Sebastien Ogier devant Elfyn Evans et Kalle Rovanperä : le Toyota Gazoo Racing a lancé sur des bases élevées la deuxième journée du 91e Rallye Monte-Carlo en signant les trois meilleurs temps de l’ES3, intégralement sèche sur 18,33 km entre Roure, Roubion et Beuil. L’octuple champion du monde français a collé 3.2 secondes au Gallois et 6.1 au jeune Finlandais, champion du monde en titre, histoire de montrer qui reste le patron du WRC… quand il vient disputer une manche, entre deux obligations familiales outre-Rhin.
Ce matin, Ogier avait quitté le port de Monaco avec trois pneus Pirelli Soft et deux Super Soft, un choix lié au quota de pneus disponibles pour la totalité du rallye : « La vérité, c’est que l‘on n’a pas tellement de pneus soft pour le rallye (20 Soft et 24 Super Soft pour disputer 18 spéciales), donc on ne peut pas trop en prendre à bord. Au final, nous n’avons pas besoin d’en avoir un de plus », a réagi Ogier après son troisième temps scratch en autant de spéciales depuis jeudi soir.
Derrière les trois pilotes Toyota, les écarts ont continué à se creuser, avec le Belge Thierry Neuville (Hyundai Motorsport) dans l’un de ses rôles préférés : le meilleur des autres, 4e à 7.8 secondes d’Ogier, devant les deux titulaires de M-Sport Ford, Ott Tänak, le champion du monde 2019, 5e à huit secondes tout rond, et Pierre-Louis Loubet, très concentré pour ses débuts au Monte-Carlo dans une WRC hybride, à deux dixièmes seulement de son leader. Très prometteur.
Juste derrière dans le classement général provisoire, la bagarre a repris au sein d’un plateau WRC2 particulièrement relevé, entre le Russe Nikolay Gryazin (Skoda Fabia), qui court sous drapeau neutre, et deux Français particulièrement motivés sur leurs terres, Yohan Rossel et Stéphane Lefebvre, embarqués dans des Citroën C3 Rally2. Après l’ES3, Gryazin a 17.6 secondes d’avance sur Rossel et 21.6 sur Lefebvre.