Plus que 14,8 km à parcourir dans le Col de Turini (ES17) et 13.5 secondes d’avance sur Sébastien Ogier : ça commence à sentir bon pour Thierry Neuville, leader du 92e Rallye Monte-Carlo et auteur du temps scratch dans l’ES16, entre Digne-les-Bains et Chaudon-Norante (16,01 km), pour bien montrer qui est le patron de cette édition 2024.
“Pour l’instant, ça va. C’était un peu plus glissant que prévu, au début, et vraiment sale à la fin, mais je me sens bien. Il reste encore une spéciale, je dois rester concentré sur la Power Stage”, a résumé le Belge, toujours aussi serein et souriant, en arrivant à l’avant-dernier point stop de ce rallye qu’il avait déjà remporté en 2020, devant Ogier, au terme d’une démonstration de pilotage similaire.
“C’était déjà fini après la première spéciale (ce matin)”, a consenti Ogier, beau joueur. “Thierry vole, je ne suis pas le genre de type à prendre des risques pour rien”, a-t-il même ajouté, comme s’il reconnaissait déjà sa défaite, sans attendre l’ES17 dans le col de Turini. Mais le Gapençais n’est pas déçu, et il le dit clairement : “Si je ne gagne pas une dixième fois, ce n’est pas grave, car j’ai déjà gagné neuf fois ici, et personne n’a fait aussi bien”. Pas même Seb Loeb, 9 fois victorieux en Espagne et en Allemagne, mais seulement 8 fois à Monte-Carlo.
Il y aura deux clients à suivre de près dans l’ES17, pour les 5 points de la Power Stage : Elfyn Evans (3e) et Ott Tänak (4e), qui ont vécu un week-end frustrant et aimeraient bien le conclure en beauté, avec un soupçon de panache, surtout si les deux extra-terrestres lèvent un peu le pied… ce qui est loin d’être garanti !
En WRC2, en revanche, le match est loin d’être joué. Il n’y a plus que 0.9 seconde d’écart entre Pepe Lopez (Skoda) et Yohan Rossel (Citroën), alors que Nikolay Gryazin a décroché, désormais 3e à 5 secondes. Gros suspense dans l’antichambre…