C’était la dernière séance du jour et l’Allemand Marco Werner, dans une Lotus 87 de 1982, a terminé en haut de la feuille des temps la séance d’essais libres de la Série G, baptisée « Ayrton Senna » et réservée aux F1 produites entre 1981 et 1985, au début de l’ère des moteurs turbo qui ont révolutionné la catégorie-reine du sport automobile. Triple vainqueur des 24 Heures du Mans, Werner a devancé de presque deux secondes le gentleman driver Christophe d’Ansembourg, au volant d’une Williams FW07C de 1981, que pilotait cette année-là Alan Jones (2e à Monaco), alors champion du monde en titre. Le grand rival de Werner, le Britannique Michael Lyons, a dû se contenter du 6e temps, dans sa Lotus 92 de 1983. Reprise des débats samedi matin à 8h15 avec les qualifications de la Série B.
Les essais libres de la Série F, en fin d’après-midi, ont permis aux pilotes britanniques de briller de mille feux: sept pilotes de sa Gracieuse Majesté aux sept premières places, seul le Monégasque Fred Lajoux réussissant à rentrer, avec son Arrows noir et or, dans un Top 10 monopolisé par les émissaires du Royaume-Uni.
Michael Lyons, dans une Hesketh bleue aux couleurs du magazine Penthouse, a été le plus rapide, en 1:31.265, alors qu’il n’a bouclé que 11 tours, devant la Tyrrell ex-Alboreto de Michael Cantillon, Miles Griffiths, dans une Fittipaldi jaune de 1977, et David Shaw, dans une Williams FW06 de 1979, soit l’année d’avant le titre mondial d’Alan Jones. Quant à Nicolas Matile, le fleuriste monégasque, il a pris une très honorable 13e place, le vendredi 13 de cette 13e édition…
Très élégant dans une combinaison blanche immaculée, Esteban Gutierrez, ancien pilote de F1 chez Sauber et Haas, entre 2013 et 2016 (60 GPs disputés, 6 points marqués), a retrouvé avec grand plaisir les rues de la Principauté dans une BRM appartenant à la légende du sport automobile mexicain: une BRM P153 de 1970 victorieuse la même année au GP de Belgique avec au volant Pedro Rodriguez.
« Cette voiture fait partie de l’histoire donc je suis très fier de la piloter. Mais ce n’est pas facile, le moteur est très puissant et elle glisse beaucoup, surtout dans les S de la Piscine« , raconte Esteban. « La portion la plus délicate est la sortie du tunnel, car on arrive très vite et il faut freiner fort tout en faisant tomber les rapports de boîte. C’est très +mécanique+« , ajoute le pilote mexicain, désormais reconverti en endurance, dans le WEC, après avoir un temps envisagé de se lancer en Formule E. « J’aime bien piloter ces voitures anciennes, je l’avais déjà fait à Goodwood« , avoue aussi Esteban, qu’on suivra de près tout le week-end dans la Série D.
Emmanuele Pirro, Marco Werner, multiples vainqueurs des 24 Heures du Mans chez Audi, Roberto Moreno, ancien pilote Benetton F1, mais aussi Mme Claudia Hurtgen, Jean-Denis Delétraz et Toni Seiler, Roald Goethe et Michael Lyons, trois fois victorieux l’an dernier, dans des monoplaces toutes plus belles les unes que les autres: des Embassy-Hill, des Shadow, des McLaren, une Ferrari et surtout beaucoup de Lotus.
La Série E du 13e GP de Monaco Historique était très attendue et elle n’a pas déçu, avec une série de chronos incroyables pour des voitures des années 70, autour de la minute et demie au tour. A noter aussi, la présence d’une Ensign de 1975 pilotée par Guillaume Roman pour les grands débuts de l’écurie Ayari Classic en courses historiques. Elle vient d’être fondée à Montélimar par l’ancien pilote Soheil Ayari qu’on devrait retrouver au volant au Castellet, en juin, pour le GP de France Historique, au volant d’une Ligier JS21 qu’il est en train de restaurer complètement.
SAS le Prince Albert II de Monaco a lancé vendredi matin la 13 e édition du Grand Prix de Monaco Historique en passant un long moment dans le paddock où plus de 180 voitures d’exception, et leurs pilotes chevronnés, attendaient de pouvoir enfin rentrer sur la piste mythique qui va leur être réservée tout le week-end.
