Le tenant du titre a attendu le milieu de la matinée de vendredi pour signer son premier temps scratch du 92e Rallye Monte-Carlo : meilleur chrono pour Sébastien Ogier dans sa Toyota Yaris noire, dans le premier passage du jour entre Champcella et Saint-Clément (17.87 km), pour revenir à trois secondes seulement de Neuville, qui a perdu une poignée de secondes dans un tête-à-queue.
“Je pense que c’est difficile d’aller plus vite avec cette position de départ (la même que jeudi soir, basée sur le classement du championnat 2023), mais dans cette spéciale il y avait un peu moins de terre sur la route”, a réagi l’octuple champion du monde après le 693e temps scratch de sa carrière en WRC.
“Je ne comprends pas. J’ai perdu l’arrière tout d’un coup. J’ai été surpris”, a confié Neuville, qui a bien choisi le lieu de son tête-à-queue : un champ bien sec et bien plat dans lequel il n’a pas perdu trop de temps. Marche arrière, ça repart, 9 secondes de perdues seulement sur Ogier, alors que le Belge pouvait viser un deuxième temps scratch d’affilée.
Evans reste devant
Le leader du rallye est toujours Elfyn Evans (Toyota), passé en mode gestion. Il compte encore 18.8 secondes d’avance sur Neuville avant l’ES5, la dernière de cette première boucle, et 21.9 secondes sur Ogier. “Il y avait très peu de grip (adhérence) à certains endroits. Ce n’était pas facile, j’ai peut-être été trop prudent”, a avoué le Gallois.
Le parcours de cette ES4 était varié, globalement sec, et les nombreux spectateurs très disciplinés, bien protégés par les commissaires de l’ACM et des centaines de mètres de rubalise. Derrière Ogier et Evans, Ott Tänak (Hyundai) a repris confiance après sa petite erreur de l’ES3. Avec le 3e chrono, il est repassé au 4e rang du général, devant Adrien Fourmaux (M-Sport Ford), content de ses nouveaux réglages. Mais l’Estonien, champion du monde 2019, a trouvé que la route était « sale », ce qui l’a incité à rouler « propre ».
Dans le peloton de chasse, la bagarre a continué à faire rage entre les seconds rôles de cette pièce de théâtre à suspense : Takamoto Katsuta (Toyota), Andreas Mikkelsen (Hyundai) et Grégoire Munster (M-Sport Ford), regroupés en une dizaine de secondes à la fin de cette ES4 superbe de bout en bout.