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La piste aux étoiles du cinéma

Que de variétés dans les profils qui composent les différentes grilles de ce 14e Grand Prix de Monaco Historique. Il y a bien évidemment les anciens pilotes de métier, ceux qui ont enregistré des départs en Formule 1, en Endurance, en IndyCar ou dans d’autres catégories. Et puis il y a les personnalités publiques, que les spectateurs ont déjà vu dans d’autres circonstances. C’est ainsi que le polyvalent Stéphane de Groodt renoue avec une ancienne passion ce week-end en pilotant une Maserati 250F de 1958. Figurant dans la Série A2 qui porte le nom de Juan-Manuel Fangio, le comédien, réalisateur et humoriste belge ne démérite pas au milieu de 25 autres concurrents puisque ce dimanche, il prendra la huitième position sur la grille de départ.

Lui n’est inscrit dans aucune série, mais a pris la piste en ouverture du week-end, ce vendredi, à bord d’une Porsche 911 dans le cadre d’une opération promotionnelle. Patrick Dempsey est un habitué des circuits puisqu’à son palmarès, il compte une 2e place aux 24 Heures de Daytona dans la catégorie GT, ainsi qu’une 3e place aux 24 Heures du Mans dans la catégorie LME GT Am. L’acteur américain a troqué la blouse du Docteur Shepherd pour le volant de la belle allemande aux couleurs de TAG Heuer, partenaire de l’épreuve, le temps de quelques tours avec Eddie Irvine dans le siège passager. « C’est formidable de voir ces voitures que l’on a regardées en grandissant, sur lesquelles on a lu ou que l’on a vues dans des films », s’est réjoui Patrick Dempsey ce samedi depuis la terrasse du fabuleux Garage 1. « C’est une excellente façon d’honorer l’héritage qui nous a été laissé. » Peu de doute, sur le Circuit de Monaco, ils ne s’amusent pas à jouer la comédie…

L’éternel héritage d’Ayrton Senna

Ce samedi, le Circuit de Monaco a accueilli une parade très particulière en l’honneur du grand champion brésilien. Un plateau spectaculaire rappelant les grandes étapes qui l’ont mené vers ses plus beaux succès, au sommet de la Formule 1. 

Un kart et cinq monoplaces entrées dans la légende. Dénominateur commun : tous sont passés entre les mains du maître en matière de pilotage, Ayrton Senna. Cette parade en hommage à sa carrière a été rendue possible grâce au travail des équipes de l’Automobile Club de Monaco, en liaison étroite avec l’Instituto Ayrton Senna, Lotus Héritage et la McLaren Academy.

Au volant de ces engins d’un autre temps, des pilotes de renom et en devenir ont défilé durant quelques tours, pour le plus grand plaisir des très nombreux spectateurs restés en tribunes à l’heure du déjeuner pour ne pas perdre une miette de ce spectacle exceptionnel. La nouvelle génération a été associée à cet hommage puisque deux membres de la McLaren Drivers Academy, Gabriele Bortoleto et Cristina Gutiérrez, ont été invités à piloter respectivement le kart de 1977 et la Van Diemen RF82 de la légende brésilienne.

Emu aux larmes, Eddie Irvine a savouré chaque instant de ses quelques minutes dans la Ralt RT3 du Grand Prix de Macao 1983. Puis les années F1 ! A commencer par la Toleman TG184 avec laquelle Ayrton Senna a fait ses grands débuts dans la discipline, pilotée par Stefan Johansson, tandis que Thierry Boutsen s’épanouissait dans la Lotus 97T de 1985 avec laquelle Ayrton Senna a remporté ses deux premiers Grands Prix, au Portugal et en Belgique. Et comment organiser une parade en hommage à cet as du pilotage sans aligner une McLaren ? Equipé d’un casque évocateur aux couleurs du Brésil, Bruno Senna, le neveu aux 46 départs en F1, a fait vrombir le moteur de la MP4/5B de 1990, une monoplace très réussie, à une époque où Ayrton Senna partageait le garage McLaren avec Gerhard Berger.