Accueilli par Michel Ferry, Vice-Président de l’Automobile Club de Monaco (ACM) en charge du Sport et par Gery Mestre, Président de la Commission des Voitures de Collection, le Prince Albert s’est longuement entretenu avec le pilote monégasque Frédéric Lajoux engagé comme en 2018, dans la Série F, au volant d’une superbe Arrows noir et or, datant de 1978. Avec aussi comme objectif de rendre hommage au jeune pilote de Formule 2 Anthoine Hubert, tragiquement décédé à Spa-Francorchamps en août 2019.
Pendant que Son Altesse Sérénissime déambulait dans le paddock, les trois premières séries, A1, A2 et B, ont permis aux commissaires de l’ACM, déjà bien entraînés par le Monaco E-Prix d’il y a 15 jours, de se mettre en route. Ils sont intervenus notamment à Sainte-Dévote et à la Rascasse suite à des petits chocs ou accrochages sans gravité, sans qu’il y ait besoin d’agiter des drapeaux rouges.
Les premiers chronos de qualité sont tombés dans l’escarcelle des pilotes de voiturettes de la série A1, notamment les vénérables ERA de Nicholas Topliss (Classe 1) et Mark Gillies (Classe 2), des voitures d’avant-guerre, qui ont devancé une meute de Bugatti, Maserati et autres Alfa Romeo.
Dans la série B, sous les yeux de Clive Chapman, le fils de Colin Chapman et patron de l’écurie Lotus Classic Cars, c’est bien une voiture de la marque anglaise qui a été la plus rapide, la Lotus 21 à moteur Climax de Mark Shaw, un client régulier du GP Historique en Principauté. Il a devancé la Ferrari de Joseph Colasacco et la Cooper-Ford de Christopher Drake.
Cinq autres séries étaient au menu, tout l’après-midi, de cette première journée du 13e GP de Monaco Historique, dont une quantité de Lotus, réparties dans plusieurs séries, venues célébrer le quarantième anniversaire de la disparition de l’immense Colin Chapman. La plupart en livrée vert anglais, le célèbre « Racing Green », comme souvent dans les années 60, ou en livrée noir et or, comme dans les années 70. Pour le plus grand bonheur des nostalgiques !!!
Quel meilleur ambassadeur contacter que l’artiste expert du monde de la course automobile, Yvon Amiel, auteur et dessinateur des Aventures d’Antoine le Pilote*, le héros le héros des enfants de 5 à 105 ans dont 15 Albums sont parus à ce jour ? Un artiste dont les œuvres, tableaux, statues de pilotes, figurines, art cars, ainsi qu’une magnifique interprétation de la Lotus 97T d’Ayrton Senna, étaient exposées l’année dernière au sein de la Collection de Voitures de S.A.S. le Prince de Monaco.
Sous l’impulsion de l’Automobile Club de Monaco, Yvon Amiel, en collaboration avec son compère genevois, Fernando Grande, a ainsi dessiné et fabriqué huit Trophées à l’effigie des huit pilotes qui chacun donnent leurs noms à une des séries de courses, de Louis Chiron à Ayrton Senna, en passant par Juan Manuel Fangio, Vittorio Marzotto, Graham Hill, Jackie Stewart, Niki Lauda et Gilles Villeneuve.
Au delà de remporter la Coupe de S.A.S. du Prince de Monaco, les vainqueurs de chaque course repartiront donc, chacun, avec une œuvre d’art à la fois unique et originale… à l’image du Grand Prix de Monaco Historique !
*Antoine le Pilote, éditions Gilletta.
A près d’un mois du coup d’envoi des « épreuves circuit » de l’Automobile Club de Monaco, l’ensemble du Corps des Commissaires était mobilisé ce week-end pour le traditionnel Stage de Formation qui s’est tenu au Chapiteau de Fontvieille. Entre apprentissage des bons gestes pour les nouveaux et révisions d’ensemble pour les plus expérimentés, les 650 bénévoles présents ont su une nouvelle fois préparer avec rigueur et professionnalisme les trois évènements à venir (Monaco E-Prix – 30 avril / Grand Prix de Monaco Historique – 13-15 mai / Grand Prix de Monaco de Formule 1 – 26-29 mai).
