discipline, âgés de 20 et 25 ans.
Lors de la séance de jeudi, les « rookies » (débutants) aussi ont fait parler la poudre. Il y en a quatre dans le Top 9, dont le Français Victor Bernier (8e), engagé par une autre écurie française, Martinet by Alméras. Un seul conseil donc : restez jusqu’au bout de la journée de vendredi, si vous avez des places en tribune, pour assister aux qualifications de la Porsche Supercup. Vous ne serez pas déçus…
Les deux Français engagés en Formule 2 dans ce 81e Formula 1 Grand Prix de Monaco, Victor Martins (ART Grand Prix) et Isack Hadjar (Campos Racing), ont brillé jeudi lors de la séance d’essais libres disputée en pneus pluie sur la piste détrempée du Circuit de Monaco, dans des conditions de visibilité très délicates.
Lancée peu après 15h00, cette séance très arrosée a permis à Martins de boucler son meilleur tour en 1:39.237, alors qu’il vient de vivre un début de saison complètement raté (9 points marqués seulement en huit courses).
Le pilote ART Grand Prix, qui porte le numéro 1 sur sa monoplace, a devancé le Norvégien Dennis Hauger (MP Motorsport) de 6 dixièmes de seconde, grâce à un chrono signé en tout début de séance. Le Néerlandais Richard Verschoor (Trident) a dû se contenter du 3e temps, avec une demi-seconde d’avance sur Hadjar, alors que la piste était encore relativement praticable.
Après huit courses en 2024, le leader très provisoire du Championnat FIA de Formule 2 est Zane Maloney (Rodin Motorsport), un natif de la Barbade qui rêve d’un avenir à la Lewis Hamilton, le septuple champion du monde originaire lui aussi des Antilles. Quant au prodige italien Andrea « Kimi » Antonelli, 17 ans, couvé par Mercedes, il a réussi à finir 8e de cette séance, pour ses grands débuts à Monaco.
Maloney mène le classement général provisoire devant l’Estonien Paul Aron (HiTech), 9e de cette séance, et le très efficace Hadjar, véritable homme en forme du moment : le jeune Français vient en effet de rafler 50 points lors des deux dernières Courses Principales, celles du dimanche matin, à Melbourne et Imola.
Rendez-vous vendredi, à partir de 15h10, pour les qualifications, en deux groupes de 11 pilotes. Tout est possible pour la pole position.
Photo © Formula 2
L’Italien Gabriele Mini (Prema Racing) a signé le meilleur temps de la seule et unique séance d’essais libres pour les Formule 3, au 81e Formula 1 Grand Prix de Monaco, avec seulement 91 millièmes d’avance sur son compatriote Leonardo Fornaroli (Trident).
Cette séance a débuté en pneus slicks, sur une piste sèche, et s’est terminée, 45 minutes plus tard, en pneus pluie, histoire de commencer à préparer la suite d’un week-end monégasque où, comme d’habitude, il y aura forcément des surprises, pas seulement au niveau de la météo.
Quelques pilotes sont partis à la faute, sans trop de dégâts, et à chaque fois les commissaires de l’Automobile Club de Monaco (ACM), toujours aussi efficaces, ont évacué la monoplace en un temps record. Mini avait remporté la Course Principale l’an dernier à Monaco, en partant de la pole position, et il a pris soin de montrer qu’il comptait rester le patron en Principauté, même s’il a changé d’écurie cet hiver. Il a signé un chrono de 1:27.400, tout rond, et a bouclé 19 tours au total, comme Fornaroli et un autre redoublant, lui aussi favori ce week-end : le Suédois Dino Beganovic, son coéquipier chez Prema.
4e chrono pour le débutant Meguetounif
Derrière ce trio infernal, regroupé en une grosse seconde, un jeune Français, le « rookie » (débutant) Sami Meguetounif (Trident), victorieux dimanche dernier à Imola de sa première course de F3, a signé le 4e temps de cette séance, mais à deux secondes de Mini. Et il a provoqué l’un des trois drapeaux rouges de cette séance très intense.
Le Top 6 a été complété par un Britannique au nom français, Callum Voisin (Rodin Motorsport), 5e devant un Australien au nom célèbre, Christian Mansell (ART GP), mais qui n’a aucun lien de parenté avec Nigel, le champion du monde britannique. Pour l’anecdote, Sebastian Montoya (Campos), le fils du fameux Juan Pablo, a dû se contenter de la 13e place, devant la seule femme engagée, l’inaltérable Sophia Floersch (21e), qui court pour le Van Amersfoort Racing.
Après six courses, à Bahreïn, en Australie et à Imola, c’est Fornaroli qui mène le bal au classement provisoire du Championnat FIA de Formule 3, devant Luke Browning (Hi-Tech), Beganovic et Mini. Rendez-vous vendredi à partir de 11h05 pour deux groupes de 15 pilotes en qualifications.