« C’est une voiture incroyable, j’ai eu beaucoup de plaisir à la piloter, et avec le bruit de son moteur V10 Honda, je crois que les spectateurs ont été très contents », a dit Bruno Senna dans les stands, après la parade.

Cet instant commémoratif a été ponctué par la venue sur la grille de départ de S.A.S. Le Prince Albert II de Monaco. Un cliché souvenir, saisi pour l’occasion, devrait rester encore de longues années dans les mémoires. D’autres grandes pontes de la discipline, comme Zak Brown ou le pilote Ferrari monégasque Charles Leclerc, ont également assisté à ce moment suspendu dans le temps.

Séries F et G : Lyons 2 – Hall 2

Dans la Série F « Gilles Villeneuve » réservée aux F1 des années 1977 à 1981, Michael Lyons a encore fait briller sa Hesketh 308E, comme aux essais libres de vendredi. Avec un chrono de 1:32.079, il a pris le meilleur sur ses compatriotes Miles Griffiths, dans une Fittipaldi jaune, et Stephen Shanly, dans une Tyrrell 010 de 1980 engagée par l’équipe française AGS Racing. Soit un triplé des pilotes du Royaume-Uni, devant un excellent Jonathan Cochet, engagé au volant d’une autre Fittipaldi « 100% made in Brazil ». Cela fera donc deux départs en pole position dimanche pour Michael Lyons, autant que Stuart Hall, qui a lui aussi doublé la mise dans la Série G.

Cette Série G porte le label « Ayrton Senna », avec des monoplaces construites entre 1981 et 1985, toutes équipées d’un moteur 3 litres atmosphérique. Privilège suprême, ces 28 voitures peuvent loger en permanence dans les stands de la F1, tout le week-end. Et comme samedi matin, Stuart Hall a fait parler la poudre, dans une March 821 qui lui a permis, avec un chrono de 1:30.762, de coller près d’une seconde et demie à Marco Werner (Lotus 87B), et presque deux secondes à Michael Lyons (Lotus 92). Lui aussi partira donc deux fois en pole position dimanche.

Ce samedi a aussi été marqué par la visite dans le paddock de plusieurs stars de la F1, à commencer par Charles Leclerc, le pilote monégasque, et Lando Norris, vainqueur dimanche dernier de son premier Grand Prix de F1, à Miami dans une McLaren. Vendredi, c’est Fernando Alonso qui avait été aperçu sur le Quai Antoine 1er, venu rendre visite à son ancien patron chez McLaren, Zak Brown, engagé dans une Williams FW07, en Série F. D’autres célèbres résidents monégasques seront peut-être là dimanche, car la F1 fait relâche ce week-end. Une chose est sûre, il y aura 8 courses de très haut niveau entre 8h et 18h, sous un soleil radieux.

Série C : les Belles Anglaises au sommet !

La Série C du 14e Grand Prix de Monaco Historique est la seule consacrée aux voitures de sport, biplaces, à condition qu’elles aient un moteur à l’avant et qu’elles aient été construites entre 1952 et 1957.

Il y avait 38 concurrents au départ vendredi et bien malin qui pouvait avancer le moindre pronostic, pour la pole position et la course, tant le plateau était relevé : une dizaine de Maserati, de Ferrari, des Jaguar, Aston Martin, Lotus, mais aussi des Lister, Frazer-Nash et Connaught, une Kieft, une Osca et une Allard. Des marques aujourd’hui disparues, mais bien vivantes en Principauté, tous les deux ans. Elles sont toutes dans un état parfait de conservation, car leurs propriétaires, des gentlemen drivers pour la plupart, en sont profondément amoureux, et prêts à tous les sacrifices pour leur accorder une éternelle jeunesse.