Une ambiance studieuse et chaleureuse a régné sous le doux soleil printanier offert pour l’occasion par la Principauté de Monaco. Se familiariser avec les nouvelles procédures et retravailler les acquis : tels étaient les mots d’ordre du week-end. Fondé il y a 50 ans par la volonté du Président de l’Automobile Club de Monaco, Me Michel Boéri, le stage de Formation des Commissaires, propose à l’ensemble des équipes du Corps des Commissaires, une dizaine d’ateliers de travail (Secourisme / Pré-vidéo / Intervention / Post-vidéo / Atelier Rail + Cric / Risques Electriques / Parcours chronométré « Gazelle » / Drapeaux et circuit de signalisation / Feu).
L’objectif visé est ainsi de tester les réflexes, aptitudes physiques et de raisonnement de chaque candidat. Habitués chaque année à la fameuse intervention feu et extraction du pilote, les Commissaires ont pu retravailler les bons gestes pour gagner en efficacité et en maitrise, sur les précieux et efficaces conseils des Sapeurs-Pompiers de Monaco.
Au programme du stage depuis 15 ans, cet atelier spectaculaire souligne l’importance de travailler les procédures de maitrise du feu et d’évacuation du pilote dans un délai très court. En mai, nos Commissaires seront notamment soumis à la maitrise du feu issu de méthanol, combustible présent dans l’essence de certaines voitures du Grand Prix Historique et invisible à l’œil nu. L’utilisation d’extincteurs spécifiques est ainsi requise.
Les nouveautés 2022
Les Commissaires ont pu bénéficier d’une formation théorique et pratique assez pointue sur les risques électriques encourus avec les monoplaces en Formule 1 et Formule E. Afin de se rapprocher au plus près des conditions auxquelles ils seront confrontés en épreuve, des lumières leds ont été installées sur l’une des voitures test. L’objectif ici est de reproduire le système de couleurs (vert / rouge / bleu) mis en place sur les monoplaces, permettant d’informer le personnel d’interventions sur la dangerosité ou non du risque électrique en cas de problème.
Autre nouveauté cette année : la mise en place d’un nouveau plateau, dans le but de simuler au mieux une extraction de la voiture sur piste par le fond plat.
Notons enfin que l’ensemble du Stage est désormais informatisé par une équipe de développeurs du Corps des Commissaires, afin d’avoir un regard complet sur chaque atelier (comptabilisation et appréciation des bénévoles sur chaque poste).
La manipulation des drapeaux
Le dimanche, place au dernier temps fort du week-end avec la manipulation des drapeaux sous le Chapiteau de Fontvieille. Dans cet atelier, différents scénarios de course sont étudiés afin de travailler spécifiquement l’application des règles de signalisation en piste.
En chiffres
En 2022, le Corps des Commissaires de l’Automobile Club de Monaco mobilisera près de 650 personnes sur chacune des trois épreuves circuit. Parmi eux, on dénombre 72 nouveaux candidats, 52 commissaires techniques et près d’une centaine en charge de l’encadrement.
Rendez-vous désormais le 12 avril prochain pour la Réunion Générale organisée à l’Espace Léo Ferré, puis au week-end des 23 & 24 avril pour la remise du matériel, une semaine avant le 5e Monaco E-Prix (30 avril).
Comment devenir Commissaire ?
L’ensemble des conditions de candidature sont spécifiées dans le document suivant :
https://acm.mc/corps-des-commissaires-2/devenir-commissaire-de-lacm/
Les inscriptions pour les épreuves piste de l’année 2023 débuteront le lundi 05 septembre 2022.
Pour tous renseignements complémentaires, merci de contacter par téléphone le Secrétariat du Corps des Commissaires au : (+377) 93 15 26 16
Dans le cadre des 5e Monaco E-Prix (30 Avril 2022), 13e Grand Prix de Monaco Historique (du 13 au 15 Mai 2022) et 79e Grand Prix de Monaco (du 26 au 29 Mai 2022), l’Automobile Club de Monaco vous informe de l’ouverture du bureau « Accès Riverains », situé Square Gastaud, à partir du lundi 7 Mars 2022.
Le bureau sera ouvert aux Riverains, Sociétés et VTC de 9h30 à 17h30, pour les délivrances de laissez-passer uniquement.
