Les trois têtes d’affiche incontestables du 91e Rallye Monte-Carlo ont donné son coup d’envoi ce jeudi matin lors du « shakedown », la dernière séance de réglages, entre Sainte-Agnès et Peille (2,29 km). Avec dans les rôles principaux Sébastien Ogier (Toyota), huit fois champion du monde, en quête d’un 9esuccès record en Principauté, Thierry Neuville (Hyundai), le multiple vice-champion du monde, souvent placé, jamais sacré, et Ott Tänak, champion du monde 2019, de retour chez M-Sport Ford, dans l’écurie qui lui avait permis de se révéler.
Alors certes il manque Sébastien Loeb, vainqueur l’an dernier à 47 ans, mais il ne pouvait pas enchaîner, dans des délais aussi courts, une superbe 2e place au Dakar, dimanche dernier, avec un rallye aussi éprouvant que le Monte-Carlo. Même si les conditions météo s’annoncent clémentes, avec des routes en asphalte quasi-intégralement sèches. Et cela quelle que soit la température extérieure quand les équipages quitteront, tôt le matin, le Parc d’Assistance du port de Monaco.
Il faudra aussi suivre de près, bien sûr, le plus jeune champion du monde de l’histoire du Mondial des rallyes : Kalle Rovanperä, 22 ans, sacré fin 2022 au terme d’une saison qui restera dans les mémoires. Son calme déjà légendaire lui sera bien utile pendant cette 91e édition qui, comme toutes les précédentes, sera piégeuse, difficile, compliquée à gérer.
Pour la deuxième saison des voitures hybrides de la catégorie Rally1, inaugurées l’an dernier à la même époque, les premiers chronos de 2023 tomberont ce jeudi soir dans le Col de Turini (ES1, 15,12 km) et celui de Castillon (ES2, 24,90 km). Ils donneront une première tendance sur le potentiel des forces en présence cette année. Avec une mention spéciale aussi pour un autre jeune pilote : Pierre-Louis Loubet, désormais pilote officiel chez M-Sport Ford, l’écurie familiale de Malcolm Wilson, aux côtés de Tänak. Ça promet !