Il y a eu une petite interruption de séance, au bout de 7 minutes, puis le bal a repris et le match au sommet entre Italie et Grande-Bretagne a été remporté, par KO, par les Belles Anglaises : la Cooper-Jaguar T38 de Fréderic Wakeman, passée juste en dessous de la barre des 2 minutes au tour (1:59.770), sera en pole position dimanche, comme en 2022, avec à ses côtés la superbe Jaguar Type-D de l’Autrichien Niklas Halusa. Derrière eux, en quête d’un podium, voire plus si affinités, la Maserati 250S de Richard Wilson et la Lotus MK10 de Max Smith-Hilliard.

Séries D et E : Lyons et Hall chauffent l’ambiance !

La fin de la matinée de samedi a été plutôt bruyante dans les rues de la Principauté, avec en lice les Séries D « Jackie Stewart » et E « Niki Lauda » réservées aux F1 des saisons 1966 à 1976. Des monoplaces parfaitement conservées, équipées de moteurs 3 litres particulièrement réjouissants pour les nostalgiques, car ils font beaucoup de bruit. A ce petit jeu, l’un des favoris était l’insatiable Michael Lyons, inscrit dans les quatre séries des voitures les plus récentes. Dans la Série D, l’Anglais a commencé par boucler un tour très rapide (en 1:34.006) au volant d’une Surtees TS9 de 1971. De quoi reléguer son principal rival, le Japonais Katsuaki Kubota (Lotus 72) à une seconde et demie, juste devant un autre Britannique, Matthew Wrigley (March 721), qui partira en deuxième ligne. Dans une Lotus plus ancienne, une 49B de 1968 en superbe robe rouge, Adrian Newey, l’ingénieur en chef de Red Bull Racing, a pris une excellente 8e place.

Dès la fin de cette séance, interrompue par un drapeau rouge à une minute de la fin, Lyons a sauté dans le baquet d’une McLaren M26 (ex-James Hunt) à robe rouge et blanche, celle d’un célèbre cigarettier. Mais c’est une autre McLaren, une M23 de 1973 confiée à Stuart Hall, aux couleurs des produits cosmétiques Yardley, qui a dominé cette « qualif » de la Série E. Avec pour finir, tout en haut de la feuille de résultats de l’Automobile Club de Monaco (ACM), un chrono de 1:31.629. De quoi partir en pole position dimanche, avec à côté de lui la Lotus 77 de Nicholas Padmore. Sur la deuxième ligne, il y aura une autre Lotus, la 76 de la saison 1974 (ex-Ronnie Peterson), pilotée par Marco Werner, et donc la M26 de Lyons, qui a ensuite pris le temps de se reposer un peu. Il sera de retour dans l’après-midi, pour les qualifications des Séries F et G. Quant au héros local, Frédéric Lajoux (Surtees TS19), un excellent pilote reconverti en père de famille honorable, il a pris une excellente 8e place sur la grille.

Honneur aux dames !

Les trois premières séances de qualification (25 minutes chacune) pour le 14e Grand Prix de Monaco Historique, samedi matin, ont d’abord permis à une femme pilote, l’Allemande Claudia Hürtgen, victorieuse l’an dernier, de s’assurer une jolie pole position. C’était dans la Série A2 « Juan Manuel Fangio » réservée aux voitures de Grand Prix à moteur avant construites avant 1961. Dans sa superbe Ferrari 246 Dino de 1960, engagée par le Methusalem Racing, expert en belles voitures rouges anciennes, Claudia, l’ex-pilote de F3 et de GT, a signé un chrono de 1 :54.429. Soit trois dixièmes de mieux que Marino Franchitti, le frère de Dario (triple vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis), dans une Maserati 250F. Quant à Max Smith-Hilliard (Lotus 16), il partira en deuxième ligne dimanche sur une grille très fournie : 26 concurrents dont une seule femme… en pole position !