Les inscriptions devront être effectuées au préalable sur le site internet dédié : https://riverains.acm.mc/
Contact : +377 97 77 95 70 – [email protected]
Concernant les demandes spécifiques « Accès Bateaux », les documents seront délivrés directement dans les locaux de la SEPM (Société d’Exploitation des Ports de Monaco), situé au 30, Quai l’Hirondelle, à partir du 25 avril jusqu’au 29 Mai, de 9h00 à 13h00 et de 14h00 à 17h00.
Contact : +377 97 77 30 14 – [email protected]
En mai, replongez dans l’histoire du Grand Prix de Monaco !
La Billetterie Officielle du 13e Grand Prix de Monaco Historique (13-15 mai 2022) est ouverte.
Réservez dès à présent vos places pour l’évènements du printemps 2021 :
L’Automobile Club de Monaco organise depuis 1997 le Grand Prix de Monaco Historique, se déroulant généralement deux semaines avant le Grand Prix de Monaco de Formule 1. Cette treizième édition aura lieu du 13 au 15 mai 2022. Les voitures pouvant prétendre participer à la course sont listées ci-dessous, par séries et par classes, réservées aux voitures ayant participé à des Courses Internationales et conformes aux règlements en vigueur à la période concernée.
SERIE A : LOUIS CHIRON – Voitures de Grand Prix à moteur avant construites avant 1960
Classe 1 : Voitures de Grand Prix construites avant-guerre
Classe 2 : Voiturettes construites avant-guerre
Classe 3 : Voitures construites entre le 1er Janvier 1946 et le 31 Décembre 1953, équipées d’un moteur à compresseur de 1500 cm3 maximum ou d’un moteur sans compresseur de 4500 cm3 maximum
Classe 4 : Voitures de F2 construites avant le 31 Décembre 1953 dont la cylindrée n’excède pas 2000 cm3 sans compresseur
Classe 5 : Voitures de F1 construites entre le 1er Janvier 1954 et le 31 Décembre 1960 dont la cylindrée n’excède pas 2500 cm3 sans compresseur ou 750 cm3 avec compresseur
Classe 6 : Voitures hors classes 3-4-5 mais ayant un rapport historique avec celles engagées dans le Championnat du Monde F1 entre 1950 et 1960
SERIE B : GRAHAM HILL – Voitures de Grand Prix à moteur arrière, 1500, F1 de 1961 à 1965 et F2
Classe 1 : F2 construites entre le 1er Janvier 1956 et le 31 Décembre 1960
Classe 2 : Voitures équipées d’un moteur de 4 ou 6 cylindres
Classe 3 : Voitures équipées d’un moteur de 8 ou 12 cylindres
SERIE C : VITTORIO MARZOTTO – Voitures de Sport à moteur avant de 1952 à 1957
Classe 1 : Voitures dotées d’un moteur de moins de 2L
Classe 2 : Voitures dotées d’un moteur de plus de 2L et équipées de freins à tambour
Classe 3 : Voitures dotées d’un moteur de plus de 2L et équipées de freins à disques
SERIE D : JACKIE STEWART – Voitures de Grand Prix F1–3L de 1966 à 1972
Classe 1 : Voitures construites ou ayant participé à des Grand Prix de F1 entre le 1er Janvier 1966 et le 31 Décembre 1969
Classe2 : Voitures construites entre le 1er Janvier 1970 et le 31 Décembre 1972 équipées d’un moteur Ford-Cosworth DFV
Classe 3 : Voitures construites entre le 1er Janvier 1970 et le 31 Décembre 1972 équipées d’un autre moteur
SERIE E : NIKI LAUDA – Voitures de Grand Prix F1–3L de 1973 à 1976
Classe 1 : Voitures équipées d’un moteur Ford-Cosworth DFV
Classe 2 : Voitures équipées d’un autre moteur
SERIE F : GILLES VILLENEUVE – Voitures de Grand Prix F1–3L de 1977 à 1980
Classe 1 : Voitures conçues sans effet de sol
Classe 2 : Voitures conçues avec effet de sol et équipées d’un moteur Ford-Cosworth DFV
Classe 3 : Voitures conçues avec effet de sol et équipées d’un autre moteur
SERIE G : AYRTON SENNA – Voitures de Grand Prix F1–3L de 1981 à 1985
Classe 1 : Voitures équipées d’un moteur atmosphérique.