
En une année, tout a changé. McLaren, Championne du Monde des constructeurs, fin 2024, est devenue l’équipe à battre, elle qui vient de remporter cinq Grands Prix sur sept en 2025, dont quatre grâce au pur talent d’Oscar Piastri, leader du championnat. Et Max Verstappen, le quadruple Champion du monde en titre, n’est plus qu’un outsider… de très haut niveau, puisqu’il a réussi à s’imposer deux fois, au Japon et à Imola, dans sa Red Bull. Le troisième vainqueur de ce début de saison, une seule fois, c’est Lando Norris, dans l’autre McLaren. Tous les autres ont dû se contenter de miettes…
Puisque c’est la fin du Festival de Cannes, un mot sur les seconds rôles, attribués cette année à Mercedes et Ferrari, l’ancienne et la nouvelle équipe de Lewis Hamilton. Leurs pilotes vont tout tenter, lors de cette 82e édition du Formula 1 TAG Heuer Grand Prix de Monaco, pour renverser les pronostics. Et ils en sont capables, sur un circuit pas comme les autres, lors d’un Grand Prix très spécial déjà remporté par quatre pilotes seulement, sur les 20 qui composent le plateau 2025 : Max Verstappen, Lewis Hamilton et Fernando Alonso, soit les trois Champions du Monde, et bien sûr Charles Leclerc, le héros local, enfin vainqueur l’an dernier de « son » Grand Prix, à sa sixième tentative.
Au-delà du duel attendu entre McLaren et Verstappen, le public de cette 82e édition voudra vivre des surprises, et la plupart des spectateurs espèrent voir au moins un pilote Ferrari sur le podium princier, comme Charles l’an dernier sur la plus haute marche. Même si ce début de saison n’a pas été à la hauteur du « buzz » énorme créé par l’arrivée de Sir Lewis à Maranello, il y a quelques raisons d’espérer, pour les tifosi et les Monégasques. Car Leclerc est monté sur le podium à Djeddah, et Hamilton vient de finir au pied du podium à Imola, en terre italienne, au terme d’une « remontada » digne de ses plus belles années de jeune pilote McLaren, de la 12e à la 4e place. En plus d’avoir remporté la Course Sprint en Chine, le samedi à Shanghai.
Trois Français prêts a bondir !
Au moment des pronostics, et des paris éventuels, pour la pole position et la victoire dimanche, il ne faudra pas oublier les pilotes Mercedes. Le prodige italien Kimi Antonelli, 18 ans, semble encore un peu jeune pour s’imposer dans les rues de la Principauté, mais qui sait ? Et le regretté Ayrton Senna, alors un peu plus âgé, avait marqué de son empreinte l’édition 1984, pour ses débuts à Monaco en F1 (2e derrière Alain Prost d’une course raccourcie par la pluie). Quant à George Russell, le nouveau leader de la marque à l’étoile, il a fait preuve d’une belle constance depuis l’ouverture de la saison en Australie : quatre podiums au total, qui lui permettent de devancer au classement du championnat les deux pilotes Ferrari.
Il n’y a pas vraiment de favori pour ce Formula 1 TAG Heuer Grand Prix de Monaco, en fait, car cette saison 2025 est celle du resserrement des performances, avec des écarts infimes en qualifications, entre des monoplaces qui arrivent en bout de développement. Parce que l’an prochain, en 2026, un nouveau règlement technique entrera en vigueur, pour les châssis et les moteurs hybrides. Conséquence directe de cette situation, on peut même imaginer un résultat totalement surprenant, comme en 1996, il y a 30 ans tout juste, quand Olivier Panis avait gagné dans une Ligier. Trois pilotes français sont prêts, en cas de circonstances extrêmes, de multiples incidents de course, à créer une immense surprise : Pierre Gasly (Alpine), Esteban Ocon (Haas) et même le petit nouveau, Isack Hadjar (Racing Bulls), qui étonne à chaque sortie et n’en finit plus d’accumuler de l’expérience.
Deux arrêts obligatoires…
Pour brouiller les cartes, en plus de la météo très incertaine de ce mois de mai orageux, il y a aussi une nouveauté, cette année en Principauté : deux arrêts au stand obligatoires, minimum, pour tous les concurrents, alors que certains, ces dernières années, avaient tenté une stratégie à un seul arrêt. Reste à savoir si, en plus de pimenter la course, cette contrainte sera plus favorable aux top teams ou à ceux du milieu de tableau. Comme disent les Anglais, « wait and see ».
Il reste quelques places !
Il reste encore des places disponibles en tribunes pour vendredi (essais libres F1, essais qualificatifs F2, FR et Porsche Supercup). Pour en savoir plus, allez dès que possible sur le site monaco-grandprix.com ou rendez-vous aux points billetterie :