Un peu plus tard, dans la Série A1 « Louis Chiron », celle des voitures de Grand Prix et des voiturettes d’avant-guerre, la bataille pour la pole position a opposé, comme prévu, l’Irlandais Paddins Dowling, meilleur temps des essais libres vendredi dans une ERA R5B de 1936, à deux Britanniques, Michael Birch (Maserati 4CM) et Jonathan Bailey (Bugatti 35C). Sauf que le Canadien Brad Baker (ERA R10B) est venu jouer les trouble-fêtes et a pris la 2e place de cette séance très animée. Il y aura donc deux ERA en première ligne dimanche, pilotées par Dowling et Baker.

Dans le tryptique des voitures les plus anciennes de ce 14e Grand Prix de Monaco Historique, il y a aussi la Série B « Graham Hill », réservée aux monoplaces à moteur 1500cc des années 1961 à 1965. En l’honneur du regretté Graham, cinq fois victorieux dans les rues de Monaco, dont deux fois dans une Lotus (1968, 1969), il y aura deux pilotes britanniques, dans des Lotus, en première ligne dimanche : Andy Middlehurst dans une Type-25 de 1962, et Mark Shaw dans une Type-21 de 1961. Derrière eux, en quête d’un triplé, il y aura l’Américain « Joe » Colasacco, vainqueur en 2004 et 2022, dans une formidable Ferrari 1512 de 1964 (ex-John Surtees et Lorenzo Bandini). Ca promet !

Après-midi mouvementé pour les Commissaires !

Après une petite pause d’une heure, la piste a repris vie à 14h30 avec la Série D, regroupant les voitures de Grand Prix des années 1966 à 1972. Au sein de cette classe, le public n’a pas pu passer à côté de la Lotus 49B pilotée par Adrian Newey ! L’ingénieur britannique de 65 ans, qui quittera l’écurie Red Bull Racing à la fin de l’année, a fait bonne figure au milieu de ce peloton déchaîné en terminant avec le 8e temps. Sur sa lancée d’il y a deux ans, Michael Lyons a affiché un rythme de folie au volant d’une Surtees TS9 de 1971, bouclant les 3,337km à 2 secondes de son premier poursuivant, Katsuaki Kubota, qui pilote une Lotus 72. Un échauffement pour le Britannique triplement victorieux en Principauté en 2021 puisqu’il est aligné dans les Séries E, F et G également !

Cette première journée du 14e Grand Prix de Monaco Historique a aussi fait des victimes dans la Série E, qui réunit les voitures de Grand Prix des années 1973 à 1976. Dans la montée d’Ostende, quelques minutes seulement après le début de cette unique séance d’essais libres, la Tyrrell 007 de Roald Goethe et la Shadow DN5 de Marco Bianchini se sont percutées, provoquant le 3e drapeau rouge du jour pour permettre l’intervention des Commissaires de piste de l’Automobile Club de Monaco, toujours très efficaces ! Prolongée de 3 minutes, la séance a finalement été dominée par les habitués de l’épreuve qui ont fait parler leur expérience. Marco Werner et sa Lotus 76 ont été les plus rapides, devant Michael Lyons (McLaren M26) et Nicholas Padmore (Lotus 77). Parmi les 24 engagés de la série, Monaco est fièrement représenté par Frédéric Lajoux (Surtees TS19) en 10e position !

Il y avait du monde en tribunes, au balcon et en piste pour la 6e séance de la journée ! Et pour cause, la Série C est la plus densément fournie, avec 38 compétiteurs autorisés à rouler au Grand Prix de Monaco Historique. Bons élèves, tous ont profité de ces essais libres pour prendre leurs marques et emmagasiner des sensations sur le mythique tracé de la Principauté sans commettre d’erreur impardonnable. Même chez les voitures de sport à moteur avant de 1952 à 1957, Lotus a brillé, grâce à Max Smith-Hilliard ! Le Britannique a mené sa belle MK X en haut de la feuille des temps, dépassant par la même occasion la Jaguar HWM de Gregor Fisken et la Maserati 250S de Richard Wilson.

