Egalité parfaite entre les trois principaux animateurs du 92e Rallye Monte-Carlo : Thierry Neuville (Hyundai), déjà auteur du meilleur temps dans l’ES3 tôt ce matin, a encore été le plus rapide dans l’ES6, en début d’après-midi. Mais il n’a devancé que d’une seconde et demie Seb Ogier, qui venait d’enchaîner deux temps scratch (ES4, ES5). Son coéquipier chez Toyota, Elfyn Evans, est toujours leader, lui qui avait totalement dominé la soirée de jeudi (ES1, ES2).
C’était la 6e épreuve spéciale de ce rallye, un deuxième passage de 16,68 km entre la station de ski de Saint-Léger-Les-Mélèzes et le village de La Bâtie-Neuve. Il a été beaucoup plus rapide, car la glace avait fondu, et l’écart n’a été que de 1.6 s entre Neuville et Ogier, de 2.6 s entre le Belge et Evans.
“J’ai toujours été rapide dans cette spéciale, elle est très belle, c’est difficile de savoir jusqu’où on peut pousser les pneus (pour ne pas les faire surchauffer), mais je pense qu’on a fait un bon chrono”, a estimé Neuville, toujours dans le coup pour la victoire alors que Tänak semble un peu décroché, à plus d’une minute du leader. Toujours le même leader, Evans, mais dont la marge d’erreur a fondu à moins de dix secondes par rapport à Ogier.
Sous les yeux de son ancien grand rival, « l’autre Seb » Loeb, présent dans la spéciale, au bord de la route, en tant que simple spectateur, Ogier s’est bien défendu, une fois de plus : “On essaie de ne pas trop taper dans les pneus, et pour le moment c’est plutôt une bonne journée”, a dit le Gapençais, toujours à portée de tir de son coéquipier gallois.
Grosse bagarre en WRC2 aussi
La situation est d’une clarté totale dans le Top 8 : les quatre cadors devant, soit deux pilotes Toyota (Evans, Ogier) devant deux pilotes Hyundai (Neuville, Tänak), et les quatre autres plus loin : Fourmaux, à 12 secondes de l’Estonien, Mikkelsen, Munster et Katsuta, beaucoup plus loin. Le Japonais a perdu cinq minutes ce matin, dans un fossé de l’ES3, dans la même courbe que Tänak.
En WRC2, la bagarre fait également rage, avec deux fois plus de marques automobiles représentées (6) que dans la catégorie-reine et un sacré mélange de fougue et d’expérience. Au tiers du rallye, le leader du WRC2 est le Russe Nikolay Gryazin (Citroën C3), qui court sous licence bulgare, devant l’Espagnol Pepe Lopez (Skoda Fabia RS) et le Français Yohan Rossel (Citroën C3), sacré en WRC 3 au terme de la saison 2021. Trois pilotes regroupés en cinq secondes seulement. Avec deux spéciales à courir avant de rentrer à Gap vendredi, à la nuit tombée…