Dans la Série F, qui porte le nom de Gilles Villeneuve et dans laquelle figurent les F1 des années 1977 à 1981, Michael Lyons a encore dominé les débats ! Cette fois-ci au volant d’une Hesketh 308E arborant le numéro 24, le tenant du titre de la catégorie a fait étalage de tout son talent pour parfaitement lancer son week-end. Plusieurs pilotes se sont fait surprendre, à l’image de Sam Hancock (Fittipaldi F6A) et du Monégasque Nicolas Matile (March 771), piégés à Sainte-Dévote et dans les S de la Piscine. Interrompue par drapeau rouge, la séance reprendra pour laisser aux concurrents l’opportunité de réaliser une dernière tentative avant les qualifications de demain.

Clap de fin sur cette première journée avec la Série G, dont le nom Ayrton Senna résonnera tout au long du week-end. 28 pilotes ont pris la piste, peu après 18h, pour une demi-heure d’essais libres. Surexcités par l’idée de briller en Principauté, certains d’entre eux ont été emportés dans leur élan par leur fougue et ramenés à la réalité : le Circuit de Monaco n’est pas un terrain de jeu à prendre la légère. Par deux fois, la Direction de Course a décidé d’agiter le drapeau rouge pour interrompre la séance. La superbe Ligier JS21, pilotée par Soheil Ayari qui découvre l’épreuve, a été la dernière à partir à la faute au niveau de La Rascasse. Fort heureusement sans dégât, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui la reverront ce samedi !

Ouverture en fanfare pour Lotus !

Lotus a marqué de son empreinte la première matinée d’essais libres du 14e Grand Prix de Monaco Historique, en prenant les deux premières places de la Série B « Graham Hill », réservée aux monoplaces à moteur 1500cc des années 1961 à 1965. Une Série B remplie de premiers rôles, avec 33 concurrents très bien équipés. Notamment l’Américain Joseph Colasacco, vainqueur en 2004 et, plus récemment, en 2022, dans sa rarissime Ferrari 1512 de 1964 (ex-John Surtees et Lorenzo Bandini). Mais l’excellent « Joe » a dû se contenter de la 3e place de cette première séance, derrière deux pilotes Lotus déchaînés : Andy Middlehurst dans une Type-25 de 1962, devant Mark Shaw dans une Type-21 de 1961. Deux monoplaces à moteur Climax dont les passages à la Piscine, en glissade des quatre roues, ont ravi les fans déjà très nombreux pour un vendredi (accès gratuit).

Un peu plus tôt, dans la Série A1 « Louis Chiron », celle des voitures de Grand Prix et aux voiturettes d’avant-guerre, la bataille avait fait rage, pendant 30 minutes, entre d’autres pilotes d’outre-Manche. Et c’est l’Irlandais Paddins Dowling, dans une ERA R5B de 1936, qui a posé les bases d’une pole position éventuelle samedi, devant deux Britanniques, Jonathan Bailey (Bugatti 35C) et Michael Birch (Maserati 4CM), grâce  à  un chrono très respectable de 2 :15.184 pour des voitures aussi anciennes. Dans le quinté de tête de cette première séance, disputée par 16 concurrents, sont aussi apparus un Allemand, Mark Winter (Maserati 6CM), et un Canadien, Brad Baker (ERA R10B)

Il y avait aussi du beau monde dans la Série A2 « Juan Manuel Fangio » : 25 voitures de Grand Prix à moteur avant, construites avant 1961, dont une dizaine de Maserati, la Gordini bleue de Jean-Jacques Bally, un habitué du rendez-vous monégasque, et bien sûr la superbe Ferrari 246 Dino de Claudia Hürtgen, l’ex-vedette allemande des courses de GT et résidente monégasque. Il y avait aussi un acteur français, Stéphane de Groodt, dans une Maserati 250F de 1958, ravi de renouer avec son ancienne passion, comme quand il roulait en Formule 3 avant de devenir comédien. Et Marino Franchitti, le frère du pilote d’Indycar triple vainqueur à Indianapolis, dans une Maserati lui aussi. Les deux meilleurs temps, comme dans la Série-B, ont été réussis par des Lotus Type-16 de 1958, devant trois Maserati.

Séquence émotion : Boutsen dans la Lotus de Senna

Thierry Boutsen était très proche d’Ayrton Senna, qui aurait dû être le parrain de son fils. Le pilote belge (163 GPs, 3 victoires, 15 podiums) va avoir l’honneur et le privilège, samedi pendant la Parade de la Carrière de Senna, de piloter dans les rues de Monaco la Lotus-Renault qui a permis à son ami brésilien de remporter son premier succès en F1, lors du Grand Prix du Portugal 1985, sur le circuit d’Estoril. Une première suivie de beaucoup d’autres : 41 victoires au total, ainsi que 80 podiums et 65 pole positions !

Début imminent pour le défilé de la Collection 2024 !

Le 14e Grand Prix de Monaco Historique promet, comme toutes les éditions précédentes depuis 1997, de combler pendant tout le week-end les fans de voitures de course d’un autre temps. Il a fallu attendre deux ans, depuis 2022, pour assister à nouveau à une superbe rétrospective des courses automobiles au 20e siècle. Cette attente va être récompensée, avec en prime une parade illustrant l’ascension du regretté Ayrton Senna vers le sommet du sport auto, il y a 30 ans…

C’est à la fois le rendez-vous incontournable des passionnés de sport automobile et d’un certain art de vivre, depuis 1997, quand la famille Grimaldi a décidé de célébrer ses 700 ans de règne en créant un rendez-vous hors du commun. Celui des belles mécaniques qui ont écrit la légende du sport automobile. Alors encore une fois, de vendredi à dimanche, des milliers de spectateurs de tous âges vont pouvoir admirer des myriades de Ferrari, Maserati et Lotus, entre autres marques prestigieuses, pilotées en conditions de course par des hommes qui, pour certains, ont participé activement à la rédaction de plusieurs chapitres d’un livre sans fin.

Plus de 200 voitures de course de toutes cylindrées, dont une majorité de F1, réparties dans 8 séries correspondant à leur période d’existence en compétition, vont se succéder sur le tracé du circuit monégasque. Elles vont enchaîner les virages sur une piste étroite, en pleine ville et faire rugir leur moteur à pleine puissance, dans une ferveur populaire facilitée par un accès direct au paddock et aux acteurs de ce spectacle à couper le souffle.

De l’avant-guerre aux années 80, des dizaines de marques seront représentées, certaines aujourd’hui disparues, et il y en aura pour tous les goûts. Comme l’explique très bien Géry Mestre, le président de la Commission des Voitures de collection de l’Automobile Club de Monaco (ACM), le Grand Prix de Monaco Historique attire de plus en plus de monde, et le public s’est à la fois rajeuni et féminisé. Avec au volant des pilotes semi-professionnels ou des collectionneurs avisés qui disposent d’un staff d’ingénieurs et de mécaniciens.

Lors des éditions précédentes, Mika Häkkinen, Jean Alesi et René Arnoux, entre autres, ont tenté l’expérience. Le plateau de cette 14e édition est particulièrement relevé, jugez plutôt : Adrian Newey, le célèbre ingénieur de Red Bull Racing, pilotera une Lotus de 1968, et Zak Brown, le grand patron de McLaren F1, qui vient de triompher à Miami, sera engagé dans une Williams FW07 de 1980, aux côtés de Wayne Taylor, l’excellent pilote américain, dans une Wolf de 1977. Il y aura aussi Soheil Ayari, dans une Ligier, et un certain Ken Tyrrell, parfait homonyme de l’Oncle Ken qui avait donné leur première chance à de nombreux pilotes français.

Ce sera une fois de plus un festival de belles mécaniques en parfait état, pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles. A déguster au soleil et armé d’un smartphone bien chargé, pour ne rien rater et emporter quelques jolis souvenirs…

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